Le Festival de Cannes s'ouvre avec Zelensky, qui convoque l'esprit de Chaplin

Volodymyr Zelensky intervient depuis Kiev dans un message vidéo lors de l'ouverture mardi soir du 75e Festival de Cannes. (Photo, AFP)
Volodymyr Zelensky intervient depuis Kiev dans un message vidéo lors de l'ouverture mardi soir du 75e Festival de Cannes. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 mai 2022

Le Festival de Cannes s'ouvre avec Zelensky, qui convoque l'esprit de Chaplin

Volodymyr Zelensky intervient depuis Kiev dans un message vidéo lors de l'ouverture mardi soir du 75e Festival de Cannes. (Photo, AFP)
  • «Il nous faut un nouveau Chaplin qui prouvera que le cinéma n'est pas muet» face à la guerre en Ukraine, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky
  • Le Festival de Cannes, dont c'est la 75e édition, avait promis que l'Ukraine serait «dans tous les esprits»

CANNES: "Il nous faut un nouveau Chaplin qui prouvera que le cinéma n'est pas muet" face à la guerre: le Festival de Cannes a donné d'emblée une tonalité politique à sa 75e édition en offrant une tribune, depuis Kiev, au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

L'apparition surprise du visage du président ukrainien, en treillis, sur l'écran du Palais des Festivals, a été suivie d'une longue ovation par le gratin du cinéma mondial, réuni pour la cérémonie d'ouverture d'un festival qui a promis que la guerre serait "dans tous les esprits".

"Nous allons continuer de nous battre, nous n'avons pas d'autre choix (...) Je suis persuadé que le +dictateur+ va perdre", a poursuivi Volodymyr Zelensky, en référence au président russe Vladimir Poutine et au film de Charlie Chaplin, qu'il a cité à plusieurs reprises.

"Je dis à tous ceux qui m’entendent: ne désespérez pas, la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront. Nous devons gagner cette victoire et nous avons besoin de cinéma qui assura que cette fin soit, chaque fois, du côté de la liberté", a-t-il encore lancé.

Cette intervention écrit une nouvelle page dans la longue histoire politique du Festival, fondé en 1939 pour s'opposer à la Mostra de Venise de l'Italie fasciste, mais dont la première édition, guerre mondiale oblige, n'a pu se tenir qu'en 1946.

«Arme d'émotion massive»

"Le Festival n'a cessé d'accueillir, de protéger et de réunir les plus grands cinéastes de leur temps", a souligné auparavant le président du jury, Vincent Lindon, rappelant la "ligne artistique et citoyenne" de cet évènement mondial. "Pouvons-nous faire autre chose qu'utiliser le cinéma, cette arme d'émotion massive, pour réveiller les consciences et bousculer les indifférences ? Je ne l'imagine pas !", a-t-il lancé.

Outre le bannissement des délégations officielles russes, annoncé après l'invasion, la sélection officielle porte elle aussi cette année l'ombre de la guerre. A commencer par le film qui ouvrira la compétition mercredi, "La femme de Tchaïkovski", du dissident russe Kirill Serebrennikov. Voir ce cinéaste, sélectionné à trois reprises, monter pour la première fois les marches sera un symbole fort.

Plus tard dans le festival seront aussi montrés les films des Ukrainiens Sergei Loznitsa ou Maksim Nakonechnyi, ainsi que le dernier film du réalisateur lituanien Mantas Kvedaravičius, tué début avril en Ukraine, "Mariupolis 2".

Malgré le contexte, à Cannes, "the show must go on": les acteurs Julianne Moore, qui joue dans le premier film de réalisateur de Jesse Eisenberg ("The Social Network") et Forest Whitaker ont assuré le quota de glamour, ce dernier recevant une Palme d'Or d'honneur pour sa carrière.

«Exutoire»

A 60 ans, l'acteur à la carrière marquée par un Oscar pour son interprétation d'Amin Dada, le dictateur ougandais, dans "Le dernier roi d'Ecosse" (2007), ou son rôle de tueur chez Jim Jarmusch dans "Ghost Dog" (1999), est un habitué de la Croisette, où il a obtenu un prix d'interprétation en 1988 pour "Bird" de Clint Eastwood.

Ce prix "a changé ma vie, ça m'a permis d'être reconnu comme artiste et d'être respecté comme acteur tout autour du monde. J'étais vraiment un gamin à l'époque [26 ans], dans la mesure où je n'avais pas l'habitude des interviews et je ne savais pas quoi répondre. Je me souviens que la veille de la remise des prix, j'étais dans ma chambre à Cannes avec mon frère et il m'a dit: +Imagine que c'est toi demain+. Je lui ai dit : +T'es sérieux ?+", s'est-il remémoré.

L'ambiance a ensuite changé radicalement, avec la projection en ouverture de "Coupez !", de Michel Hazanavicius, une parodie déjantée de films de zombies et une déclaration d'amour à tous les films - même les plus ratés.

Des éclats de rire timides, puis de vrais fous rires incontrôlables ont ponctué la projection. La salle a même offert quelques applaudissements aux meilleurs moments, et une ovation debout à la fin.

Le film, sorti simultanément dans les salles françaises, doit faire office d'exutoire pour un monde du cinéma qui tente de se remettre de la pandémie: "Coupez !" "est joyeux, il met en valeur les gens du cinéma, et j'espère qu'il donne envie d'en faire", a déclaré à l'AFP le réalisateur.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com