Après Uvalde, Biden promet de poursuivre ses efforts pour mieux réguler les armes

Le président américain Joe Biden prend la parole en l'honneur du Memorial Day au cimetière national d'Arlington à Arlington, en Virginie, le 30 mai 2022. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden prend la parole en l'honneur du Memorial Day au cimetière national d'Arlington à Arlington, en Virginie, le 30 mai 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 mai 2022

Après Uvalde, Biden promet de poursuivre ses efforts pour mieux réguler les armes

Le président américain Joe Biden prend la parole en l'honneur du Memorial Day au cimetière national d'Arlington à Arlington, en Virginie, le 30 mai 2022. (Photo, AFP)
  • Le deuxième amendement, qui permet de détenir des armes à feu, «n'a jamais été absolu», a assuré le président de 79 ans, affirmant que certaines catégories d'armement étaient à l'époque exclues
  • Les Etats-Unis ont encore connu une dizaine de fusillades à nombreuses victimes durant le week-end, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés

WASHINGTON: Pressé de toutes parts à agir après la tuerie d'Uvalde, Joe Biden a promis lundi de « continuer à pousser » pour une régulation plus stricte des armes à feu, qui reste difficile à concrétiser, compte tenu de l'étroite majorité démocrate au Congrès. 

L'empathique président américain, qui s'est rendu dimanche dans la ville texane et a passé plusieurs heures avec des familles de victimes, a déclaré que « la douleur était palpable ». 

Mardi, 19 enfants - âgés d'entre 9 et 11 ans - et deux enseignantes sont morts à l'école primaire Robb sous les balles d'un adolescent, replongeant l'Amérique dans le cauchemar récurrent des fusillades en milieu scolaire. 

Lors la visite présidentielle dimanche, plusieurs voix avaient scandé: « Faites quelque chose! » 

« Nous le ferons. Nous le ferons », avait répondu Joe Biden. 

« J'ai toujours eu la volonté » d'agir sur les armes, a-t-il réaffirmé à des journalistes lundi, assurant qu'il « continuerait à pousser ». 

« Cela n'a pas de sens de pouvoir acheter quelque chose qui peut tirer jusqu'à 300 balles », a-t-il ajouté. 

Le deuxième amendement, qui permet de détenir des armes à feu, « n'a jamais été absolu », a assuré le président de 79 ans, affirmant que certaines catégories d'armement étaient à l'époque exclues. 

Des négociations ont lieu entre élus démocrates et républicains pour essayer de trouver un compromis sur cette question épineuse, sur laquelle Joe Biden n'a pour l'instant pas réussi à légiférer. 

Le président démocrate a précisé lundi qu'il ne participait pas lui-même à ces discussions. 

Mais « je crois que les choses sont devenues tellement graves que cela rend tout le monde plus rationnel sur ce sujet », a-t-il espéré. 

La veille, des sénateurs démocrates avaient exprimé un optimisme prudent sur l'adoption de lois plus strictes. 

L'influent sénateur Dick Durbin avait dit sentir « un état d'esprit différent » parmi les élus, même ceux du camp républicain, traditionnellement bien moins enclin à légiférer sur le sujet. 

Mais le visage que pourrait avoir cette loi, qui serait forcément le fruit de difficiles concessions, reste flou. 

Parmi les pistes évoquées par les élus: un relèvement de l'âge nécessaire pour acheter une arme ou une généralisation de l'examen des antécédents psychiatriques et judiciaires. 

Préparer les funérailles 

Les Etats-Unis ont encore connu une dizaine de fusillades à nombreuses victimes durant le week-end, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés, selon un comptage du site Gun Violence Archive. 

Il s'agissait d'un long week-end - lundi étant férié pour célébrer « Memorial Day » -, ce qui entraîne généralement un nombre plus important de ce type de violences, surtout pendant les mois chauds de l'année. 

Six adolescents ont ainsi été blessés samedi soir à Chattanooga, dans le Tennessee, « lors de ce qui semble être une altercation avec d'autres jeunes », a tweeté le maire de la ville, Tim Kelly. 

Une autre fusillade a fait dimanche un mort et 7 blessés, parmi lesquels un enfant, lors d'un festival à Taft, dans l'Oklahoma, ont annoncé les autorités de l'Etat. 

Au Texas, Uvalde, encore traumatisée par l'attaque dans son école, se préparait à enterrer les 21 victimes. 

Un donneur anonyme a offert plus de 175 000 dollars (environ 162 000 euros) pour « s'assurer que tous les frais des familles liés aux obsèques soient pris en charge », avait précisé le gouverneur du Texas Greg Abbott vendredi. 

Les funérailles débuteront mardi, et s'étendront jusqu'à la mi-juin. 

L'une des premières cérémonies sera celle d'Amerie Jo Garza, une fillette qui venait de fêter son dixième anniversaire quand elle a été tuée. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.