RIYAD: Une artiste saoudienne a signé un accord destiné à amener Inktober, défi artistique de renommée internationale, au Royaume. Fatima al-Awad est formatrice certifiée en art et écriture professionnelle. Elle a signé cet accord avec le fondateur d’Inktober, Jake Parker, afin de diriger le projet dans la ville de Yanbu, située sur la mer Rouge.
«J'ai contacté Jake Parker et je lui ai parlé de l'idée d'organiser un événement social à but non lucratif dans un café. M. Parker a accueilli favorablement cette idée, et nous avons signé l’accord», déclare Al-Awad à Arab News.
Jake Parker a créé Inktober en 2009. Il l’a conçu comme un défi visant à améliorer les compétences en matière de technique d’encrage, et à développer un rituel de dessin agréable. Depuis, le projet est devenu une entreprise mondiale, avec la participation de milliers d’artistes chaque année au mois d’octobre.
Selon Fatima al-Awad, les objectifs de Jake Parker avec la mise en place de ce défi consistent à renforcer chez les gens les compétences de dessin, à les aider à tirer profit de la concurrence, à libérer leurs idées, à élargir leur imagination et à fournir aux artistes une plate-forme susceptible de donner une audience à leur travail.
«L’idée [de Parker] était de se lancer un défi en proposant aux gens de dessiner à l’encre, quotidiennement pendant un mois, afin de renforcer leurs compétences dans cette technique particulière. Il a décidé d'écrire une liste de mots aléatoires pour chaque jour, 31 mots sur 31 dessins», déclare Al-Awad. «Je suis fière que nous préparions le premier événement officiel Inktober qui se tiendra dans le Royaume.»
Fatima al-Awad organise l'événement sous forme d’atelier, deux jours par semaine, en coopération avec le café Oros à Yanbu, après avoir organisé des défis virtuels similaires au cours des trois dernières années.
«Cette année, j'ai décidé de transférer cette expérience pour la mener sur le terrain en enseignant les méthodes d'utilisation de l'encre – les marqueurs – à travers diverses techniques d'encrage, afin que les artistes puissent profiter d’une interaction entre eux.»
«Je fais attention aux détails grâce à ma supervision et à mon suivi, et bien sûr j'aime m'asseoir dehors et boire du café avec nos participants», ajoute-t-elle.
Al-Awad a introduit des mesures de précaution appropriées pour aider à prévenir la propagation de la Covid-19. Les artistes peuvent participer en s'inscrivant sur l'application conçue pour l'événement.
«J'ai remarqué le grand intérêt des artistes lors de leur interaction sur les réseaux sociaux ces dernières années, et j’ai pensé que, puisque j'ai l'habitude d'organiser des événements artistiques depuis de nombreuses années, il serait bon d'en organiser un dédié à Inktober, qui soit en mesure d'influencer directement les participants, de développer leurs compétences et, en même temps, d'apprendre à les connaître», déclare-t-elle.
En plus des artistes, des étudiants, des enseignants et des membres du public ont participé à la production «d'idées artistiques et de croquis étonnants».
Al-Awad utilise des techniques de dessin à l'encre dans ses mangas et ses bandes dessinées depuis des années.
«Ce que beaucoup de gens ignorent souvent à propos de l’art de l’encrage, c’est qu’il n’est pas nouveau. C’est plutôt une reformulation de l’art très ancien du croquis, pour lequel on a commencé à utiliser les seuls matériaux disponibles pour les artistes: l’encre, le papier et la plume. C’est la raison pour laquelle cet art est considéré comme l’un des beaux-arts. Il a un prestige mondial et historique.
«Je suis heureuse qu’il soit de nouveau sur le devant de la scène, car c’est la base des arts, le moyen idéal pour développer sa sensibilité artistique, quelle qu’elle soit, et c’est de cette forme d’art que les autres dépendent», conclut-elle.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com