PARIS: La maire PS de Paris Anne Hidalgo veut faire du périphérique une "ceinture verte" de la capitale, promettant de végétaliser 10 hectares et de planter 70 000 arbres en réduisant le nombre de voies de circulation, a-t-elle annoncé mercredi lors d'une conférence de presse.
La "voie olympique", réservée aux participants des JO de 2024 (athlètes, officiels, secours), sera ensuite réservée aux bus, taxis et covoiturage, a indiqué son adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard, pour qui ces deux mesures permettront de retirer 80 000 véhicules de la circulation.
Le périphérique compte aujourd'hui le plus souvent 4 voies par sens de circulation. "Notre objectif, c'est 2 fois 3 voies sur l’ensemble de l'infrastructure", a annoncé M. Belliard.
L'anneau circulaire de 35 km, qui fêtera son demi-siècle en 2023, est une "ceinture grise que nous voudrions voir transformer en ceinture verte" à l'horizon 2030, a déclaré l'ex-candidate du PS à la présidentielle, qui veut offrir aux 500 000 habitants vivant de part et d'autre de cet axe rapide un "cadre de vie plus harmonieux, plus agréable".
Pour mener à bien ce projet, Mme Hidalgo, dont le premier mandat municipal avait été marqué par un long combat politico-judiciaire pour transformer en promenade piétonne les voies sur berges de la rive droite , entend mener "toutes les concertations légales" et promet "d'écouter" les automobilistes, mais aussi les "routiers, les commerçants".
L'horizon de 2030, soit après la fin de son second mandat (2026), doit permettre "que les gens puissent s'adapter" à ce changement, a-t-elle encore dit.
Elle devrait faire face à l'opposition radicale sur ce dossier de la présidente de droite de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui avait en 2021 demandé à l'Etat de reconsidérer cette infrastructure municipale comme une infrastructure régionale et demandé "des études d'impact" avant que la mairie ne lance ses projets.
Autre ex-candidate à la présidentielle, Mme Pécresse avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des votants s'opposaient à la "suppression" d'une voie sur le périphérique.
Sur le périphérique, 40% de trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers sont non-parisiens, selon la région.