COURRIÈRES: Marine Le Pen a jugé mercredi « complètement inappropriée » l'intervention du chef de l'Etat Emmanuel Macron, qui a réclamé la veille sur le tarmac d'Orly une « majorité solide », la cheffe de file du RN y voyant un « signe de fébrilité ».
« Ce qui m'a choquée, c'est cette déclaration faite sur le tarmac, dans ses habits de président de la République », a déclaré la cheffe de file de l'extrême droite, en déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle se représente.
« Je pense que c’est complètement inapproprié au regard du fonctionnement de la République française », a-t-elle mis en avant.
« Je l’ai senti fébrile (...) Cette déclaration est une preuve de fébrilité où il vient demander aux Français de lui donner les pleins pouvoirs » mais « les Français ne veulent pas lui donner les pleins pouvoirs », a-t-elle ajouté.
« Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures » et « d'ajouter un désordre français au désordre mondial », avait déclaré Emmanuel Macron avant son départ pour la Roumanie pour un déplacement consacré à l'Ukraine.
Jean-Luc Mélenchon a de son côté dénoncé « un sketch à la Trump », Julien Bayou (EELV) y voyant « un président qui perd ses nerfs ».
« A chaque fois qu'Emmanuel Macron a des difficultés électorales, il se précipite à l'étranger, pour essayer de se donner une posture », a encore pointé Marine Le Pen.
La candidate a également été interrogée sur de nouvelles accusations contre le ministre des Solidarités, Damien Abad. « Combien faut-il » de nouveaux témoignages « pour considérer qu'à tout le moins M. Abad a un comportement inapproprié avec les femmes, ce qui semble-t-il était de notoriété publique dans les milieux qu'il fréquentait ? », a-t-elle lancé.
Dans un récit publié mardi par Mediapart, une femme dit avoir subi une tentative de viol de sa part en 2010.