Inondations, incendies et canicule: les Etats-Unis aux prises avec les catastrophes climatiques

Une voiture est submergée dans les eaux de crue dans un centre commercial situé sur Brent Lane, l'une des principales routes de la ville qui a été inondée après de fortes pluies et des inondations soudaines le 30 avril 2014 à Pensacola, Floride (Photo, AFP).
Une voiture est submergée dans les eaux de crue dans un centre commercial situé sur Brent Lane, l'une des principales routes de la ville qui a été inondée après de fortes pluies et des inondations soudaines le 30 avril 2014 à Pensacola, Floride (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 15 juin 2022

Inondations, incendies et canicule: les Etats-Unis aux prises avec les catastrophes climatiques

  • Près de 120 millions d'Américains étaient concernés à un degré ou un autre par une alerte à la canicule qui s'est abattue sur une partie du Midwest et du sud-est du pays
  • Dans certaines zones de l'Indiana, du Kentucky et de l'Ohio, le mercure devrait ainsi atteindre 43°C

LOS ANGELES: Inondations, incendies dévastateurs, orages et vague de chaleur potentiellement dangereuse pour un tiers de la population: les Etats-Unis subissaient mardi de plein fouet une série de catastrophes liées au changement climatique à l'approche de l'été.

Près de 120 millions d'Américains étaient concernés à un degré ou un autre par une alerte à la canicule qui s'est abattue sur une partie du Midwest et du sud-est du pays.

"Un dôme de hautes pressions devrait produire des températures supérieures à la normale, voire records, sur toute la zone aujourd'hui et demain (mercredi)", a averti la météo nationale.

"Cette chaleur, alliée à un fort taux d'humidité, va probablement générer des températures bien supérieures à 37°C dans de nombreux endroits", prévient-elle.

Dans certaines zones de l'Indiana, du Kentucky et de l'Ohio, le mercure devrait ainsi atteindre 43°C.

C'est cette zone de hautes pressions atmosphériques qui déclenche des phénomènes exceptionnels à sa périphérie, a expliqué Alex Lamers, expert de la météo nationale américaine.

"Dans de nombreux cas, si vous avez une assez forte vague de chaleur, vous allez trouver tout autour de sa limite des orages et des tornades, des inondations soudaines, des pluies diluviennes", a-t-il dit.

A la frange septentrionale de ce dôme de chaleur, les fortes températures entrent en collision avec des masses d'air frais et ont créé lundi de violents orages, laissant plusieurs centaines de milliers de personnes sans électricité dans le Midwest.

Ce front froid risque de provoquer d'autres intempéries destructrices, comme de la grêle ou des vents violents.

Plus à l'ouest, des images publiés par l'agence des parcs nationaux témoignaient des dégâts causés par des inondations dans le parc de Yellowstone.

Toutes les entrées de ce vaste parc de près de 9 000 km2, à cheval sur les Etats du Wyoming, du Montana et de l'Idaho (nord-ouest), restaient fermées jusqu'à nouvel ordre en raison des "conditions extrêmement dangereuses" provoquées par une rivière en crue et des pluies torrentielles.

Tous ceux qui se trouvaient encore dans le parc ont été invités à évacuer.

Les dés sont pipés

"Les crues mesurées sur la rivière Yellowstone sont au-delà des niveaux record", dit l'agence des parcs nationaux sur son site internet.

Les inondations ont provoqué des effondrements ou coulées de boue qui coupent de multiples portions de route "et plusieurs ponts peuvent aussi être touchés", précise-t-elle.

Des alertes à la canicule ont parallèlement été lancées dans plusieurs régions de Californie et d'Arizona, où les températures et une sécheresse chronique aggravent encore les risques d'incendie.

Deux feux, chacun ayant déjà parcouru plus de 120 000 hectares, continuaient à brûler mardi dans l'Etat du Nouveau-Mexique.

Les pompiers s'évertuent depuis des semaines à contenir les flammes du Black Fire et du Hermits Peak qui sont alimentées par une végétation exceptionnellement sèche.

Le Nouveau-Mexique et la quasi-totalité du sud-ouest des Etats-Unis sont en proie à une sécheresse historique et des dizaines d'incendies ont déjà éclaté dans la région avant même le début de l'été.

Les pompiers constatent que la fréquence, la taille et l'intensité des feux de forêts et de broussailles n'a cessé d'augmenter ces dernières années.

L'année 2022 promet encore une fois d'être redoutable de ce point de vue. "Etant donné l'état actuel de la végétation et des incendies, je crains que nous n'ayons quatre, cinq voire six mois très difficiles devant nous", a déclaré récemment le chef des pompiers du comté californien d'Orange, Brian Fennessy.

Les incendies sont courants dans l'ouest des Etats-Unis mais ils sont devenus de plus en plus intenses en raison du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines, notamment les énergies fossiles.

Selon Alex Lamers, s'il est difficile de faire un lien direct entre le réchauffement et un phénomène météorologique isolé, le changement climatique est indéniablement un facteur aggravant.

"Dans chaque phénomène météo, il y a une part de malchance (...) Mais tous ont le climat pour toile de fond et pour faire simple, le changement climatique pipe les dés et augmente la probabilité d'avoir des événements extrêmes", explique-t-il.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.