PARIS: Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui n'a pas rejoint la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), va cependant "s'inscrire dans la campagne" et soutenir les candidatures de la Nupes "en rupture avec la politique libérale", a annoncé mardi l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou.
"Même si on n’est pas dans l'accord, on va s'inscrire dans cette campagne le mieux possible, partout où il y a des candidatures qui correspondent à ce que nous on pense être important aujourd’hui, (...), des candidatures qui ont ce profil de contestation du système capitaliste ou de contestation des idées libérales", a expliqué Philippe Poutou, lors d'une conférence de presse.
Le NPA ne présentera que 12 candidatures indépendantes dans "des circonscriptions gagnables" pour le parti, et où il semblait impensable à ses militants de soutenir certains candidats de la Nupes "loin d'avoir un profil antilibéral".
C'est par exemple le cas dans la 4e circonscription de Lyon, où Hubert Julien-Laferrière "a été élu il y a cinq ans sous la bannière En Marche" et est "maintenant investi par la Nouvelle union populaire. Le fait d’imaginer faire campagne pour un libéral et qui plus est opportuniste, c'est assez insupportable pour les militants de terrain", a expliqué Mathilde Millat, suppléante de Raphaël Arnault, candidat NPA dans cette circonscription.
Ni Philippe Poutou, ni Olivier Besancenot ne sont investis pour ces législatives.
"Notre politique, dans la majorité des circonscriptions où nous existons, c'est-à-dire dans 70 à 80 circonscriptions, c'est le soutien des candidats de la Nupes. Ca va du simple communiqué d'appel au vote, jusqu'à un investissement militant dans la campagne", comme dans la 20e circonscription de Paris au côté de la LFI Danielle Simonnet, a précisé Philippe Poutou.
Le NPA, qui avait été approché par La France insoumise pour intégrer la Nupes, avec le PS, EELV et le PCF pour les élections législatives de juin, avait finalement refusé de signer un accord "incluant le Parti socialiste".
Il avait aussi déploré le faible nombre de circonscriptions gagnables qui lui étaient réservées. "Il n’y avait pas de raisons qu’on soit là juste avec un logo, des colleurs d’affiches et des distributeurs de tracts et que derrière, au parlement, éventuellement, il y ait zéro élus du NPA", a insisté M. Poutou.