Beyrouth accueille les touristes et les expatriés après le retrait des affiches du Hezbollah sur la route de l'aéroport

Le ministre libanais du Tourisme, Walid Nassar, qui a visité la route de l'aéroport, a promis qu'une campagne touristique couvrirait tous le territoire libanais la semaine prochaine avec plus de 150 panneaux d'affichage (Photo fournie).
Le ministre libanais du Tourisme, Walid Nassar, qui a visité la route de l'aéroport, a promis qu'une campagne touristique couvrirait tous le territoire libanais la semaine prochaine avec plus de 150 panneaux d'affichage (Photo fournie).
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Publié le Lundi 20 juin 2022

Beyrouth accueille les touristes et les expatriés après le retrait des affiches du Hezbollah sur la route de l'aéroport

  • Les photos des dirigeants du groupe chiite, des membres décédés et les banderoles jaunes du parti occupent depuis longtemps l'espace de la route de l'aéroport
  • Les indicateurs que le gouvernement a reçus du secteur privé montrent que la saison estivale sera très prometteuse en termes de tourisme

BEYROUTH : La municipalité a récemment retiré les slogans, les images et les panneaux d'affichage du Hezbollah qui étaient installés depuis des années le long de la route de l'aéroport international Rafic Hariri à Beyrouth.

Ils ont été remplacés par des panneaux de bienvenue du ministère du Tourisme pour accueillir les touristes et les expatriés qui reviennent au Liban pour les vacances d'été.

Les photos des dirigeants et des membres décédés du Hezbollah ainsi que les banderoles jaunes du parti ont longtemps occupé l'espace de la route de l'aéroport, des deux côtés et dans le terre-plein central.

La route de l'aéroport borde les quartiers abritant les bureaux du Hezbollah et du mouvement Amal – les deux principaux partis chiites – et leurs zones de sécurité.

EN BREF

Le retrait du matériel de propagande a eu lieu en réponse à un appel du ministre sortant du Tourisme, Walid Nassar, qui est affilié au Mouvement patriotique libre, allié au Hezbollah.

La taille des images dépassait presque celle des maisons et des petits magasins situés des deux côtés de la route.

Les images ne se limitaient pas aux membres libanais du parti, mais comprenaient également des dirigeants militaires, religieux et politiques iraniens et irakiens tels que Qassem Soleimani, l'ayatollah Khomeini, Ali Khamenei et Abou Mahdi al-Mouhandis, à tel point que de nombreuses personnes qui traversaient cette route ne savaient plus si celle-ci faisait partie du Liban ou de l'Iran.

Les politiciens opposés au Hezbollah ont souvent demandé le retrait de ces images, qu'ils qualifiaient de «provocantes pour les Libanais».

Ils reprochaient à l'État d'être conciliant avec le parti et d'être incapable de faire face à son autorité bien visible sur la route empruntée par les diplomates et les personnalités politiques se rendant au Liban.

Le retrait du matériel de propagande a eu lieu en réponse à un appel du ministre sortant du Tourisme, Walid Nassar, qui est affilié au Courant patriotique libre, allié au Hezbollah.

En début de semaine, Nassar a demandé à l'administration des médias du Hezbollah et du mouvement Amal de réduire le nombre d'images et de symboles au cours des trois prochains mois et de les remplacer par des photos des attractions touristiques du Liban.

Le ministère a lancé une campagne de promotion du tourisme ciblant les expatriés et les touristes, les incitant à visiter le Liban cet été dans le but de stimuler l'économie libanaise stagnante. Les slogans de la campagne sont «Vous êtes les bienvenus» et «Le Liban vous manque-t-il?».

L'appel de Nassar à retirer les images et les slogans a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.

Les activistes ont exprimé leur mécontentement quant au «respect» que Nassar a déclaré avoir pour les figures représentées dans les images, qui n'ont rien à voir avec le Liban, à savoir Soleimani (iranien) et Al-Mouhandis (irakien).

Des militants ont déclaré que les propos de Nassar «reflétaient un État faible, incapable d'appliquer la loi au Hezbollah et à son allié, alors qu'il l'applique durement au reste des partis, comme il l'a fait le 1er juin».

Mais le retrait par le Hezbollah des photos sur la route de l'aéroport est-il une sorte d'auto-évaluation face à la montée des critiques publiques ou s'agit-il d'une réponse temporaire?

Le Dr Ahmad Fatfat, chef du Conseil national contre l'occupation iranienne du Liban, a déclaré à Arab News qu'il pensait que «ce qui s'est passé était coordonné à l'avance entre le ministre Nassar et le Hezbollah et n'est rien de plus qu'une mesure temporaire».

Fatfat, qui était ministre de l'Intérieur en 2006, a déclaré: «Le Hezbollah a peut-être accédé à cette demande parce qu'il sait que les gens en ont assez de la situation économique dans laquelle le parti les a entraînés, et les résultats des élections législatives ont montré cette agitation.»

Si le Hezbollah ne sentait pas qu'il perdait du soutien, a ajouté Fatfat, il n'accepterait pas de retirer les images et répéterait plutôt ce qu'il a fait à l'été 2006 lorsqu'il a provoqué l'agression d'Israël, qui a détruit le Liban alors que la présence de touristes et d'expatriés dans le pays était à son apogée.

Nassar, qui a visité la route de l'aéroport, a promis que la campagne touristique couvrirait tous les territoires libanais au cours de la semaine prochaine avec plus de 150 panneaux d'affichage.

Il a déclaré que les indicateurs que le gouvernement a reçus du secteur privé montrent que la saison estivale sera très prometteuse en termes de tourisme.

Le Liban compte sur le tourisme cet été – sur la base des réservations de vols, d'hôtels et de restaurants – pour redonner à l'économie libanaise l'oxygène dont elle a tant besoin pour se relancer.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.