Le président français en Roumanie pour saluer les troupes aux portes de l'Ukraine

Le président français Emmanuel Macron (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 14 juin 2022

Le président français en Roumanie pour saluer les troupes aux portes de l'Ukraine

  • Il s'agit pour Macron de sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit déclenché par Moscou fin février
  • À la mi-journée, il sera reçu à Chisinau, la capitale de la Moldavie, par la présidente Maia Sandu

PARIS: Le président français Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.

Il s'agit pour M. Macron de sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit déclenché par Moscou fin février.

Très attendue depuis des semaines, sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi, selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par la présidence française, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade. Elle aurait d'autant plus d'importance que la France assure actuellement et jusqu'au 30 juin la présidence tournante de l'Union européenne.

Emmanuel Macron, accompagné des ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base Mihail Kogalcinearu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre.

Après avoir été accueilli par le Premier ministre Nicolae Ciuca, le président français discutera avec les forces de la mission Aigle, lancée dans le cadre du renforcement par l'Otan de "sa posture dissuasive et défensive sur son flanc est de l'Europe".

Nation cadre de cette opération, la France déploie 500 militaires, dont 350 de l'armée de Terre, issus de différentes unités. Ils forment le "Spearhead Battalion" (Bataillon "fer de lance") avec 300 soldats belges, qui seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois.

Rejoint mercredi matin sur la base par le président roumain Klaus Iohannis, Emmanuel Macron exprimera "un message très clair de notre engagement auprès des alliés de l’Otan et des partenaires européens", selon la présidence française, qui insiste sur "l'investissement très significatif" qu'il représente. La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.

Cette mission continuera à monter en puissance avec 1 000 militaires au total et le renfort de chars Leclerc d'ici la fin de l'année.

Soutien à la Moldavie

À la mi-journée, M. Macron sera reçu à Chisinau, la capitale de la Moldavie, par la présidente Maia Sandu, avec laquelle il a développé "une relation de confiance" après l'avoir reçue à trois reprises à Paris depuis février 2021.

Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, Emmanuel Macron, avec Catherine Colonna, exprimera le "soutien (de la France) de la manière la plus directe possible" à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune.

Pour cela, la France aide financièrement et matériellement la Moldavie, qui fait preuve d'une "solidarité exceptionnelle" dans l'accueil des réfugiés ukrainiens: plus de 480 000 s'y sont rendus et 80 000 y sont toujours.

Peuplé de 2,6 millions d'habitants, ce pays, l'un des plus pauvres d'Europe, a déposé le 3 mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine (28 février) et la Géorgie (3 mars). Une demande sur laquelle se prononcera la Commission européenne dans les prochains jours avant d'être discutée au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.

Lors de sa visite à Paris en mai, la présidente Sandu avait publiquement salué "l'initiative" lancée par Emmanuel Macron de créer une communauté politique européenne, qui permettra selon elle à son pays d'"accélérer" son entrée dans l'UE. "Nous comprenons que l'adhésion est un processus long et complexe, qui demande beaucoup d'efforts et beaucoup de travail. Nous ne cherchons pas de raccourci sur ce chemin", avait-elle expliqué.


Mobilisations propalestiniennes: 86 personnes placées en garde à vue

Un manifestant brandit un drapeau palestinien lors d'un rassemblement convoqué par plusieurs organisations françaises en soutien au peuple palestinien, place de la République à Paris, le 7 mai 2024 (Photo, AFP).
Un manifestant brandit un drapeau palestinien lors d'un rassemblement convoqué par plusieurs organisations françaises en soutien au peuple palestinien, place de la République à Paris, le 7 mai 2024 (Photo, AFP).
Des étudiants et militants pro-palestiniens réagissent à côté d'une banderole indiquant en français : "A Gaza, cette université aurait été bombardée" (Photo, AFP).
Des étudiants et militants pro-palestiniens réagissent à côté d'une banderole indiquant en français : "A Gaza, cette université aurait été bombardée" (Photo, AFP).
Short Url
  • Les forces de l'ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l'université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens
  • Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires

PARIS: L'évacuation de militants propalestiniens de l'université de la Sorbonne à Paris mardi soir a donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, a indiqué le parquet de Paris mercredi.

Le ministère public doit faire mercredi un nouveau bilan sur ces mesures en cours qui concernent toutes des personnes majeures.

Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

"Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l'enceinte d'un établissement d'enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l'établissement", a ajouté le parquet.

Intervention des forces de l’ordre 

Les forces de l'ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l'université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement.

Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé lundi soir qu'il n'y aurait "jamais de droit au blocage" dans les universités françaises, les forces de l'ordre ont pénétré mardi soir dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre, en "solidarité" avec Gaza, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les militants, qui étaient une centaine environ à l'intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans une rue latérale de l'université, parfois portés à bout de bras par des agents.

La préfecture de police avait fait état de 88 interpellations lors de cette intervention achevée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière.

Plusieurs organisations politiques et syndicales, dont la France insoumise, Urgence Palestine, Solidaires ou l'Union étudiante, ont appelé à un rassemblement à 13H00 mercredi devant l'Hôtel de ville de Paris pour demander la remise en liberté des militants interpellés.

L'Unef, qui a appelé aussi à ce rassemblement, a réclamé dans un communiqué "l'arrêt immédiat de la répression des étudiant.e.s qui se mobilisent pour la paix". "La répression sur les lieux d’études est sans précédent" et les étudiants mobilisés "sont désormais considérés comme des +fauteurs de trouble+ voire des criminels", fustige le syndicat étudiant.


JO-2024: début de la parade maritime pour l'arrivée de la flamme olympique à Marseille

Le trois-mâts français Belem du XIXe siècle navigue dans la baie de Marseille, en mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Photo, AFP).
Le trois-mâts français Belem du XIXe siècle navigue dans la baie de Marseille, en mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Photo, AFP).
Des spectateurs tenant une mascotte « Phryge » des Jeux olympiques de Paris 2024 dans les bateaux défilent alors que le bateau navigue près des côtes de Marseille, dans la mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Jeux (Photo, AFP).
Des spectateurs tenant une mascotte « Phryge » des Jeux olympiques de Paris 2024 dans les bateaux défilent alors que le bateau navigue près des côtes de Marseille, dans la mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Jeux (Photo, AFP).
Short Url
  • Les embarcations ont fait sonner cornemuses, sirènes et klaxons pour célébrer l'arrivée de ce symbole olympique après 12 jours en mer
  • Le Belem est comme dans une bulle, protégé par des bateaux du dispositif de sécurité

MARSEILLE: La grande parade maritime accompagnant l'arrivée de la flamme olympique en France a débuté mercredi à 11h00, avec un millier de bateaux escortant le trois-mâts Belem en rade de Marseille, sous un soleil éclatant, ont constaté des journalistes de l'AFP en mer.

Les embarcations ont fait sonner cornemuses, sirènes et klaxons pour célébrer l'arrivée de ce symbole olympique après 12 jours en mer depuis la Grèce, à moins de trois mois des JO de Paris (26 juillet-11 août).

Sur La Belle Poule, deux-mâts historique de la Marine nationale qui suit directement le Belem, le son de la cornemuse a retenti sous les grandes voiles blanches, marquant le début de la parade qui durera jusqu'à 17h00, le long de la côte de la deuxième ville de France.

Accueil chaleureux 

Tout autour, en mer, de petits bateaux de plaisance, des canots, mais aussi de grands voiliers naviguent sur la Méditerranée, selon un journaliste de l'AFP.

A bord du Belem, où a pu monter un photographe de l'AFP, les jeunes équipiers saluent depuis le pont, sourire aux lèvres, l'armada de plaisanciers et la foule dense présente sur une plage au loin, sous le viaduc de Corbières, dans le quartier populaire de l'Estaque qui a inspiré de grands peintres comme Cézanne ou Braque.

Le Belem est comme dans une bulle, protégé par des bateaux du dispositif de sécurité. Une quarantaine de bateaux des autorités françaises sont mobilisés pour veiller au bon déroulement de cette grande parade.


La Grande mosquée de Paris appelle le gouvernement à la vigilance sur la discrimination des musulmans

Recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz (Photo, AFP).
Recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz (Photo, AFP).
Short Url
  • Gabriel Attal avait promis une «fermeté exemplaire» face à l'antisémitisme et estimé que «l'islamisme est un péril grave pour notre République»
  • Pour la Grande mosquée, l'«appel à la vigilance» et la "condamnation" que le Premier ministre a exprimés «doivent s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés»

PARIS: La Grande mosquée de Paris appelle le gouvernement à condamner "sans équivoque" les discriminations visant les musulmans, estimant que la fermeté martelée lundi par Gabriel Attal au dîner du Crif devait "s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés".

"La Grande mosquée de Paris accueille favorablement" la déclaration du Premier ministre sur "les tensions intercommunautaires et la nécessité de ne pas laisser le cynisme politique diviser notre société", affirme dans un communiqué reçu mercredi le recteur de la mosquée Chems-eddine Hafiz.

"Nous partageons sa préoccupation quant à toute tentative d'instrumentalisation des identités religieuses à des fins partisanes", ajoute-t-il.

Pour la Grande mosquée, l'"appel à la vigilance" et la "condamnation" que le Premier ministre a exprimés "doivent s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés".

Stigmatisés

Lundi soir au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Gabriel Attal avait promis une "fermeté exemplaire" face à l'antisémitisme et estimé que "l'islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l'antisémitisme".

Le recteur de la Grande mosquée, qui rappelle avoir participé lundi matin au lancement des "assises de lutte contre l'antisémitisme" initiées par le gouvernement, s'inquiète aussi de "l’extension dans l'espace public du faux et +antinomique+ concept d'antisémitisme musulman, qui stigmatise injustement les musulmans français".

"Nous appelons le Premier ministre et son gouvernement à montrer l'exemple en condamnant explicitement et sans équivoque toute forme de discrimination et de stigmatisation à l'encontre des musulmans français", ajoute-t-il.