Le Pacifique a accueilli «très positivement» le «ré-engagement» de l'Australie, selon Canberra

Le Premier ministre australien Anthony Albanese assiste au sommet des dirigeants du Quad à Tokyo le 24 mai 2022. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese assiste au sommet des dirigeants du Quad à Tokyo le 24 mai 2022. (AFP)
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

Le Pacifique a accueilli «très positivement» le «ré-engagement» de l'Australie, selon Canberra

  • M. Albanese a reproché au précédent gouvernement australien d'avoir échoué dans la région, notamment pour son manque d'engagement et pour avoir réduit ses aides
  • La signature en avril par Pékin d'un pacte de sécurité avec les îles Salomon a suscité un choc en Australie qui y voit un moyen pour Pékin d'installer une présence militaire dans la région

SYDNEY: Les nations du Pacifique ont accueilli "très positivement" le "ré-engagement" de Canberra dans la région, a affirmé le nouveau Premier ministre australien, au moment où Pékin mène une offensive de charme auprès de ces pays.


Cette déclaration d'Anthony Albanese, diffusée dimanche sur Sky News, intervient au moment où le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi est aux îles Fidji pour rencontrer le dirigeant de cet archipel et des ministres des Affaires étrangères du Pacifique. 


M. Wang est arrivé jeudi dans la région afin de discuter d'un vaste accord et d'un plan quinquennal destinés à renforcer la coopération en matière économique et de sécurité avec ces nations.


Ces projets, qui ont fuité et dont l'AFP a obtenu une copie, ont été présentés à une dizaine de nations du Pacifique. Ils suscitent l'inquiétude du camp occidental, et tout particulièrement des Etats-Unis et de l'Australie, qui redoutent que Pékin étende son influence dans la région, sur un plan économique et sécuritaire.


M. Albanese a reproché au précédent gouvernement australien d'avoir échoué dans la région, notamment pour son manque d'engagement et pour avoir réduit ses aides.


"Pour nos voisins du Pacifique, la question du changement climatique est une problème de sécurité nationale", a-t-il dit.


Il a souligné que son gouvernement entendait s'engager davantage en matière de lutte contre le changement climatique mais également accroître son aide et présenter un plan pour créer une école de formation à la défense dans le Pacifique.


Durant la récente campagne électorale pour les législatives, le parti travailliste de M. Albanese avait précisé que cette école comprendrait des forces de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Fidji, des Tonga, du Timor Oriental, du Vanuatu et des Îles Salomon.


Cela a été accueilli "très positivement", selon lui. 


L'Australie et la Chine sont engagées dans une intense lutte d'influence dans le Pacifique.


La signature en avril par Pékin d'un pacte de sécurité avec les îles Salomon a suscité un choc en Australie qui y voit un moyen pour Pékin d'installer une présence militaire dans la région.


Le ministre chinois a rencontré dimanche le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, Henry Puna pour qui la reprise économique après la pandémie de Covid et une "action urgente et ambitieuse en matière de changement climatique" doivent être au centre des discussions. 


"Nous saluons les engagements de la Chine en matière de changement climatique", a déclaré M. Puna.


"La Chine souhaite davantage de coopération tripartite avec d'autres pays, en particulier des pays qui ont traditionnellement une influence dans la région", a déclaré pour sa part Wang Yi, lors de cette rencontre.


"C'est un voyage de paix, d'amitié et de coopération", a-t-il affirmé, selon un communiqué diffusé par le ministère chinois des Affaires étrangères.


Dans le cadre de sa tournée dans le Pacifique, M. Wang s'est rendu aux Kiribati, où il a signé dix protocoles d'accord portant sur le changement climatique, la coopération économique et d'autres questions mais aucun en matière de sécurité. 


Il s'est également rendu aux îles Samoa, où il a conclu samedi un accord bilatéral en vue d'une "plus grande collaboration". 


Dans le cadre de cette tournée, il doit également se rendre aux Tonga, au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.