PARIS : Yannick Jadot, député européen EELV, a affirmé qu'en matière de lutte contre l'islamisme radical, il y avait "trop d'agitation au gouvernement", dimanche sur France Inter, France Info et Le Monde.
"Notre première priorité aujourd'hui, c'est de combattre l'islamisme radical, sans trembler, avec intransigeance, avec fermeté", a affirmé M. Jadot. Mais "on ne réussira à combattre les ennemis de la République que si l'on tient la promesse républicaine".
Au contraire, "si on laisse la ghettoïsation dans les quartiers, les discriminations économique, sociale, territoriale, religieuse, s'installer et s'empirer, à ce moment-là, toutes les associations islamistes pullulent et gangrènent" ces quartiers. Selon lui, "lutter contre l'islamisme radical, c'est aussi pour protéger les Françaises et les Français de confession ou de culture musulmane".
"Tenons la promesse républicaine, luttons avec fermeté contre l'islamisme radical, évitons les agitations et mettons un terme définitif à toutes les complaisances qu'il a pu y avoir dans les mairies, avec des associations, ou avec ce gouvernement, comme les précédents, avec l'Arabie saoudite", a-t-il ajouté.
L'eurodéputé a également souligné que les ministres comme Gérald Darmanin (Intérieur), Bruno Le Maire (Economie) ou encore le Premier ministre Jean Castex avaient "gouverné avec Nicolas Sarkozy", qui a "supprimé 13.000 postes de policiers et gendarmes, a déstabilisé tous les acteurs du terrain sur le renseignement" ou "a mené une guerre en Libye qui a armé tous les terroristes du Sahel".
"Donc, pas de leçons de ces personnes qui nous ont désarmé sur la question du terrorisme. Ce que les Françaises et les Français attendent, ce n'est pas les discours de (Jean-Michel) Blanquer (ministre de l'Education nationale) qui dit que l'université bientôt, c'est le berceau du terrorisme islamiste, c'est pas les invectives de Gérald Darmanin ou du Premier ministre. Ce qu'ils attendent, c'est l'unité et le rassemblement et la fermeté". "Du côté du gouvernement, il y a trop d'agitation", a-t-il affirmé.
M. Jadot veut également "un réarmement idéologique sur les réseaux. Nous avons un problème sur les réseaux: 95% des messages autour de l'islam relèvent de l'islamisme radical (...) Laisser les salafistes tenir les réseaux sociaux, c'est une faute politique lourde", a-t-il affirmé.