LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a remercié l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) pour leur aide financière à la suite du déclenchement de la guerre en Ukraine.
S’adressant aux médias lors de l’inauguration d’installations de production laitière et d’abattoirs à Sadat City, en réponse à une question sur le soutien apporté par le Royaume et les EAU, le président a déclaré que les deux États du Golfe «ont agi ensemble» sans que le Caire ne le demande.
En mars, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle déposerait 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,96 euro) auprès de la Banque centrale d’Égypte afin de soutenir les réserves en devises du Caire, après que l’économie égyptienne a été affectée par l’invasion russe.
La valeur de la livre égyptienne a chuté de plus de 20% depuis le début de la guerre. Le pays est également fortement dépendant des exportations de céréales en provenance d’Ukraine.
«C’est une occasion de les remercier», a affirmé M. Al-Sissi, appelant les autres États arabes ayant des dépôts en Égypte à les convertir en investissements.
Au cours de la même période, un accord a été annoncé entre le gouvernement égyptien et le Fonds souverain d’Abu Dhabi, qui prévoit la mise en œuvre d’investissements estimés à 2 milliards de dollars en contrepartie de l’achat de parts détenues par le gouvernement dans des institutions financières et industrielles.
«La population de l’Égypte est d’environ 100 millions de personnes et nous avons des opportunités d’investissement prometteuses», souligne M. Al-Sissi.
«Nous invitons nos frères à investir en Égypte, et nous sommes prêts à leur fournir tout le soutien nécessaire dans les deux cas.»
Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, avait indiqué dans de précédentes déclarations que le volume des investissements récemment réalisés en Égypte par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar s’élevait à environ 12 milliards de dollars, et que le gouvernement de son pays entendait profiter de la transformation des dépôts en investissements pour réduire le ratio dette publique/PIB de 85% à 75% d’ici 2026.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com