De la Russie à l'Europe, le pari gagnant des vignes moldaves

Nicolae Tronciu scrute ses vignes et les bourgeons prêts à éclore (Photo, AFP).
Nicolae Tronciu scrute ses vignes et les bourgeons prêts à éclore (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 22 mai 2022

De la Russie à l'Europe, le pari gagnant des vignes moldaves

  • L'homme aux yeux bleus perçants, dont la femme est née dans un camp en Sibérie où ses parents avaient été déportés, est un habitué des bouleversements géopolitiques
  • M. Tronciu a pris soin de développer des liens commerciaux avec l'Union européenne (UE)

PERENI: Sur les hauteurs d'un petit village moldave, Nicolae Tronciu scrute ses vignes et les bourgeons prêts à éclore. La guerre gronde dans l'Ukraine voisine, à une cinquantaine de kilomètres, mais lui a les yeux rivés vers l'Ouest.

"Je vends principalement en Europe, surtout en Roumanie", explique à l'AFP cet agronome de formation, âgé de 71 ans, loin de l'ancien tropisme russe qui caractérisait l'ex-République soviétique.

Il a commencé à commercialiser sa cuvée il y a quatre ans dans l'espoir de faire revenir ses fils partis à l'étranger quand lui-même tirera sa révérence. 

L'homme aux yeux bleus perçants, dont la femme est née dans un camp en Sibérie où ses parents avaient été déportés, est un habitué des bouleversements géopolitiques, sur cette terre dépeuplée d'à peine 2,6 millions d'habitants ballottée par l'Histoire.

Et à l'image des autres professionnels de ce secteur qui fait la fierté de la Moldavie, à peine aussi grande que la Belgique mais parmi les 20 plus gros producteurs au monde grâce à un climat propice, M. Tronciu a pris soin de développer des liens commerciaux avec l'Union européenne (UE).

Une stratégie qui permet désormais d'atténuer l'impact du conflit pour ce pays parmi les plus pauvres du continent.

"Traditionnellement, nous étions tournés vers la Russie", or "les prix sont plus faibles là-bas" alors que l'UE "se focalise sur la qualité", souligne-t-il. "L'avenir est en Europe."

Les embargos successifs de la Russie ces deux dernières décennies, en rétorsion de la décision des autorités moldaves de se rapprocher de l'UE, ont poussé les viticulteurs à faire leur mue. 

Bruxelles a su accélérer ce mouvement en levant les droits de douane, puis en scellant en 2014 avec Chisinau un accord bilatéral de libre-échange pour les produits viticoles.

«Freedom blend»

La transformation a été radicale: en 2021, la Russie ne représentait plus que 10% des exports de vin moldave (8,63 millions de litres) selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, contre plus de 80% au début des années 2000. 

Dans le même temps, la Moldavie a livré plus de 120 millions de litres aux pays européens l'an dernier, et glane les médailles dans les concours internationaux.

"Avant l'embargo de 2006, le pays ne connaissait pas le terme +diversification du marché+". Aujourd'hui, il exporte chaque année près de 68 millions de bouteilles vers plus de 70 pays", se félicite Sergiu Gherciu, secrétaire d'état à l'Agriculture, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Pour le prestigieux château Purcari, qui domine le marché, ce virage s'est accompagné de prises de position politiques contre l'influence russe. 

"En 2014, nous avons conçu notre cuvée +Freedom Blend+ (l'assemblage de la liberté, NDLR), à partir de Saperavi, Bastardo et Rara Neagra, trois cépages autochtones de Géorgie, Ukraine et Moldavie", raconte Eugen Comendant, directeur des opérations. 

"Ce vin est un symbole de ces pays qui se battent de facto pour leur liberté", insiste-t-il.

Le groupe coté à la Bourse de Bucarest s'est aussi fait remarquer pour ses actions en faveur des réfugiés ukrainiens, de l'accueil gratuit dans les chambres d'hôtes aux messages publicitaires contre la guerre.

Doublement des charges

Concernant l'effet du conflit sur l'activité, M. Comendant note lui aussi "un impact proche de zéro" en raison de la faiblesse des transactions avec la Russie. En revanche, le marché ukrainien, qui était en plein essor et représentait 4% des ventes de l'entreprise, s'est effondré.

Autre élément, "le blocage du port d'Odessa (sud) a provoqué d'importants problèmes logistiques et complique nos exports vers l'Asie", déplore-t-il.

Si le trafic est aujourd'hui dérouté vers le port de Constanta en Roumanie, des bouteilles d'une valeur de 750 000 euros sont toujours bloquées dans le port ukrainien, indiquait récemment le gouvernement moldave.

Mais le principal défi réside dans le renchérissement des coûts de production, qui devraient s'envoler de 50% cette année selon Sergiu Gherciu.

"Nos charges ont doublé en raison de l'augmentation des prix de l'énergie, des pesticides et engrais et il est par exemple aussi devenu difficile de trouver des câbles de palissage en acier dont les tarifs ont triplé", confirme Nicolae Tronciu.

Il déplore aussi que son domaine soit déserté par les touristes, qu'il avait l'habitude d'accueillir avec une bouteille de son cru. 

"La plupart étaient russes ou ukrainiens, vous comprenez", confie-t-il, tandis que sa petite salle de dégustation au pied des vignes reste désespérément vide.


Regard sur l'habillement des femmes à l'époque du premier État saoudien

Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Tout au long du premier État saoudien, les vêtements féminins étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
Vêtements féminins dans la région centrale au cours du premier État saoudien. (Saudipedia)
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  • Selon Saudipedia, les vêtements des femmes variaient selon les régions du premier État saoudien, étant influencés par les ressources locales, le climat et les traditions culturelles.

RIYADH : Tout au long de l'histoire du premier État saoudien, les vêtements des femmes étaient des signes d'identité culturelle et de traditions régionales.

Selon Saudipedia, les vêtements féminins variaient d'une région à l'autre, en fonction des ressources locales, du climat et des traditions culturelles. Chaque région a développé des styles, des matériaux et des modèles distincts qui reflétaient ses coutumes sociales et son environnement.

Dans la région centrale, les femmes portaient souvent al-Mukhnaq, une couverture de soie transparente faite de mousseline ou de tulle, entièrement cousue à l'exception d'une ouverture pour le visage. Les femmes mariées se couvrent généralement la tête avec al-Ghadfah, un châle de tulle léger également connu sous le nom d'al-Munaykhel, ou optent pour al-Ghatwah, un tissu noir qui couvre l'ensemble du visage. Un autre vêtement courant était la burqa, un couvre-visage qui laissait une ouverture pour les yeux et était parfois orné d'éléments décoratifs.

L'abaya, vêtement d'extérieur en laine grossière de coupe rectangulaire, se drapant sur les épaules, était un vêtement de base. Contrairement aux abayas modernes, elle n'avait pas de manches, mais comportait de petites ouvertures pour les mains à ses extrémités. Le terme abaya était parfois utilisé de manière interchangeable avec bisht, un manteau traditionnel.

« Le bisht Al-Barqa est l'un des types de bishts portés par les hommes de la région. Les habitants de la région centrale, d'Al-Aridh et de Diriyah avaient l'habitude d'appeler l'abaya bisht, qu'elle soit portée par un homme ou par une femme », a déclaré Laila Al-Bassam, experte en costumes et textiles arabes traditionnels, lors d'une interview accordée à Arab News en 2023.

L'abaya avait de nombreuses variantes, notamment l'abaya Qilani, l'abaya Ma'simah, l'abaya Dufat al-Mahoud, l'abaya Fisol et l'abaya Murshidah. À l'intérieur, les femmes portaient généralement al-Maqta' ou al-Daraa, des vêtements longs et larges avec des manches ajustées qui se rétrécissaient au niveau du poignet. Ces robes sont souvent brodées de fils de zari d'or et d'argent, de paillettes ou de motifs complexes, reflétant le savoir-faire et l'art de l'époque.

Saudipedia indique que les femmes de la région orientale préféraient les vêtements fabriqués à partir de tissus fins tels que la soie et le coton léger. L'une des pièces les plus distinctives était le al-Malf'a, un tissu rectangulaire noir enroulé autour du visage et des épaules, parfois fixé à l'aide d'une pièce métallique appelée al-Rubayi. Le poids de ce tissu variait en fonction de la saison, les versions plus légères étant préférées durant les mois les plus chauds. La région était également connue pour ses broderies élaborées, les vêtements présentant souvent des coutures et des ornements complexes reflétant les influences des routes commerciales voisines.

Dans la région occidentale, les vêtements des femmes reflétaient les liens de la région avec les marchés internationaux, en particulier ceux de la mer Rouge. Les femmes les plus riches appréciaient les tissus tels que le brocart, la soie et le velours, tandis que le coton était plus couramment porté au quotidien. De nombreux vêtements étaient ornés de broderies détaillées, de dentelles et de fils de zari, reflétant les échanges culturels entre la péninsule arabique et les régions environnantes. La superposition de vêtements était courante, les femmes portant plusieurs pièces pour créer une silhouette distinctive et élégante.

Dans la région méridionale, l'influence du relief montagneux et des traditions tribales a joué un rôle important dans les styles vestimentaires. Les femmes portaient des vêtements confectionnés dans des tissus épais et résistants pour se protéger des basses températures des hautes altitudes. La broderie, avec ses motifs géométriques complexes, était un élément clé, symbolisant l'identité tribale. L'utilisation de couleurs vives, en particulier le rouge et le bleu, était très répandue et donnait de l'éclat aux vêtements.

Dans la région septentrionale, le climat et la vie bédouine ont influencé les choix vestimentaires des femmes. L'accent était mis sur l'aspect pratique, avec des vêtements conçus pour la mobilité et la protection contre les conditions climatiques difficiles. Elles portaient de longues robes fluides en laine ou en coton épais, souvent ornées de broderies subtiles. Les couvre-chefs étaient essentiels et variaient d'une tribu à l'autre. L'al-Shilah et l'al-Sayf étaient couramment portés pour se protéger du soleil tout en préservant la pudeur.

Les vêtements n'avaient pas seulement une fonction pratique, ils véhiculaient également « le statut social, l'état civil et l'appartenance tribale », selon Saudipedia. La diversité des styles dans les différentes régions témoigne de la richesse du patrimoine et de l'artisanat de l'époque, et de nombreux éléments traditionnels influencent encore la mode saoudienne actuelle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Comment célébrer la Journée de la fondation 2025 en Arabie saoudite

(fournie)
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  • La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations
  • À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique

La Journée de la fondation saoudienne vise à renforcer la fierté nationale des Saoudiens, en particulier des jeunes générations.

Les festivités prévues pour la Journée de la Fondation de cette année mettront en valeur le patrimoine saoudien à travers la musique, les arts et les spectacles.

Principaux événements de la Journée de la fondation 2025

Les Nuits de la Fondation présenteront des concerts musicaux et poétiques avec d'éminents artistes saoudiens au théâtre Mohammed Abdu, au boulevard Riyad, le 22 février.

À Riyad, les célébrations comprendront des feux d'artifice, des expositions sur le patrimoine saoudien et des concerts de musique. Djeddah accueillera des parades maritimes, des marchés du patrimoine et des salons nautiques. À Médine, des expositions d'art et des séminaires culturels sur l'histoire du Royaume seront organisés, tandis qu'à Dammam, les visiteurs pourront assister à des spectacles folkloriques et à des séances de cinéma en plein air.

Spectacles musicaux

Plusieurs soirées musicales ajouteront à l'atmosphère de fête. Le 21 février, Mohammed Abdu jouera "Suhail Night" à l'arène Mohammed Abdu.

Le 22 février, Abdul Majeed Abdullah interprétera des chansons nationales à la Mohammed Abdu Arena.

En outre, le 22 février, un spectacle orchestral mettant en vedette l'orchestre et le chœur nationaux saoudiens sera suivi par des jeux de lumière et de son qui mettront en lumière la riche histoire du Royaume.

À Djeddah, les célébrations au musée Tariq Abdulhakim, du 20 au 22 février, offriront une atmosphère familiale remplie d'activités patrimoniales, artistiques et culturelles.

À Diriyah, une "expérience interactive 850" permettra aux visiteurs d'explorer les événements clés de l'histoire du Royaume, avec des activités immersives à l'intérieur et à l'extérieur.

Le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra), à Dhahran, marquera la Journée de la fondation par une célébration de trois jours, du 20 au 22 février, avec des ateliers interactifs, des spectacles et de l'artisanat traditionnel.

La place accueillera des concerts de oud et d'autres activités, dont un photomaton où les visiteurs pourront se faire photographier en tenue traditionnelle.

Des maîtres artisans présenteront l'art complexe du tissage du bisht, et il y aura des activités éducatives, de la musique folklorique et des danses d'épée saoudiennes Ardah.

Le centre accueille les visiteurs de 16 à 23 heures.

La Commission des musées organise les célébrations de la Journée de la fondation au Musée national saoudien du 21 au 23 février. Cet événement propose des activités interactives, des programmes culturels et des spectacles.

Johnson Controls Arabia organise une soirée de célébration de la fondation le 21 février dans la maison historique Al-Sharbatly à Al-Balad, Djeddah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Riyad revêt sa couleur verte pour honorer la Journée de la fondation

C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume se pare de drapeaux nationaux. (SPA)
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  • Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui
  • La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux

RIYAD : C'est l'une des deux occasions - l'autre étant la fête nationale - où le Royaume est orné de drapeaux nationaux.

Les citoyens et les résidents descendront par milliers dans les rues aujourd'hui pour célébrer le quatrième jour de fondation de l'Arabie saoudite.

La municipalité de Riyad a pris des mesures pour orner les rues de plus de 8 000 drapeaux nationaux, transformant ainsi la capitale en un véritable océan de vert. Les drapeaux, qui représentent à la fois le premier État saoudien et le Royaume moderne, ont été accrochés stratégiquement sur les mâts des routes principales, les places, les ponts, les intersections et les lampadaires, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

L'emplacement a été soigneusement planifié pour assurer une harmonie esthétique avec le paysage de la ville et a été installé en toute sécurité par des moyens mécaniques. Les drapeaux ont été placés en toute sécurité à l'aide de moyens mécaniques. La variété des tailles permet de voir clairement les drapeaux.

Des équipes spécialisées sur le terrain ont suivi un calendrier strict pour réaliser les installations de manière efficace, en donnant la priorité à la sécurité, à la durabilité et à l'entretien régulier tout au long des célébrations.

Ces efforts reflètent l'engagement de la municipalité de Riyad à mettre en valeur l'identité nationale et à améliorer le paysage urbain, conformément aux objectifs de la Vision 2030 visant à améliorer l'attrait visuel de la capitale et à mettre en valeur le patrimoine du Royaume.
Les monuments, y compris les bâtiments ministériels, ont été décorés de lumières vertes vendredi, à la veille de la Journée de la fondation, tandis que des événements spéciaux organisés dans toute la région comprendront des feux d'artifice et des spectacles folkloriques traditionnels.

"Nous vous invitons à assister aux événements organisés par la municipalité de Riyad dans 47 municipalités au sein des gouvernorats et des centres de la région, dans plus de 47 lieux, pour profiter d'événements animés, d'activités de qualité, de divers domaines et de participations", a écrit la municipalité de Riyad sur le site X.

Abdullah Ahmed, un habitant de la capitale, a félicité l'autorité pour ses efforts visant à faire de la Journée de la fondation une occasion spéciale.

"Je suis vraiment reconnaissant à Allah tout-puissant de nous avoir accordé la sécurité, alors que nous vivons dans une solidarité et une paix totales. Nous avons la chance d'avoir un bon leadership avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, et nous avons la chance d'avoir l'imam Mohammed ben Saud comme fondateur du premier État saoudien en 1727," a-t-il affirmé à Arab News.

Le Royaume moderne a fait ses premiers pas sur la voie de la nation en 1727, lorsque l'imam Mohammed ben Saud a succédé à son cousin, Zaid ben Markhane, en tant que souverain de la ville-État de Diriyah. C'est ce moment charnière, reconnu comme la date à laquelle le premier État saoudien a vu le jour, qui est célébré chaque année à l'occasion de la Journée de la fondation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com