RIYAD: Alors que le plan Vision 2030 de l'Arabie saoudite stimule le paysage entrepreneurial, les start-ups du Royaume semblent toutes prêtes à passer à la vitesse supérieure.
Citons, à titre d'exemple, l'élargissement du champ d'action du Royaume au sein de Microsoft for Startups, un programme d'incitation mondial de Microsoft Corp. destiné à aider les start-ups à se développer.
Interrogé par Arab News, Roberto Croci, directeur général de Microsoft for Startups au Moyen-Orient et en Afrique, explique: «Dix pour cent de nos start-ups dans la région se situent actuellement en Arabie saoudite, et les chiffres vont considérablement augmenter parce que l'écosystème du Royaume est en plein essor».
Dix pour cent de nos start-ups dans la région se situent actuellement en Arabie saoudite, et les chiffres vont considérablement augmenter parce que l'écosystème du Royaume est en plein essor.Roberto Croci
Le programme soutient les entrepreneurs en mettant à leur disposition la technologie, les outils et les ressources nécessaires à la création et à la gestion de leur entreprise. Il s'appuie également sur son réseau de sociétés pour fournir aux jeunes entreprises des informations sur le marché ainsi que des conseils. Enfin, il permet surtout de réduire l'écart entre les start-ups et les grandes entreprises.
«Si nous arrivons à rendre ces ressources accessibles aux start-ups, je pense que nous débloquerons un énorme potentiel», déclare Croci.
«C'est là que nous voulons nous démarquer. En tête du pilier technologique, nous voulons aider les start-ups à concevoir d'excellents produits susceptibles d'évoluer et de s'intégrer à des applications tierces», poursuit-il.
La chasse aux talents
L'entreprise dirige assidûment des programmes d'accélérateurs tels que Founders Hub et GrowthX, en misant sur l'amélioration des performances de l'entreprise plutôt que sur le financement.
«Les deux principaux piliers de nos programmes sont axés autour de l'accès à la technologie et aux marchés», précise Croci avant d'ajouter que la plateforme lancera un nouveau programme d'accélération pour mettre l'accent sur les start-ups du développement durable au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
La plateforme souhaite élargir ses horizons en se penchant non seulement sur l'aspect financier des start-ups mais aussi sur l'impact qu'elles ont sur la société en général.
«Nous entendons toujours parler de cycles de financement dans les médias, mais qu'en est-il des résultats du financement ? Ces start-ups évoluent-elles ? Nous devrions parler de celles qui réussissent, celles qui ont un impact durable sur la société, et non celles qui lèvent des sommes colossales», affirme Croci.
La société cible les start-ups dans les phases comprises entre le pré-amorçage et la série B, notamment la pré-série A et la série A.
Microsoft n'investit pas directement dans les start-ups, mais lorsque l'entreprise trouve un potentiel de croissance, elle le signale à M12, un fonds de capital-risque qui lui est rattaché.
Par ailleurs, la société organise une «journée de démonstration» pour les jeunes entreprises, un événement qui permet de les mettre en contact direct avec les investisseurs.
Grâce à cet encouragement, les entreprises de technologie financière et de soins de santé se sont retrouvées à la tête des start-ups de Microsoft et semblent bien placées pour déclencher une vague de croissance économique.
Comme on le dit dans les milieux de financement providentiel, il n'y a pas de plus grande joie que celle de les «attraper» jeunes et de les voir grandir.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com