Le Liban invite le médiateur US à Beyrouth pour négocier les frontières maritimes avec Israël

Les dirigeants libanais ont discuté des mesures à prendre pour prévenir les tensions qu'Israël pourrait susciter au niveau de la frontière maritime méridionale. (Reuters/Archive)
Les dirigeants libanais ont discuté des mesures à prendre pour prévenir les tensions qu'Israël pourrait susciter au niveau de la frontière maritime méridionale. (Reuters/Archive)
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Publié le Mardi 07 juin 2022

Le Liban invite le médiateur US à Beyrouth pour négocier les frontières maritimes avec Israël

  • Le Liban a invité le médiateur américain Amos Hochstein afin de poursuivre les négociations sur la démarcation des frontières maritimes avec Israël
  • M. Aoun a demandé lundi au commandement de l'armée libanaise de lui fournir des données officielles détaillées

BEYROUTH: Le Liban a invité le médiateur américain Amos Hochstein afin de poursuivre les négociations sur la démarcation des frontières maritimes avec Israël. Ce pays frappé par une crise économique et énergétique espère lancer la production de pétrole et de gaz en mer.
Le président libanais, Michel Aoun, a reçu lundi dernier le Premier ministre par intérim, Najib Mikati. Les deux hommes ont dénoncé les travaux entrepris dans la zone maritime contestée du sud du Liban par l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) des hydrocarbures produits offshore Energean Power.
Selon un communiqué publié par le bureau de M. Mikati, les deux responsables «ont discuté des mesures à prendre pour faire face aux tentatives entreprises par Israël pour provoquer des tensions au niveau de la frontière maritime méridionale».
Ils ont «décidé d'entreprendre une série de contacts diplomatiques avec de grandes puissances et les Nations unies afin d'expliquer la position du Liban et d’insister sur son attachement à ses droits et à ses ressources maritimes. Ils ont rappelé que les travaux d'exploration et de forage entrepris par Israël dans les zones contestées constituent un acte d'agression qui compromet la paix et la sécurité internationales».
En invitant Hochstein à relancer les négociations, le Liban souhaite «achever les négociations indirectes entre le Liban et Israël sur la délimitation des frontières maritimes et mettre fin à ces négociations dans les plus brefs délais pour prévenir toute escalade qui compromettrait la stabilité de la région».
Selon le journal israélien Haaretz, la compagnie pétrolière gréco-britannique Energean a installé dimanche une foreuse à quelque 80 kilomètres à l'ouest de Haïfa pour entamer les travaux de forage d'ici à trois mois.
Selon le même quotidien, Israël voit dans tout dommage causé aux installations de forage privées une «déclaration de guerre».
L'arrivée de l'unité flottante dans le champ gazier de Karish, en Israël, a fait ressurgir un sujet de discorde politique au Liban: la démarcation de la frontière maritime méridionale du Liban selon les lignes 29 ou 23.
Ceux qui considèrent la ligne 29 comme ligne de démarcation estiment que la ligne 23 priverait le Liban de 1 430 km² de sa zone maritime.
L'adoption de la ligne 29 est défendue par des experts techniques qui font partie de l'armée libanaise ainsi que par des universitaires qui ont réalisé des études juridiques selon lesquelles la démarcation devrait être effectuée en fonction de la ligne 29.
Ces études s'appuient sur des recherches effectuées par l’United Kingdom Hydrographic Office pour le compte du gouvernement libanais en 2011.
Le décret 6433, publié en 2011, n'a pas été amendé pour intégrer la zone supplémentaire de 1 430 km² située au sud de la ligne 23.
Le gouvernement libanais avait transmis le décret aux Nations unies. Dans ce document, il affirmait que les frontières maritimes du Liban se situaient au niveau de la ligne 23.
Au mois d’octobre 2020, le Liban et Israël ont mené des négociations de paix indirectes. Le but était de délimiter les frontières maritimes. Israël s'est toutefois empressé de suspendre ces négociations lorsque la délégation libanaise a fait part de ses exigences.
À l'époque, la partie israélienne insistait pour que les négociations portent sur une zone de 860 km² située entre la ligne de démarcation établie par Israël au point 1 et celle qui a été fixée par le Liban au point 23, conformément au décret 6433.
Dans un entretien accordé à Arab News, la spécialiste du droit Christina Abi Haidar précise que «le Liban a fait preuve de négligence». Elle ajoute: «Le gouvernement de Hassane Diab avait rédigé en 2021 un amendement au décret et avait invité le président Aoun à l'approuver, arguant qu'il s'agissait d'une question urgente».
«Pour des raisons inconnues, M. Aoun n'a toutefois pas donné de réponse. Lors de la formation du gouvernement de Najib Mikati, cette question n'a pas été abordée et voilà où cela nous a menés. La tournure que prennent les événements aujourd'hui n'a rien de surprenant. Nous avons manqué de préserver nos droits, nous les avons plutôt négligés.»
«De nombreuses rumeurs laissent entendre que le président Aoun défend la ligne 23 en échange de la levée des sanctions américaines contre son gendre, Gebran Bassil. Mais cela reste une rumeur. Nous devons maintenant modifier le décret, même s'il a été adopté par un gouvernement intérimaire; il s'agit là d'une urgence. Modifier le décret est possible si on a l'intention de le faire. Nous devons agir.»
«Si le Liban défend ses droits auprès de l'ONU, aucune société de forage n'osera prendre le risque de lancer des travaux d'exploration.»
Si Israël entreprend des travaux d'exploration dans le champ gazier de Karish, il adoptera la ligne 29 et mènera donc ses activités dans la zone contestée.
À quelques jours des élections législatives, organisées au mois de mai, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a alerté contre l'exploration de gaz dans la zone contestée. «Aucune compagnie n'osera s’aventurer à Karish ou dans toute autre région située dans la zone contestée», a-t-il prévenu.

M. Aoun a demandé lundi au commandement de l'armée libanaise de lui fournir des données officielles détaillées. À son tour, M. Mikati a exhorté «les Nations unies et toutes les parties concernées à intervenir pour contraindre l'ennemi israélien à cesser ses provocations» et a mis en garde «contre les répercussions de tout faux pas avant que le médiateur américain n'achève sa mission, qui revêt désormais un caractère d'urgence».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 16 morts, dont trois enfants, dans des frappes israéliennes

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par les frappes israéliennes de la nuit, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 mai 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par les frappes israéliennes de la nuit, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 mai 2025. (Photo Eyad BABA / AFP)
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  • La Défense civile a ensuite fait état de dix personnes supplémentaires tuées dans une frappe sur une tente d'al-Mawasi, annonçant qu'un enfant et sept femmes étaient morts. 
  • Le texte ajoute que des soldats en opération dans le sud du territoire palestinien y ont trouvé « des caches d'armes » et tué « plusieurs terroristes ».

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de Gaza a annoncé dimanche la mort de 16 personnes, dont au moins trois enfants, dans plusieurs frappes sur ce petit territoire palestinien dévasté par la guerre et soumis à un blocus total par Israël depuis plus de deux mois.

Six personnes ont été tuées dans des frappes aériennes nocturnes dans le gouvernorat de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), a indiqué Mahmoud Bassal, porte-parole de ce service de secours. Deux d'entre elles se trouvaient dans une tente à Abassan, et quatre autres, dont deux garçons âgés de cinq et deux ans, dans un appartement d'al-Mawasi.

La Défense civile a ensuite fait état de dix personnes supplémentaires tuées dans une frappe sur une tente d'al-Mawasi, annonçant qu'un enfant et sept femmes étaient morts. 

Selon un communiqué militaire publié dimanche matin, l'armée israélienne a « frappé plus de 100 cibles terroristes dans toute la bande de Gaza » au cours des deux derniers jours.

Le texte ajoute que des soldats en opération dans le sud du territoire palestinien y ont trouvé « des caches d'armes » et tué « plusieurs terroristes ».

L'armée israélienne a repris ses bombardements et son offensive sur la bande de Gaza le 18 mars, mettant fin à deux mois de trêve avec le Hamas dans le conflit déclenché par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023. 

Le 2 mars, Israël a coupé l'entrée de toute aide humanitaire sur le territoire, accusant le Hamas de la détourner. Israël affirme que ce blocus total est destiné à faire pression sur le mouvement islamiste afin qu'il libère tous les otages qu'il détient.

Depuis lors, l'ONU appelle sans succès Israël à rouvrir le territoire à l'aide humanitaire, vitale pour la population confrontée à une situation humanitaire dramatique et exposée à la famine selon des responsables onusiens. 


Les transporteurs appelés à respecter la réglementation du Hajj

Les opérateurs sont invités à coopérer pleinement avec les autorités chargées de la sécurité et des points de contrôle. Toute infraction sera sanctionnée. (SPA)
Les opérateurs sont invités à coopérer pleinement avec les autorités chargées de la sécurité et des points de contrôle. Toute infraction sera sanctionnée. (SPA)
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  • Les autorités saoudiennes garantissent des opérations sans faille dans les secteurs aérien, maritime, terrestre et ferroviaire pour les millions de pèlerins

RIYAD : L'Autorité générale des transports d'Arabie saoudite a demandé à tous les opérateurs de transport, en particulier à La Mecque, de ne pas transporter de passagers se rendant à La Mecque ou sur les lieux saints sans permis du Hajj ou sans permis de travail et de résidence à La Mecque en cours de validité.

Ces règles, qui sont entrées en vigueur le 29 avril, s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le ministère de l'Intérieur pour gérer les foules et assurer la sécurité des pèlerins, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Les contrevenants qui transportent des titulaires de visas de visite à La Mecque ou sur les lieux saints avant le 10 juin s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 100 000 de riyals saoudiens (26 600 $) et à la confiscation éventuelle du véhicule, comme l'a décidé le tribunal compétent.

Cette mesure s'applique que le véhicule appartienne au transporteur, à un complice ou à toute autre partie impliquée dans la violation, a ajouté la SPA.

L'autorité a également rappelé aux transporteurs agréés qu'ils devaient respecter toutes les exigences réglementaires pour le Hajj, y compris l'obtention des licences et permis appropriés, l'utilisation des itinéraires désignés et l'évitement des zones d'accès restreint sans autorisation.

Les opérateurs sont invités à coopérer pleinement avec les autorités chargées de la sécurité et des points de contrôle. Toute infraction sera sanctionnée.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du plan opérationnel de l'autorité pour le Hajj, qui vise à garantir la conformité, la sécurité et le bon déroulement du transport des pèlerins autorisés, reflétant ainsi la qualité des services pendant la saison.

Parallèlement, le ministère des transports et des services logistiques et ses organes affiliés ont annoncé qu'ils étaient prêts pour la saison du Hajj, assurant une coordination sans faille entre les secteurs aérien, maritime, terrestre et ferroviaire afin de fournir des services de premier ordre, conformément au rôle du Royaume au service des deux saintes mosquées.

L'Autorité générale de l'aviation civile a confirmé plus de 3 millions de sièges sur des vols charters et réguliers pour les pèlerins nationaux et internationaux à l'arrivée et au départ.

Les équipes de surveillance ont renforcé le contrôle des performances dans les aéroports et parmi les prestataires de services afin de maintenir les normes de qualité, selon la SPA.

Matarat Holding Co. a achevé les préparatifs dans 11 salons réservés aux pèlerins, avec l'aide de 18 000 employés. Les services comprennent l'initiative "Voyageur sans bagage", qui facilite la manutention des bagages, et la distribution d'eau Zamzam dans les résidences.

La compagnie aérienne Saudia a confirmé qu'elle est prête avec plus d'un million de sièges et 2 000 vols sur sa flotte de 158 avions, tandis que flynas devrait transporter plus de 120 000 pèlerins sur 294 vols au départ de 15 destinations internationales.

En ce qui concerne les transports terrestres, l'Autorité générale des transports a déployé 25 000 bus et 9 000 taxis, avec 180 superviseurs postés dans 20 endroits clés près de La Mecque, de Médine et des lieux saints pour faire respecter les normes de sécurité et de service.

L'Autorité générale des routes a achevé l'entretien de plus de 7 400 km de routes menant aux lieux saints et a inspecté 247 ponts pour en vérifier la sécurité. Plus de 300 contrôleurs routiers et 20 technologies de pointe ont été déployés pour la surveillance.

Dans le domaine du transport ferroviaire, les Chemins de fer saoudiens ont organisé plus de 2 000 voyages pour le métro Al-Mashaaer Al-Mugaddassah, transportant plus de 2 millions de passagers entre Mina, Muzdalifah et Arafat.

La ligne ferroviaire à grande vitesse Haramain, composée de 35 trains électriques circulant à 300 km/h, transportera les passagers entre La Mecque et Médine, et comprendra une station à l'aéroport international du Roi Abdulaziz, l'une des plus grandes stations reliées à un aéroport au monde.

Dans le domaine du transport maritime, l'Autorité portuaire saoudienne a déployé 436 personnes au port islamique de Djeddah pour gérer l'arrivée d'environ 5 000 pèlerins, en coordonnant l'accueil et la logistique.

Le Centre national de sécurité des transports a annoncé qu'il est prêt à mettre en œuvre un plan opérationnel par étapes avec des ressources humaines et techniques pour répondre aux accidents majeurs dans tous les modes de transport, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, de Djeddah aux lieux saints pendant la période de pointe du Hajj.

Ces efforts reflètent l'engagement du Royaume à améliorer l'expérience des pèlerins et à soutenir les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite en fournissant des services exceptionnels tout au long du voyage du Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: l'envoyé spécial de l'ONU appelle à la fin "immédiate" des attaques israéliennes

Des soldats israéliens montent la garde alors que des hommes druzes manifestent en solidarité avec la communauté druze syrienne près de la barrière frontalière dans le village de Majdal Shams sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 30 avril 2025. (AFP)
Des soldats israéliens montent la garde alors que des hommes druzes manifestent en solidarité avec la communauté druze syrienne près de la barrière frontalière dans le village de Majdal Shams sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 30 avril 2025. (AFP)
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  • L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé samedi Israël à "cesser immédiatement" ses attaques contre ce pays
  • Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des sites militaires à travers la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi - les  "les plus violentes" cette année selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)

DAMAS: L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé samedi Israël à "cesser immédiatement" ses attaques contre ce pays, après de nouvelles frappes dans la nuit de l'armée israélienne, qui a annoncé être "déployée" dans le sud syrien "prête" à y protéger les villages druzes.

Plus de 20 frappes israéliennes ont visé des sites militaires à travers la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi - les  "les plus violentes" cette année selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) - après un raid aérien d'Israël contre un secteur proche du palais présidentiel à Damas.

Israël a annoncé avoir mené ce bombardement samedi à l'aube en guise d'avertissement contre toute atteinte à la minorité druze de Syrie, après des violences confessionnelles en début de semaine entre groupes armés liés au pouvoir syrien et combattants druzes ayant fait plus de 100 morts, selon l'OSDH.

"Je condamne fermement les violations continues et croissantes de la souveraineté de la Syrie par Israël, y compris les multiples frappes aériennes à Damas et dans d'autres villes", a indiqué dans un communiqué l'envoyé spécial de l'ONU, Geir Pedersen.

Il a demandé "que ces attaques cessent immédiatement et qu'Israël cesse de mettre en danger les civils syriens et respecte le droit international".

L'agence officielle syrienne Sana a annoncé qu'un "civil" avait été tué par les frappes nocturnes, qui ont visé, selon l'armée israélienne, des infrastructures militaires près de la capitale de la Syrie, pays avec lequel Israël est toujours en état de guerre.

Depuis l'arrivée au pouvoir à Damas, le 8 décembre, d'une coalition menée par des islamistes sunnites, qu'il considère avec la plus grande méfiance, Israël a pris fait et cause pour les druzes de Syrie. Cette communauté à la pratique religieuse très secrète, issue d'une branche de l'islam chiite, est également implantée en Israël et au Liban.

- "Dangereuse escalade" -

En dépit des condamnations onusiennes, et de mises en garde internationales sur le risque de déstabilisation de la Syrie, l'armée israélienne a de son côté annoncé samedi être "déployée dans le sud de la Syrie et prête à empêcher l'entrée de forces hostiles dans la zone des villages druzes", sans précision sur le nombre et la répartition de ses forces.

Selon un responsable druze local de la province de Soueïda, "il n'y a eu aucun déploiement de soldats israéliens" dans ce secteur, bastion de la minorité druze dans le sud syrien.

"Leur présence serait limitée à la province de Quneitra", plus à l'ouest, "où ils ont établi des positions après la chute du régime [de Bachar] al-Assad" en décembre, a-t-il dit à l'AFP.

Après la chute du pouvoir Assad, l'armée israélienne avait annoncé s'être déployée dans cette zone, théoriquement démilitarisée à l'est de la ligne de cessez-le-feu de 1973 entre la Syrie et Israël sur le Golan syrien, pour prévenir toute action hostile venant du pays voisin. Israël occupe depuis 1967 une partie du Golan syrien, qu'il a annexée en 1981.

Selon l'armée israélienne, 15 druzes syriens ont aussi été admis dans un hôpital de Safed (nord d'Israël) pour y être soignés après avoir été blessés en Syrie depuis mercredi.

La présidence syrienne a condamné comme une "dangereuse escalade" la frappe près du palais présidentiel.

- "Peser dans la balance" -

Les combats lundi et mardi - à Jaramana, en banlieue de Damas à majorité druze, à Sahnaya, à 15 kilomètres de la capitale, où vivent des druzes et des chrétiens, et à Soueïda - ont été déclenchés par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir après la diffusion d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

Les autorités syriennes, qui ont depuis réaffirmé leur "engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze", ont mis en cause des éléments échappant à leur contrôle.

Mais ces affrontements meurtriers interrogent sur leur capacité à contrôler le pays, multiethnique et multiconfessionnel, morcelé par 14 ans de guerre civile.

Bien avant qu'ils n'éclatent, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dont le pays a multiplié les frappes contre des sites militaires dans le pays voisin, avait "exigé la démilitarisation totale du sud de la Syrie" afin de "contrer toute menace" contre son pays.

Israël "espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain", décrypte l'analyste indépendant Michael Horowitz.