Euro féminin: les Bleues sans Henry ni Hamraoui

Comme attendu, Corinne Diacre a annoncé sa liste de 23 Bleues à la mi-journée sans réserver beaucoup de surprises aux téléspectateurs du journal télévisé de TF1, co-diffuseur du tournoi sur les écrans français avec Canal+. (AFP)
Comme attendu, Corinne Diacre a annoncé sa liste de 23 Bleues à la mi-journée sans réserver beaucoup de surprises aux téléspectateurs du journal télévisé de TF1, co-diffuseur du tournoi sur les écrans français avec Canal+. (AFP)
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Publié le Lundi 30 mai 2022

Euro féminin: les Bleues sans Henry ni Hamraoui

  • L'équipe de France, troisième du classement Fifa, fait partie des favorites à l'Euro, après une saison conclue par onze victoires en autant de matches
  • Les amateurs de séries à suspense avaient relancé l'hypothèse Henry depuis quelques jours, à la faveur d'une finale de Ligue des champions de haute volée contre le Barça (3-1), où la Lyonnaise a étalé sa puissance et son talenT

BOULOGNE-BILLANCOURT: L'équipe de France féminine s'avance vers l'Euro (6-31 juillet) avec un groupe fidèle aux principes de Corinne Diacre qui, lundi, a annoncé une liste laissant de côté Amandine Henry et Kheira Hamraoui au profit notamment de l'attaquante Ouleymata Sarr.


Comme attendu, la sélectionneuse a annoncé sa liste de 23 Bleues à la mi-journée sans réserver beaucoup de surprises aux téléspectateurs du journal télévisé de TF1, co-diffuseur du tournoi sur les écrans français avec Canal+.


Les amateurs de séries à suspense avaient relancé l'hypothèse Henry depuis quelques jours, à la faveur d'une finale de Ligue des champions de haute volée contre le Barça (3-1), où la Lyonnaise a étalé sa puissance et son talent.


Mais la milieu défensive n'apparaît pas au casting du Championnat d'Europe, prévu cet été en Angleterre, une décision logique au regard du passif la liant à Diacre. L'ex-capitaine française est tenue à l'écart depuis l'hiver 2020, après des critiques publiques envers la sélectionneuse.


"On n'a pas voulu changer quoi que ce soit par rapport aux filles qui ont fait des efforts et nous ont donné satisfaction, en termes de performances et dans la vie de groupe", s'est justifiée Diacre.

Palis et Cissoko convoquées 
Wendie Renard portera le brassard cet été en Angleterre, où les Françaises ambitionnent de décrocher leur premier titre international, avec une équipe renouvelée depuis plusieurs mois.


La carte jeunesse, symbolisée par Selma Bacha, Sandy Baltimore et Melvine Malard par exemple, met sur la touche Eugénie Le Sommer, la meilleure buteuse de l'histoire des Bleues (86 buts), jamais appelée cette saison et souvent remplaçante à Lyon.


Une autre trentenaire, Kheira Hamraoui, reste à quai sept mois après la violente agression, toujours non-élucidée, dont elle a été victime.


Revenue en février après une longue absence, mais absente du stage d'avril, la milieu défensive du Paris SG paye sa situation en club, où elle ne joue plus depuis un mois et une altercation à l'entraînement, et pâtit de ses relations exécrables avec ses partenaires Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, deux vedettes de l'équipe de France.


Sans Henry ni Hamraoui, c'est la jeune Ella Palis, 23 ans, qui embarque pour l'Euro, malgré son faible vécu international (6 sélections) et un temps de jeu parfois réduit à Bordeaux. Elle sera la doublure de la N.6 Charlotte Bilbault, une autre Girondine.


Au poste de gardienne, derrière la titulaire Pauline Peyraud-Magnin et Mylène Chavas, Justine Lerond complète le trio en l'absence de Solène Durand, forfait sur blessure. La Messine joue en deuxième division mais elle garde la cage des moins de 23 ans tricolores et est déjà passée par la case Bleues.


En défense, Hawa Cissoko, figure appréciée du vestiaire, est choisie comme quatrième axiale, pour accompagner les incontournables Renard, Griedge Mbock et Aïssatou Tounkara. La latérale gauche Perle Morroni, en délicatesse à Lyon, est victime de la concurrence de Sakina Karchaoui et Bacha.

Encadré: Foot: la liste des 23 Bleues retenues pour l'Euro féminin

Liste des 23 joueuses retenues par la sélectionneuse Corinne Diacre pour le Championnat d'Europe féminin disputé en Angleterre du 6 au 31 juillet:

Gardiennes (3): Mylène Chavas (Bordeaux), Justine Lerond (Metz/D2), Pauline Peyraud-Magnin (Juventus Turin/ITA).

Défenseures (8): Selma Bacha (Lyon), Hawa Cissoko (West Ham/ENG), Sakina Karchaoui (Paris SG), Griedge Mbock (Lyon), Eve Perisset (Bordeaux), Wendie Renard (Lyon), Marion Torrent (Montpellier), Aïssatou Tounkara (Atlético Madrid/ESP).

Milieux (5): Charlotte Bilbault (Bordeaux), Kenza Dali (Everton/ENG), Grace Geyoro (Paris SG),  Ella Palis (Bordeaux), Sandie Toletti (Levante/ESP). 

Attaquantes (7): Sandy Baltimore (Paris SG), Delphine Cascarino (Lyon), Kadidiatou Diani (Paris SG), Marie-Antoinette Katoto (Paris SG), Melvine Malard (Lyon), Clara Matéo (Paris FC), Ouleymata Sarr (Paris FC).

Asseyi, un «choix difficile»
La liste de Diacre, proche des précédentes, réserve toutefois deux surprises.


Ouleymata Sarr, attaquante du Paris FC (15 sélections), est convoquée malgré une carrière internationale hachée, relancée en février puis prolongée en avril après le forfait de Malard (également appelée lundi).


L'attaquante du Paris FC, 26 ans, monte in extremis dans le wagon bleu. Cela provoque indirectement le décrochage de Viviane Asseyi (55 sél.), une des joueuses les plus capées de l'ère Diacre débutée en 2017.


Depuis le Mondial-2019, qu'elle a disputé, la joueuse offensive de 28 ans n'a manqué que deux rassemblements, à l'hiver 2020-2021, en raison d'une blessure contractée avec la sélection, justement. 


"C'a été un choix difficile pour Viviane, mais ses dernières performances, et même sur sa saison, ont été en-deçà de ce qu'on peut attendre", a résumé Diacre à propos de la Munichoise, sur le départ au Bayern.


La sélectionneuse doit transmettre officiellement sa liste avant le 26 juin à 23h59, dernier délai. Il sera ensuite possible de remplacer une joueuse jusqu'à 24h00 avant le premier match, en cas de blessure ou de Covid-19.


Avant cela, Diacre va appeler "une dizaine de joueuses" pour leur proposer d'être réservistes. La liste ne sera pas dévoilée et les intéressées pourront décliner, a-t-elle précisé.


L'équipe de France, troisième du classement Fifa, fait partie des favorites à l'Euro, après une saison conclue par onze victoires en autant de matches. Son palmarès est toutefois vierge en grandes compétitions.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».