WASHINGTON: La Chine cherche à "effacer les souvenirs" de la sanglante répression de Tiananmen en empêchant la tenue d'une veillée commémorative à Hong Kong samedi, pour son 33e anniversaire, a dénoncé vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Le 4 juin 1989, le régime communiste chinois avait envoyé des soldats et des chars réprimer brutalement des personnes qui manifestaient pacifiquement pour la démocratie sur la célèbre place de Pékin. Le sujet reste tabou en Chine continentale.
Rendant hommage aux manifestants "courageux", M. Blinken a assuré dans un communiqué que leurs actes, tout comme ce massacre, ne seraient "pas oubliés".
"Aujourd'hui, le combat pour la démocratie et la liberté continue de résonner à Hong Kong, où la veillée annuelle pour commémorer le massacre de Tiananmen a été interdite par la République populaire de Chine (RPC) et les autorités de Hong Kong dans le but d'effacer les souvenirs de cette journée", a-t-il ajouté.
La police de Hong Kong a fermé vendredi une grande partie du parc Victoria où se déroulait jusqu'en 2019 une veillée aux chandelles commémorative.
Les autorités de l'ancienne colonie britannique avaient peu auparavant averti que la plupart des espaces de rassemblement de ce lieu emblématique seraient interdits d'accès entre vendredi soir et les premières heures de dimanche.
Par le passé, Hong Kong était le seul territoire chinois où étaient tolérés des commémorations et des hommages aux victimes du 4 juin 1989.
Mais la veillée avait déjà été interdite en 2020 et 2021 au nom des mesures sanitaires contre le coronavirus.
"Nous continuerons à dénoncer les atrocités et les violations des droits de l'Homme commises par la République populaire de Chine (RPC), notamment à Hong Kong, au Xinjiang et au Tibet, et à demander des comptes", a promis M. Blinken.