L'inflation de nouveau au plus haut depuis 40 ans aux Etats-Unis

Le président américain Joe Biden parle d'économie et d'inflation depuis le pont de l'USS Iowa au port de Los Angeles le 10 juin 2022 (Photo, AFP).
Le président américain Joe Biden parle d'économie et d'inflation depuis le pont de l'USS Iowa au port de Los Angeles le 10 juin 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 11 juin 2022

L'inflation de nouveau au plus haut depuis 40 ans aux Etats-Unis

  • Les prix à la consommation ont bondi de 8,6% sur un an
  • Alors que les Américains sont très dépendants de leur voiture, les prix de l'essence battent de nouveaux records

WASHINGTON: Les prix à la consommation ont repris leur escalade en mai aux États-Unis, battant un nouveau record en 40 ans, et le président américain Joe Biden a appelé à faire plus, et plus vite, pour maîtriser cette forte inflation.

Les prix à la consommation ont bondi de 8,6% sur un an, contre 8,3% le mois dernier, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié vendredi par le département du Travail. La hausse atteint 1,0% sur un mois après +0,3% en avril.

"Nous devons faire plus - et rapidement" pour ralentir l'inflation, a affirmé Joe Biden dans un communiqué, en rappelant qu'il s'agissait de sa "priorité économique".

Ces chiffres sont mauvais pour Joe Biden à quelques mois d'une échéance électorale cruciale, qui verra le renouvellement d'une large partie des élus du Congrès.

"Mon administration continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire baisser les prix pour le peuple américain", a-t-il promis, appelant également le Congrès - le Parlement américain - à adopter rapidement un texte de loi pour empêcher les transporteurs maritimes de gonfler les prix.

Gouvernement, Congrès, banque centrale : "nous avons tous notre part à faire pour réduire l'inflation", a-t-il souligné.

Il s'en est également pris aux géants pétroliers américains, afin qu'ils "n'utilisent pas les difficultés créées par la guerre en Ukraine comme une raison d'aggraver les choses pour les familles avec des prises de bénéfices excessives ou des hausses de prix".

"Exxon a gagné plus d'argent que Dieu ce trimestre", a ensuite plaisanté le président américain à l'issue d'un discours au port de Los Angeles (Californie), reprochant de nouveau au pétrolier de ne pas pomper plus de pétrole, ce qui pourrait faire baisser les prix, dans le simple but de faire grimper ses bénéfices.

Élections de mi-mandat 

L'opposition républicaine accuse la politique économique du président démocrate d'être inflationniste : "dans l'Amérique de Joe Biden, les produits de première nécessité ont des prix d'articles de luxe", selon la présidente du Comité national républicain (RNC), Ronna McDaniel.

Logement, essence, billets d'avion, alimentation, voitures neuves et d'occasion, mais aussi soins médicaux, vêtements, l'augmentation a été générale, douchant les espoirs d'un ralentissement durable de l'inflation, timidement entamé en avril.

"Les chiffres d'inflation plus élevés reflètent une confluence continue de facteurs", souligne Kathy Bostjancic, cheffe économiste pour Oxford Economics.

Les difficultés d'approvisionnement, débutées avec la pandémie de Covid-19, ont fait grimper les prix partout dans le monde, un mouvement accentué aux États-Unis par une pénurie de main-d'œuvre, alors que de généreuses aides financières du gouvernement ont stimulé la demande.

La guerre en Ukraine a exacerbé le phénomène, faisant flamber les prix de l'essence et de l'alimentation.

L'inflation par rapport à mai 2021 est ainsi de 34,6% pour l'énergie - plus forte hausse depuis septembre 2005- et 10,1% pour l'alimentaire - plus importante progression depuis mars 1981.

Pannes sèches 

Alors que les Américains sont très dépendants de leur voiture, et plébiscitent souvent des modèles gourmands en carburant, les prix de l'essence battent chaque jour de nouveaux records, atteignant vendredi en moyenne 4,986 dollars le gallon (soit 4,55 litres), contre 3,073 dollars il y a un an (+62%).

Cela a même fait bondir d'un tiers les demandes d'assistance pour panne sèche en avril, selon les données de l'association d'automobilistes AAA, citées par le Washington Post.

En excluant l'énergie et l'alimentation, l'inflation dite sous-jacente, cependant, est stable sur un mois, à +0,6%, et ralentit même sur un an, à +6,0%.

Cette situation devrait convaincre la Banque centrale américaine (Fed) de donner un tour de vis supplémentaire à ses taux directeurs la semaine prochaine lors de la réunion de son comité monétaire.

L'institution est à la manœuvre, son principal levier étant de freiner la demande des consommateurs et entreprises, via les hausses de taux directeurs.

Elle les a déjà relevés à deux reprises, d'un quart de point puis d'un demi-point de pourcentage, jusqu'à la fourchette de 0,75 à 1,00%.

La lutte contre l'inflation risque de peser sur l'économie américaine, faisant même craindre une récession. Le chômage, lui, pourrait repartir à la hausse.

"Faut-il craindre la stagflation?", c'est-à-dire une période prolongée de croissance faible et d'inflation élevée, s'interroge Gregory Daco, économiste en chef d'EY-Parthenon: "non, pas en 2022, mais les risques seront bien plus grands en 2023".


Fiscalité: Bruxelles abandonne des enquêtes contre Amazon, Fiat et Starbucks

En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg. (AFP)
En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg. (AFP)
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  • En décembre 2023, la CJUE avait donné raison au géant du commerce en ligne Amazon, dans son contentieux avec Bruxelles qui lui demandait de rembourser 250 millions d'euros au Luxembourg
  • En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg

BRUXELLES: La Commission européenne a abandonné jeudi trois enquêtes sur des rabais fiscaux controversés accordés par le Luxembourg à Amazon et Fiat, ainsi que par les Pays-Bas à Starbucks, après une série de revers en justice.

Le Tribunal de l'UE et la Cour de justice de l'UE (CJUE) ont annulé ces dernières années des décisions de la Commission réclamant à ces trois groupes de rembourser des dizaines de millions d'euros d'avantages fiscaux indus, assimilables à des aides d'Etat illégales.

"À la suite de jugements rendus par les juridictions de l'Union européenne, la Commission a conclu que ces décisions fiscales n'avaient pas octroyé d'avantages aux entreprises concernées", a expliqué la Commission, en annonçant la clôture des trois enquêtes visant Amazon, Fiat et Starbucks, dans un communiqué.

En décembre 2023, la CJUE avait donné raison au géant du commerce en ligne Amazon, dans son contentieux avec Bruxelles qui lui demandait de rembourser 250 millions d'euros au Luxembourg.

En novembre 2022, le constructeur automobile Fiat (groupe Stellantis) avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire devant la CJUE et avait obtenu l'annulation d'une décision lui imposant de rembourser 30 millions d'euros au Luxembourg.

En 2019, la chaîne américaine de cafés Starbucks avait également gagné devant le Tribunal de l'UE contre la Commission qui lui demandait de rembourser 30 millions d'euros aux Pays-Bas.

Le Luxembourg et les Pays-Bas sont régulièrement dénoncés par des ONG pour leurs pratiques fiscales agressives destinées à attirer les investissements de multinationales.


Un responsable saoudien est élu vice-président de l'organisation qui fixe les normes du commerce mondial des denrées alimentaires

Khalid Al-Zahrani et Hisham Aljadhey, directeur général de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, lors du vote à la Commission du Codex Alimentarius à Genève. (Fourni)
Khalid Al-Zahrani et Hisham Aljadhey, directeur général de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, lors du vote à la Commission du Codex Alimentarius à Genève. (Fourni)
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  • L'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments déclare que la sélection de Khalid Al-Zahrani par la Commission du Codex Alimentarius est une "étape importante" et "témoigne de notre engagement en faveur de la sécurité alimentaire mondiale"
  • Al-Zahrani a représenté le Royaume dans plusieurs comités internationaux, notamment à l'Organisation mondiale du commerce

RIYAD: Le responsable saoudien Khalid Al-Zahrani a été choisi mercredi pour être vice-président de la Commission du Codex Alimentarius, qui fixe les normes du commerce international des denrées alimentaires destinées à garantir la sécurité des produits et à protéger la santé des consommateurs.

Les représentants de l'Autorité saoudienne des aliments et des médicaments, qui ont assisté au vote lors de la 47e session annuelle de la Commission à Genève (Suisse), ont félicité Al-Zahrani pour son élection.

"Il s'agit d'une étape importante pour l'Arabie saoudite et d'un témoignage de notre engagement en faveur de la sécurité et des normes alimentaires mondiales", a déclaré Hisham Aljadhey, directeur général de l'autorité.

"En assumant la vice-présidence du Codex, l'Arabie saoudite entend renforcer la collaboration internationale, promouvoir des pratiques alimentaires durables et garantir le bien-être des consommateurs du monde entier".

Al-Zahrani est président du Codex pour la région du Proche-Orient depuis 2020 et a été réélu à ce poste en 2023.

Il a également représenté l'Arabie saoudite au sein de plusieurs comités internationaux, notamment les obstacles techniques au commerce de l'Organisation mondiale du commerce, l'Organisation de normalisation du Conseil de coopération du Golfe et le Comité des produits alimentaires de l'Organisation internationale de normalisation.

Il travaille en étroite collaboration avec l'Autorité alimentaire et pharmaceutique du Royaume, qui vise à donner la priorité à la durabilité et à améliorer l'efficacité, l'inclusivité et la transparence au sein des systèmes alimentaires. En janvier, l'Organisation mondiale de la santé a reconnu que le Royaume était l'un des cinq premiers pays au monde à éliminer l'utilisation de graisses trans produites industriellement dans les aliments, aux côtés du Danemark, de la Lituanie, de la Pologne et de la Thaïlande.

"L'élection d’Al-Zahrani souligne la qualité exceptionnelle du personnel saoudien de la SFDA et les efforts de l'autorité en matière de législation et de surveillance de la sécurité alimentaire", a déclaré l'autorité.

Le Codex Alimentarius (Code alimentaire en latin) est un recueil de normes, de codes de pratique, de lignes directrices et d'autres recommandations internationalement reconnues concernant la production, l'étiquetage et la sécurité des aliments, publié par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite fixe un nouvel objectif de taux de chômage de 5% d'ici 2030, selon le ministre

Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
Le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, s'exprimant lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024. (AN)
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  • L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030
  • Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi

RIYAD: L'Arabie saoudite a révisé son objectif de taux de chômage à 5 pour cent d'ici 2030, contre 7 pour cent précédemment, dans le cadre des ambitions de la Vision 2030, a révélé un responsable.

Lors d'une table ronde au Forum budgétaire 2024, le ministre des Ressources humaines et du Développement social, Ahmed Al-Rajhi, a détaillé les progrès accomplis par le Royaume pour améliorer les chiffres de l'emploi.

"Le taux de chômage chez les Saoudiens était de 12,8 pour cent en 2018, et il est aujourd'hui tombé à 7,1 pour cent. L'objectif de la Vision 2030 était de réduire le taux de chômage saoudien à 7 pour cent d'ici 2030, une étape que nous avons franchie avec six ans d'avance", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "C'est pourquoi Son Altesse Royale le prince héritier a ordonné une révision de cet objectif, et nous avons maintenant une nouvelle ambition: réduire le taux de chômage des Saoudiens à 5 pour cent d'ici 2030".

Cette décision souligne les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans la mise en place d'un marché du travail solide et dans la diversification de son économie dans le cadre de son programme de réformes.

Le système des ressources humaines et du développement social est profondément impliqué dans la mise en œuvre de la Vision 2030, contribuant à huit de ses onze programmes clés et gérant six stratégies spécifiques de développement social et de la main-d'œuvre.

"L'une des réalisations du système, et du gouvernement dans son ensemble, est que cette année, nous avons atteint un taux de chômage global de 3,3 pour cent, contre 6 pour cent en 2018", a déclaré Al-Rajhi.

En ce qui concerne la participation des femmes, le taux de participation économique des femmes a atteint 35 pour cent, dépassant l'objectif de la Vision 2030 de 30 pour cent d'ici 2030.

"Nous avons dépassé l'objectif de 5 pour cent avec sept ans d'avance, et nous avons maintenant un nouvel objectif à atteindre", a déclaré le ministre.

Il a poursuivi: "Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a mis en œuvre 84 pour cent de la stratégie du marché du travail au cours des quatre dernières années, créant 300 000 emplois dans des professions spécialisées telles que l'ingénierie, la comptabilité, la pharmacie et la radiologie. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre de la Vision 2030, qui met l'accent sur la création d'une main-d'œuvre prête pour l'avenir".

Al-Rajhi a expliqué que le Royaume a été chargé de mettre à jour cette stratégie et que le ministère a présenté un nouveau plan ambitieux visant à faire du marché du travail saoudien l'un des plus solides au monde.

"La deuxième phase de cette stratégie attend maintenant l'approbation du gouvernement", a-t-il déclaré.

Pour renforcer encore le marché du travail, le ministère a lancé des initiatives telles que le programme Waad, en partenariat avec le secteur privé, qui a fourni plus de 1,3 million d'opportunités de formation à ce jour.

En outre, la réglementation du travail a été révisée, avec plus de 38 articles amendés pour garantir un cadre de travail moderne et adaptable.

De nouveaux produits d'assurance, tels que l'assurance des travailleurs domestiques et l'assurance du marché du travail, ont également été introduits pour protéger les employés et les employeurs.

"En ce qui concerne la satisfaction des bénéficiaires, le ministère du travail recevait auparavant 60 000 visiteurs par mois dans ses succursales à travers le Royaume", a déclaré Al-Rajhi.

Il a ajouté: "Après le lancement du service d'automatisation et l'objectif de zéro visite, ce nombre est maintenant tombé à 3 000 bénéficiaires par mois."

Le ministre de l’Éducation, Youssef Al-Benyan, a souligné les efforts du ministère pour aligner ses stratégies sur la Vision 2030.

Il a insisté sur la nature cumulative de la transformation dans le secteur de l'éducation, soulignant que le ministère s'est appuyé sur les progrès des années précédentes pour parvenir à un développement durable.

"L'allocation pour le budget 2025 dépasse les 200 milliards de SR (42,09 milliards de dollars)", a déclaré Al-Benyan, soulignant l'investissement important du gouvernement dans l'éducation.

Il a expliqué que ce financement reflète l'approche globale du ministère pour améliorer l'efficacité des dépenses, la performance institutionnelle et la transformation.

"Aujourd'hui, si nous parlons de 2025, nous devons également évoquer brièvement 2024 et les années précédentes, au cours desquelles le ministère de l'éducation s'est appuyé sur des progrès cumulés", a déclaré Al-Benyan.

Il a poursuivi en ces termes: "Cela reflète une culture professionnelle qui doit être renforcée au sein du système gouvernemental, à savoir que le travail est cumulatif et que la transformation est un processus graduel et continu".

Al-Benyan a également mentionné l'accent mis par le ministère sur l'intégration d'une culture professionnelle de planification à long terme au sein des systèmes gouvernementaux.

Il a déclaré: "L'efficacité des dépenses ne relève pas uniquement de la responsabilité du secteur financier, mais d'un effort de collaboration entre différents secteurs. C'est pourquoi nous avons réexaminé le rôle du système opérationnel au sein du ministère afin d'assurer l'alignement sur les objectifs nationaux plus larges".

Le ministre a souligné l'importance de l'éducation en tant que pilier fondamental du développement économique et social de l'Arabie saoudite.

Il s'agit notamment d'investir dans les infrastructures académiques et opérationnelles, de répondre aux besoins du Royaume en matière de main-d'œuvre et de veiller à ce que le système éducatif réponde aux normes mondiales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com