Le nombre de chômeurs est-il réellement en baisse aux États-Unis ?

Couple de chômeurs avec leurs enfants dans un motel en Floride (Chandan Khanna/AFP)
Couple de chômeurs avec leurs enfants dans un motel en Floride (Chandan Khanna/AFP)
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Publié le Vendredi 23 octobre 2020

Le nombre de chômeurs est-il réellement en baisse aux États-Unis ?

  • Les nouvelles demandes d'allocations-chômage ont continué à reculer la semaine passée, 787.000 personnes ayant pointé au chômage contre 842.000 la semaine précédente, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail américain
  • "La plupart des États accordent six mois de prestations, et octobre marque le huitième mois de cette crise. Cela signifie que de nombreux travailleurs sont arrivés au bout de leurs droits au chômage", commente un centre de réflexion de gauche

WASHINGTON : Le nombre de chômeurs indemnisés a fortement baissé aux États-Unis, ce qui suggère un redressement du marché du travail, mais certains allocataires sont arrivés en fin de droits.

Ce tableau est brossé au moment où les négociations entre la Maison Blanche et l'opposition démocrate sur un nouveau plan de soutien économique sont dans l'impasse à moins de deux semaines de l'élection présidentielle.

Les nouvelles demandes d'allocations-chômage ont continué à reculer la semaine passée, 787.000 personnes ayant pointé au chômage contre 842.000 la semaine précédente, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

Mais surtout, note d'optimisme dans un marché de l'emploi déprimé, le nombre de chômeurs indemnisés diminue fortement. Pour la troisième semaine d'affilée, un million de personnes sont sorties des rangs.

S'ils ne reçoivent plus d'allocation chômage, c'est, pour environ la moitié d'entre eux, parce qu'ils ont trouvé un nouvel emploi. C'est une bonne nouvelle pour le président Donald Trump, qui brigue un second mandat et se présente comme le meilleur candidat pour remettre l'économie, paralysée par la pandémie de coronavirus, sur de bons rails.

La raison pouvant aussi expliquer la baisse des indemnisations est que certaines personnes sont au chômage depuis plus de six mois et ne peuvent par conséquent plus prétendre à une allocation.

Aux États-Unis, chacun des 50 États fixe le montant des allocations chômage et la durée.

 

6 mois de prestations

"La plupart des États accordent six mois de prestations, et octobre marque le huitième mois de cette crise. Cela signifie que de nombreux travailleurs sont arrivés au bout de leurs droits au chômage", a commenté dans un tweet Heidi Shierholz, de l'Economic policy institute, un centre de réflexion de gauche.

Ces chômeurs peuvent alors "basculer" vers une aide spécifique, la Pandemic Emergency Unemployment Compensation (PEUC), "qui offre 13 semaines supplémentaires d'allocations", soit un peu moins de trois mois, détaille cette ancienne cheffe économiste du département du Travail sous la présidence de Barack Obama.

Au total, ce sont un peu plus de 23 millions de personnes qui touchent ces aides.

Jusqu'à la fin du mois de juillet, une aide supplémentaire de 600 dollars par semaine était versée à tous.

Mais cette mesure, adoptée fin mars dans le gigantesque plan de relance initial de 2.200 milliards de dollars, a expiré, laissant la place à une assistance au montant minoré, versée en partie par chaque État, et en partie par le gouvernement fédéral. Certains Etats ont même refusé de mettre la main à la poche. Résultat : leurs habitants ne perçoivent pas cette aide.

 

Dans ce contexte, les yeux restent tournés vers la capitale du pays, Washington, où la Maison Blanche et les démocrates du Congrès sont engagés depuis trois mois dans des négociations tendues, pour tenter d'adopter de nouvelles aides aux entreprises et aux ménages. Ce soutien devrait comprendre des fonds pour les chômeurs.

Les deux camps se renvoient la balle.

Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, a dit jeudi soir qu'il espérait un accord, déplorant toutefois qu'à chaque avancée, "l'objectif est déplacé" : "Ça change à chaque fois".

"Cela ne va pas affecter l'élection. Trouvons un accord, annonçons-le, et assurons-nous que l'aide soit en route pour la grande majorité du peuple américain ", a-t-il plaidé.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, en charge des négociations côté démocrate, s'était pourtant montrée optimiste jeudi matin, assurant que "les deux côtés veulent un accord".

"Nous avons mis sur le papier les pans les plus simples de l'accord. C'est proche, c'est proche", a-t-elle assuré.

Elle avait toutefois déploré qu'un compromis dépende du président Donald Trump, qui, tantôt "veut" un accord, "jusqu'à ce qu'il (n'en) veuille plus".

Le locataire de la Maison Blanche a en effet opéré de multiples volte-face sur le sujet. Il a même annoncé brutalement la fin des négociations, il y a quelques semaines, avant d'opter pour des mesures ciblées.

Et, à moins de deux semaines désormais de l'élection présidentielle du 3 novembre, l'adoption au Sénat d'un éventuel compromis et sa mise en œuvre semblent très incertaines. (AFP)

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.