Mali: six civils et deux Casques bleus tués par des engins explosifs improvisés

Six civils maliens et deux Casques bleus égyptiens de la mission de l'ONU au Mali ont été tués jeudi et vendredi (Photo, AFP).
Six civils maliens et deux Casques bleus égyptiens de la mission de l'ONU au Mali ont été tués jeudi et vendredi (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 04 juin 2022

Mali: six civils et deux Casques bleus tués par des engins explosifs improvisés

  • Cinq civils ont trouvé la mort jeudi et un sixième a succombé à ses blessures vendredi
  • Les soldats faisaient partie du contingent égyptien de la Minusma

BAMAKO: Six civils maliens et deux Casques bleus égyptiens de la mission de l'ONU au Mali ont été tués jeudi et vendredi dans l'explosion de deux engins improvisés distincts dans le centre du pays, a-t-on appris de sources locales et onusiennes.

Une charrette de retour du marché a sauté sur une mine près de Waya jeudi, ont indiqué vendredi un responsable militaire et deux édiles locaux qui s'exprimaient sous couvert d'anonymat pour leur sécurité, étant donné la forte présence djihadiste dans le secteur.

Cinq civils ont trouvé la mort jeudi et un sixième a succombé à ses blessures vendredi, selon ces mêmes sources.

Vendredi, deux soldats de la Minusma ont été tués et un troisième blessé par l'explosion d'un autre engin artisanal près de Douentza (centre), sur l'axe conduisant à Tombouctou (nord), a indiqué le porte-parole de la mission Olivier Salgado sur les réseaux sociaux.

Les soldats faisaient partie du contingent égyptien de la Minusma, a indiqué un responsable sécuritaire.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné dans les termes les plus forts" cette "attaque", dans un communiqué. Ses membres ont exhorté les autorités à enquêter et traduire en justice les auteurs de cet acte, qui "peut constituer un crime de guerre sous la juridiction internationale".

Ce sont les deuxième et troisième Casques bleus tués en trois jours. Un soldat jordanien a succombé à une attaque à l'arme légère et au lance-roquettes contre le convoi dans lequel il se trouvait mercredi à Kidal (nord).

Avec plus de 12 000 soldats déployés dans ce pays plongé dans la tourmente depuis le déclenchement d'insurrections djihadiste et indépendantiste en 2012, la Minusma est la mission de l'ONU la plus dangereuse au monde. Depuis sa création en 2013, 174 de ses Casques bleus ont trouvé la mort dans des actes hostiles.

Les engins explosifs improvisés (EEI) sont l'arme de prédilection des djihadistes contre la Minusma ainsi que les forces maliennes. Ils tuent aussi régulièrement de nombreux civils.

Sept Casques bleus togolais dans un convoi logistique ont été tués par l'explosion d'un tel engin en décembre 2021 entre Douentza et Sévaré.

«Extrême dévouement» des Casques bleus 

Vendredi, les Casques bleus se trouvaient dans une escorte d'une douzaine de véhicules onusiens qui accompagnaient un convoi de camions civils transportant du carburant, a précisé M. Salgado.

Une mine a explosé au passage du convoi, a rapporté M. Salgado. De tels convois peuvent s'étirer sur des kilomètres.

Ce type de mine peut sauter au contact d'une roue ou être actionnées à distance.

"Une semaine dure, très dure pour nous. On ne dira jamais assez la difficulté de notre tâche et l'extrême dévouement de nos Casques bleus", a tweeté le chef de la Minusma El-Ghassim Wane.

C'est la sixième attaque contre un convoi de l'ONU depuis le 22 mai, a dit à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Ce dernier "condamne cette nouvelle attaque", a-t-il dit.

"En dépit de ces circonstances difficiles (...) nos collègues poursuivent leur travail conformément à leur mandat" délivré par le Conseil de sécurité, a-t-il déclaré, citant la participation de la Minusma à la récente restauration de deux ponts détruits par des attaques dans la même région.

Le centre du Mali est l'un des principaux foyers des violences qui ensanglantent le Sahel. Parties du nord, ces violences se sont étendues au centre ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et combattants et des centaines de milliers de déplacés.

Deux rapports rendus publics cette semaines, l'un du secrétaire général de l'ONU, l'autre de la division des droits de l'Homme de la Minusma, s'alarment d'une intensification des violences dans le centre et le nord.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.