L'Iran, «force la plus déstabilisante» au Moyen-Orient, selon le chef du Centcom

Le chef du Centcom, le général Erik Kurilla, a déclaré mardi à Al Arabiya que la lutte contre la menace posée par la République islamique restait une priorité absolue, mais qu'elle dépendrait de la coopération régionale. (AP)
Le chef du Centcom, le général Erik Kurilla, a déclaré mardi à Al Arabiya que la lutte contre la menace posée par la République islamique restait une priorité absolue, mais qu'elle dépendrait de la coopération régionale. (AP)
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Publié le Samedi 14 mai 2022

L'Iran, «force la plus déstabilisante» au Moyen-Orient, selon le chef du Centcom

  • « La position des États-Unis est que nous ne permettrons pas un Iran nucléaire, mais nos préoccupations concernant l'Iran vont au-delà de sa capacité nucléaire », a déclaré Kurilla
  • Il a souligné l'importance du partenariat américano-saoudien, le décrivant comme une relation « qui sous-tend notre stratégie au Moyen-Orient »

LONDRES : L'Iran est la « force la plus déstabilisante au Moyen-Orient », selon le général en chef des forces armées américaines dans la région, qui a appelé les partenaires de la région à répondre aux préoccupations croissantes.

Le général Erik Kurilla, chef du Commandement central de l’armée américaine (Centcom), a déclaré mardi à Al Arabiya que la lutte contre la menace posée par la République islamique restait une priorité absolue, mais qu'elle dépendrait de la coopération régionale.

« La position des États-Unis est que nous ne permettrons pas un Iran nucléaire, mais nos préoccupations concernant l'Iran vont au-delà de sa capacité nucléaire », a déclaré Kurilla.

Le chef du Centcom a noté que le programme de missiles balistiques de l'Iran et son soutien aux milices et aux mandataires soutenus par l'Iran sont d'autres préoccupations qui nécessitent « un effort ferme de notre part et de celle de nos partenaires en matière de sécurité dans la région ».

Kurilla s'est rendu en Arabie saoudite dans le cadre d'une « tournée d'écoute », après un déplacement en Égypte. Il a indiqué qu'il comptait effectuer d'autres visites dans le Royaume.

« Cette visite dans la région du Centcom... est en grande partie une occasion de recueillir les idées de nos partenaires ici et, ce faisant, je recherche les lacunes, les risques et les opportunités en matière de sécurité pour nos partenaires et pour la région », a-t-il ajouté.

« Je retournerai dans le Royaume à plusieurs reprises dans les mois et les années à venir. Je démontrerai ainsi l'engagement américain envers l'Arabie saoudite et la région. »

Kurilla, qui a remplacé le général Frank McKenzie au début de cette année en tant que principal représentant militaire américain au Moyen-Orient, a souligné l'importance du partenariat américano-saoudien, le décrivant comme une relation « qui sous-tend notre stratégie au Moyen-Orient ».

Dans le cadre de leur engagement permanent dans la région, les États-Unis ont créé une nouvelle force opérationnelle navale, composée de personnel militaire international et de 15 recrues américaines issues des forces maritimes combinées.

La nouvelle force se concentrera sur la contrebande et la piraterie, sur fond d'inquiétude quant à l'augmentation du nombre d'armes entrant au Yémen et dans d'autres parties du Golfe, qui auraient été utilisées contre des zones civiles en Arabie saoudite et dans les Émirats arabes unis.

« Nous sommes préoccupés par le trafic de munitions conventionnelles avancées par voie maritime pour soutenir les opérations des Houthis », a déclaré Kurilla.

« Par conséquent, les opérations de lutte contre la contrebande avec les forces navales royales saoudiennes constitueront pour moi un domaine d'intervention privilégié tout comme le maintien de la sécurité des voies navigables, responsabilité essentielle pour nous et nos partenaires. »


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.