RABAT: Une enquête du média espagnol El Confidencial, établie sur la base de conversations WhatsApp divulguées, entre le président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales et le premier ministre espagnol Pedro Sánchez, révèle que le président de la FIFA – Gianni Infantino – était réceptif à l’idée de voir le Maroc se joindre à l’Espagne et le Portugal dans une candidature conjointe pour l’organisation de la Coupe du monde 2030.
D’après ces conversations, Pedro Sánchez, aurait affirmé à son interlocuteur, Luis Rubiales, «vous et Infantino m'avez proposé l'idée que j'ai louée» en référence à l’inclusion du Maroc dans la candidature espagnol-portugaise. Si l’idée avait le soutien d’Infantino, l’enquête explique que plusieurs raisons font que ce plan est tombé à l’eau, notamment l’hésitation du Portugal.
Par ailleurs, l’enquête rapporte également que Pedro Sánchez aurait évoqué cette possibilité avec le roi Mohammed VI en 2018.
Le Maroc a candidaté pour l’organisation de la Coupe du monde à quatre reprises, en 1994, 1998, 2006 et 2010 – sans succès. Le 25 juillet 2018, il confirme sa cinquième candidature pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 à travers le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa.
Selon le média El Independiente, le parquet anti-corruption aurait ouvert une enquête à l’encontre de Luis Rubiales pour des irrégularités sur le contrat de la Supercoupe d'Espagne et des paiements irréguliers sur le loyer de sa maison à Madrid.
La FIFA, pour sa part, a refusé de commenter les révélations, au motif que celles-ci sont basées sur des fuites de conversations privées, affirmant que son processus de candidature reste «équitable et transparent» alors que l’implication d’Infantino soulève des questions.
Pour le moment, le Maroc est le seul pays africain à avoir confirmé sa candidature. La possibilité d’une candidature conjointe avec d’autres pays africains et/ou arabes n’est pas à exclure.