SOULEIMANIYEH, Irak: Treize cas de choléra ont été recensés en Irak, dont dix à Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan, une résurgence de la maladie qui n'a pour l'heure causé aucun décès, ont annoncé les autorités sanitaires dimanche.
"Dix cas de choléra ont été recensés dans la province", a déclaré en conférence de presse Sabah Hawrami, directeur général de la Santé de Souleimaniyeh, dont le chef-lieu du même nom compte environ un million d'habitants.
D'après le ministère irakien de la Santé, deux autres cas ont été enregistrés à al-Muthanna (sud de l'Irak) et un treizième à Kirkouk (nord).
En outre, 56 cas suspects signalés dans la province de Souleimaniyeh sont en cours d'analyse au laboratoire central de Bagdad, seul habilité à délivrer le diagnostic.
Au cours des six derniers jours, "environ 4.000 cas de diarrhée et de vomissements ont été enregistrés dans les hôpitaux de Souleimaniyeh", a précisé le Dr. Hawrami.
"Le choléra est une maladie terrible, mais elle peut être traitée très facilement. Nous pouvons sauver des vies en quelques heures", a-t-il assuré.
Aucun cas de choléra n'avait été enregistré dans la province de Souleimaniyeh depuis 2012.
La dernière épidémie d'ampleur à avoir touché l'Irak "remonte à 2015", a expliqué Seif al-Badr, porte-parole du ministère de la Santé, à l'AFP. A l'époque, le choléra avait surtout touché Bagdad et la province de Babylone, au sud de la capitale, contaminant des centaines de personnes.
Infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, le choléra se contracte par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae.
La maladie se développe dans des zones souvent peuplées, avec des accès limités à l'eau potable ou dépourvues de réseaux d'assainissement adaptés.
Selon les estimations, il y a chaque année dans le monde entre 1,3 million et 4 millions de cas de choléra, causant entre 21.000 à 143.000 décès.