En Israël, l'intelligence artificielle pour en finir avec les embouteillages

Dvir Kenig, PDG et co-fondateur de «ITC» (Intelligent Traffic Control) prend la parole lors du salon «EcoMotion Week» le 11 mai 2022, dans la ville côtière israélienne de Tel-Aviv (Photo, AFP).
Dvir Kenig, PDG et co-fondateur de «ITC» (Intelligent Traffic Control) prend la parole lors du salon «EcoMotion Week» le 11 mai 2022, dans la ville côtière israélienne de Tel-Aviv (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

En Israël, l'intelligence artificielle pour en finir avec les embouteillages

  • Les embouteillages monstres font le quotidien des Israéliens, dont le pays est noté comme l'un des pires en la matière
  • Le secteur de la high-tech, qui emploie 10% de la main d'oeuvre nationale et représente près de la moitié des exportations du pays, est en déclin

TEL-AVIV: Les embouteillages monstres font le quotidien des Israéliens, dont le pays est noté comme l'un des pires en la matière, mais l'intelligence artificielle et ses algorithmes pourraient aider à contrer le phénomène, d'après une entreprise de la high-tech israélienne.

Ce secteur s'intéresse de plus en plus à l'industrie automobile et un salon sur la mobilité intelligente baptisé "EcoMotion", qui promeut des transports plus efficients et plus verts, s'est tenu récemment à Tel-Aviv.

Parmi les entreprises qui y étaient présentes figure ITC (Intelligent traffic control), qui développe un logiciel capable de récolter des données en temps réel à partir de caméras de surveillance le long des routes et de manipuler les feux de signalisation en fonction des flux de circulation. 

"ITC est parvenue à prouver mathématiquement que de nombreux embouteillages peuvent être empêchés, si on intervient assez tôt", explique Dvir Kenig, en charge des technologies de cette entreprise, citant une baisse de 30% de l'engorgement sur deux carrefours où le système a été mis en place.

L'entreprise affirme vouloir répondre à un fléau qui affecte le monde entier, estimant qu'un automobiliste moyen reste bloqué trois jours par an dans des bouchons, source majeure d'émissions de gaz à effet de serre.

Juguler la circulation est un enjeu particulièrement important en Israël, où "les infrastructures de transport sont sérieusement insuffisantes par rapport à la plupart des autres pays" développés, a indiqué l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans un rapport publié en 2021.

"La congestion routière (en Israël) est l'une des pires" des pays de l'OCDE, selon ce rapport.

Evolution 

Selon Meir Arnon, fondateur du salon "EcoMotion', l'intérêt mondial grandissant pour la mobilité intelligente a permis à Israël --qui se présente comme une "start-up nation" en raison de son secteur high-tech bouillonnant-- de devenir un acteur du secteur automobile, alors que le pays n'en fabrique pas. 

"Les voitures ont changé", a-t-il dit à l'AFP. "Auparavant, elles étaient composés de métal, de roues et d'une radio, mais aujourd'hui ces choses-là ne comptent plus." 

"Ce qui différencie les fabricants de voitures de nos jours est l'expérience au volant (...), la capacité du véhicule à s'adapter au conducteur", poursuit-il.

D'après lui, les systèmes technologiques développés par l'armée et le secteur privé de la défense en Israël, surtout dans les domaines de la surveillance, des communications et des capteurs, sont devenus essentiels pour les fabricants automobiles.

Avec plus de 600 start-ups dans les hautes technologies --"juste derrière la Silicon Valley"-- Israël est devenu "un pôle" en matière de mobilité intelligente, affirme M. Arnon, notant que 35 entreprises automobiles internationales sont présentes en Israël, dont le géant américain General Motors (GM).

"L'avenir des véhicules réside à l'extérieur des véhicules: dans le cloud, sur nos téléphones", dit Gil Golan, chef du centre technique de GM en Israël, qu'il décrit comme un terreau fertile pour "l'innovation".

Investissements 

Rider Dome, une autre entreprise présente au salon EcoMotion à Tel-Aviv, se spécialise dans la sécurité routière: ses caméras installés à l'avant et à l'arrière de motos utilisent l'intelligence artificielle pour prévenir les conducteurs des dangers autour d'eux.

"L'aide à la conduite est devenue la norme dans presque chaque voiture mais n'existe pas pour les motos", explique son directeur, Yoav Elgrichi.

Mais si Israël veut réellement se faire une place dans la tech automobile, et la garder, il lui faudra investir dans l'ingénierie, selon Lisya Bahar Manoah, du cabinet Catalyst Investments.

Pour elle, il faut "comme en Europe et particulièrement en Allemagne et en Autriche, créer des écoles professionnelles" spécialisées dans le secteur de la mobilité.

"Israël doit réfléchir maintenant à une façon d'avoir plus d'ingénieurs afin de soutenir l'environnement des start-ups. Nous devons ajuster notre système scolaire en conséquence", assure-t-elle.

D'après le dernier rapport annuel de l'Autorité israélienne de l'innovation, le secteur de la high-tech, qui emploie 10% de la main d'oeuvre nationale et représente près de la moitié des exportations du pays, est en déclin, affirmant que l'Etat hébreu enregistre une baisse continue des créations de start-ups depuis deux ans.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.