Le plasticien japonais Takashi Murakami de l’art contemporain au métavers, à New York

Visiteuse devant « 108 Earthly Temptations, 2021–22 « de l'artiste Takashi Murakami lors d'un aperçu presse le 11 mai 2022 pour « An Arrow through History « dans les galeries Gagosian de New York. (Timothy A. Clary/AFP)
Visiteuse devant « 108 Earthly Temptations, 2021–22 « de l'artiste Takashi Murakami lors d'un aperçu presse le 11 mai 2022 pour « An Arrow through History « dans les galeries Gagosian de New York. (Timothy A. Clary/AFP)
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Le plasticien japonais Takashi Murakami de l’art contemporain au métavers, à New York

  • Le Japonais jette des ponts entre ses œuvres bien réelles d'art contemporain et leur réalité augmentée et virtuelle dans le métavers
  • Dans l'immense galerie Gagosian, à New York, Takashi Murakami construit des passerelles entre les beaux-arts traditionnels, le pop-art japonais et les NFT

NEW YORK : Le plasticien mondialement célèbre Takashi Murakami aime mélanger le pop-art et les beaux-arts asiatiques: pour sa dernière exposition à New York, le Japonais jette des ponts entre ses œuvres bien réelles d'art contemporain et leur réalité augmentée et virtuelle dans le métavers.

Celui que l'on surnomme le «Andy Warhol japonais» déplore que les jeunes générations rivées aux écrans «ne comprennent pas l'histoire de l'art contemporain».

«Mais avec l'avantage de la réalité augmentée, ils pourraient peut-être plus ouvrir les yeux et pénétrer dans ce monde de l'art contemporain», espère-t-il en présentant à Manhattan son exposition «An Arrow Through History» installée chez l'un des plus grands marchands d'art de la planète, Larry Gagosian.

Dans l'immense galerie new-yorkaise, en trois lieux distincts, Takashi Murakami construit des passerelles entre les beaux-arts traditionnels notamment venus de Chine, le pop-art japonais --comme les personnages de mangas et de dessins animés-- et les NFT, ces fichiers numériques non reproductibles et infalsifiables représentant des actifs uniques, objets virtuels ou physiques.

Ils sont la nouvelle poule aux oeufs d'or du marché de l'art.

«Quand je travaille sur une création, je ne fais aucune distinction entre le numérique et l'analogique. Je travaille toujours dans le contexte de l'art contemporain», explique l'artiste, cité dans le communiqué de presse de l'exposition.

- Vases chinois et Snapchat -

M. Murakami, 60 ans, a par exemple reproduit et peint sur d'épaisses toiles et structures en bois des motifs bleus et blancs de poissons inspirés de ceux des vases chinois en porcelaine datant de la dynastie Yuan (1279-1368).

Grâce à l'application Snapchat et à un filtre de réalité augmentée, le visiteur peut vivre avec son téléphone portable une immersion dans la salle d'exposition avec des images numériques de poissons nageant autour des oeuvres d'art bien réelles.

De même, explique la galerie Gagosian, avec le projet de pixel art NFT des 108 «Murakami Flowers», les visiteurs verront «la toute dernière interprétation de l'artiste de son célèbre motif de fleurs qui mélange son esthétique +superflat+ et un style évoquant la nostalgie pour le dessin pixelisé des jeux vidéo des années 1980, notamment ceux de la console Nintendo Famicom».

Pour Takashi Murakami, «la culture japonaise tire ses origines du continent eurasiatique et mon concept est d'aller au-delà, vers le métavers».

Le métavers est un univers numérique parallèle, accessible grâce à des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle (AR ou VR), qui a connu un coup d'accélérateur depuis la pandémie de 2020 et l'explosion du travail ou des loisirs à distance.

Pendant la pandémie et le confinement au Japon, «j'observais la réalité depuis chez moi et c'était un moment très important parce que pour nous, ça devenait extrêmement stressant tous les jours de ne pas pouvoir sortir. Mais mes enfants, eux, pouvaient déjà en profiter» grâce à leurs écrans, analyse encore M. Murakami.

«Il fallait donc que je change de positionnement, que je m'adapte à cette nouvelle génération de mes enfants et que je me lance. Et cette exposition est ma première réponse», conclut-il.


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com