Au Liban, une nouvelle vie pour les vieux bus de la RATP

Les bus à leur arrivée au port de Beyrouth. Photo tirée de la page LinkedIn du groupe CMA CGM.
Les bus à leur arrivée au port de Beyrouth. Photo tirée de la page LinkedIn du groupe CMA CGM.
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Publié le Mardi 24 mai 2022

Au Liban, une nouvelle vie pour les vieux bus de la RATP

  • Ces bus ont été offerts par Île-de-France Mobilités (IDFM) et s'inscrivent dans le cadre de la coopération entre la RATP et la Fondation CODATU pour le développement et l'amélioration des transports
  • A cette occasion, l'ambassadrice de France au Liban, Madame Anne Grillo, a aussi tenu un discours pour expliquer comment ces bus seront gérés

BEYROUTH : L'ambassade de France au Liban a annoncé lundi dernier que « la France remet au Liban un don de cinquante bus pour les mettre au service des Libanais », notant que « ces bus, qui ont été expédiés gratuitement par la CMA CGM. »

Ces bus ont été offerts par Île-de-France Mobilités (IDFM) et s'inscrivent dans le cadre de la coopération entre la RATP et la Fondation CODATU pour le développement et l'amélioration des transports urbains et suburbains. Ces bus sont usagers et vont commencer une nouvelle vie au Liban. Ils sont sans doute le premier maillon d’un réseau de transport en commun actuellement presque inexistant et exsangue.

Du côté de la CMA CGM, ce n’est pas la première fois que celle-ci s'engage aux côtés du Liban. En septembre 2020, le navire Aknoul de la compagnie avait atteint les côtes libanaises avec à son bord plus de 2 500 tonnes d'aide humanitaire. 

Aujourd'hui, ce navire se veut une nouvelle fois un messager d'espoir pour le pays dans ces circonstances socio-économiques sans précédent, comme le souligne le groupe dans un communiqué.  

Pour sa part,  l'ambassade de France au Liban explique : « Une flotte de 50 autobus offerts par la France au Liban est arrivée sur le Port de Beyrouth le 23 mai à bord du navire roulier du Groupe CMA CGM, l’Aknoul. Ce don concrétise l’accord conclu le 10 mars dernier entre le ministre français des Transports et son homologue libanais en présence du Premier ministre Najib Mikati.

 

Discours d'Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban

A cette occasion, l'ambassadrice de France au Liban, Madame Anne Grillo, a aussi tenu un discours pour expliquer comment ces bus seront gérés en collaboration avec les autorités libanaises, notamment l'Office des Chemins de Fer et des Transports (OFCT) et le ministère des Transports et des Travaux publics. Elle a également salué l'initiative sur twitter, remerciant tous les donateurs privés et publics.

  

 

Face à la grave crise que traverse le Liban qui affecte durement la capacité des Libanais à se déplacer, ce don répond à un besoin urgent tout en encourageant le développement de transports en commun dans le pays. Il est le fruit des efforts de plusieurs acteurs en France : IDFM, Autorité Organisatrice des Transports, et la RATP donnent ces bus et le Groupe CMA CGM en a assuré l’acheminement terrestre puis maritime, avec l’appui du Ministère de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des Territoires, et l’association CODATU (Coopération pour le Développement et l’Amélioration des Transports Urbains et Périurbains) accompagnera les autorités libanaises tout au long de la phase-pilote de don.

La France continuera d’appuyer les efforts d’organisation et de structuration de la mobilité au Liban. Elle continuera de se tenir aux côtés de la population du Liban et d’appeler à la mise en œuvre urgente des réformes indispensables au relèvement du pays. »

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.