Les incendies gagnent du terrain en Espagne au dernier jour de la canicule

Les incendies ont entraîné l'évacuation de plus de 3.000 personnes du parc d'attractions du Puy du Fou, en pleine vague de chaleur extrême (photo, parc d’attraction du Puy du Fou, Espagne)
Les incendies ont entraîné l'évacuation de plus de 3.000 personnes du parc d'attractions du Puy du Fou, en pleine vague de chaleur extrême (photo, parc d’attraction du Puy du Fou, Espagne)
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Publié le Samedi 18 juin 2022

Les incendies gagnent du terrain en Espagne au dernier jour de la canicule

  • Selon le gouvernement espagnol, 74% du pays fait face à un risque de désertification
  • L'Espagne a connu cette année son mois de mai le plus chaud depuis le début du siècle selon l'agence météorologique

MADRID: Les pompiers continuaient samedi de lutter contre de multiples incendies en Espagne, dont l'un a ravagé près de 20.000 hectares de terrain, au dernier jour d'une vague de chaleur extrême qui écrasait le pays, avec des pointes à 43 degrés.

Le plus important de ces feux de forêt était encore hors de contrôle samedi après-midi dans la Sierra de la Culebra, un massif montagneux de la région de Castille-et-Léon (nord-ouest), près de la frontière avec le Portugal.

D'après les autorités régionales, "19.765 hectares ont brûlé" dans cet incendie géant, qui a débuté mercredi soir avant de s'étendre au cours des dernières 24 heures, favorisé les températures élevées et la présence d'un vent sec.

Onze village regroupant plusieurs centaines de personnes ont dû être évacués face à la menace des flammes, qui ont entraîné la fermeture d'une route nationale et d'une ligne de train à grande vitesse entre Madrid et la région de Galice (nord-ouest).

"Près de 500 professionnels" sont mobilisés pour éteindre cet incendie, dont des membres de l'Unité militaire d'urgence (UME), spécialisée dans ce type d'intervention, a précisé le gouvernement régional de Castille-et-Léon sur Twitter.

Les pompiers espagnols continuaient par ailleurs de lutter contre plusieurs incendies en Catalogne, notamment à Artesa de Segre et Baldomar, dans la province de Lérida, où le feu a détruit plus de 2.000 hectares de forêt.

La situation est "très compliquée", ont reconnu sur Twitter les pompiers catalans, alors qu'un nouvel incendie important s'est déclaré samedi après-midi à Olivella, près du parc natural El Garraf.

43,5°C à Saint-Sébastien 

En Navarre, un autre feu de forêt a entraîné l'évacuation de près de 2.500 personnes du zoo et parc d'attraction Sendaviva. "Les animaux du parc" sont restés à l'intérieur mais "sont hors de danger", ont assuré les pompiers de la région sur Twitter.

Vendredi, un autre incendie près de Tolède, dans la région de Castille-la-Manche (centre) avait entraîné l'évacuation de 3.200 personnes dans un autre parc d'attraction: le Puy du Fou Espagne.

Ce parc à thème historique, filiale du Puy du Fou français, inauguré en mars 2021, a finalement "rouvert ses portes" samedi, selon la direction, l'incendie ayant été maîtrisé par les services de secours.

Cette série de feux de forêt survient alors que l'Espagne est confrontée depuis une semaine à une vague de chaleur extrême et inhabituelle à cette époque de l'année, considérée par les scientifiques comme une conséquence du réchauffement climatique.

Selon l'Agence météorologique espagnole (Aemet), des températures très élevées ont encore été enregistrées samedi, notamment à Saint-Sébastien, dans le Pays basque (43,5°C), et Saragosse, au pieds des Pyrénées (42°C).

Cette canicule, qui a débuté voilà une semaine et qui touche également la France et l'Italie, devrait prendre fin dimanche, grâce à une masse d'air plus froid venant de l'ouest, selon l'Aemet.

L'Espagne, qui a connu cette année son mois de mai le plus chaud depuis le début du siècle selon l'agence météorologique, a déjà traversé quatre épisodes de températures extrêmes au cours des dix derniers mois, en incluant la vague de chaleur actuelle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.