PARIS: Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a annoncé mardi que la grande concertation autour de l'école promise par Emmanuel Macron durant la campagne se ferait "dès le mois de septembre" et qu'elle durera jusqu'à fin 2022.
Cette concertation "va commencer cet automne, au mois de septembre" et "va durer jusqu'à la fin de l'année 2022", a assuré le ministre de l’Éducation, lors d'un point presse à l'issue du Conseil des ministres.
"Il s'agira vraiment d'un débat, d'échanges décentralisés, dans l'ensemble des établissements scolaires, de manière à ce que les professeurs, les parents d'élèves, les personnels administratifs et de direction et d'autres acteurs de la vie locale puissent réfléchir sur leur école", a-t-il dit, pointant une réforme qui se fera "dans la durée".
Par ailleurs, "la poursuite de la revalorisation des professeurs, engagée sur la seconde partie du précédent quinquennat, et la revalorisation à venir dans le cadre du pacte avec les enseignants, feront l'objet d'une concertation", a insisté Pap Ndiaye.
Le but ? "Renforcer l'attractivité des métiers de l'enseignement et mieux reconnaître l'engagement de chacune et chacun des professeurs mais aussi repenser les dynamiques et les évolutions de carrière", a-t-il ajouté.
Il a aussi abordé le sujet de la rentrée de septembre, qui concerne 12,2 millions d'élèves et "intervient dans un contexte délicat de recrutement de professeurs, en raison d'une baisse d'attractivité de certains concours enseignants".
"Il faut penser à des réponses structurelles, ça passe par des rémunérations meilleures, des conditions de travail meilleures, et par un regard fin sur les évolutions de carrière", a estimé le ministre. Dans l'immédiat, "pour répondre à des urgences, nous faisons appel à des enseignants contractuels, dont la part demeure très modeste avec 1% dans le premier degré et 8% dans le second degré".
"Toutes les académies sont mobilisées et une cellule de rentrée sera activée dès le 22 août dans chaque rectorat", afin de préparer la rentrée "dans de bonnes conditions".
"La priorité donnée à l'école primaire sera confirmée et se traduira à nouveau, pour la cinquième rentrée consécutive, par une amélioration du taux d'encadrement des élèves. En traduction concrète: le nombre moyen d'élèves par classe, qui est passé de 23 à la rentrée 2017 à 21,8 à la rentrée 2021 diminuera encore à la rentrée prochaine", a-t-il détaillé.
Enfin, il a évoqué "l'engagement collectif au service d'une école pleinement inclusive avec la création de 4.000 équivalents temps plein supplémentaires d'accompagnants d'enfants en situation de handicap".