Législatives: A Cogolin, Zemmour «heureux» de repartir pour une nouvelle «aventure»

Eric Zemmour prononce un discours lors d'une réunion pour officialiser sa candidature aux législatives, à Cogolin, le 12 mai 2022 (Photo, AFP).
Eric Zemmour prononce un discours lors d'une réunion pour officialiser sa candidature aux législatives, à Cogolin, le 12 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Législatives: A Cogolin, Zemmour «heureux» de repartir pour une nouvelle «aventure»

  • Eric Zemmour a lancé sa candidature aux législatives dans une circonscription, la 4e du Var, où il a signé un de ses meilleurs scores à la présidentielle
  • Devant environ 200 partisans acquis à sa cause, le candidat Reconquête! s'est limité à une courte allocution de quelques minutes

COGOLIN: "Heureux" de repartir pour une nouvelle "aventure", Eric Zemmour a lancé sa candidature aux législatives jeudi sur la plage de Cogolin, dans une circonscription, la 4e du Var, où il a signé un de ses meilleurs scores à la présidentielle (14,7%).

Devant environ 200 partisans acquis à sa cause, le candidat Reconquête!, pantalon beige et chemise blanche se découpant sur le fond bleu des flots du golfe de Saint-Tropez, s'est limité à une courte allocution de quelques minutes, "heureux" de repartir pour "une aventure d'un mois".

"Je ne me voyais pas mener le combat de l'arrière, je le mènerai à la tête de mes cinq cent cinquante candidats Reconquête, et il faudra ici comme partout répandre nos idées qui sont celles de l'avenir", a plaidé le candidat d'extrême droite: "On m'a beaucoup dit que la présidentielle était dure, c'est vrai, c'était un combat redoutable, cruel, parfois injuste, mais j'aime aussi ce combat et je reviens ici pour le mener".

"Je suis venu dans le Var parce que j'aime le Var et les Varois, et mon petit doigt me dit qu'ils me le rendent bien", a-t-il encore lancé à ses partisans.

Le candidat Reconquête! devrait trouver ici un "terrain favorable" à ses idées "conservatrices", a commenté Nadine Uvernet, 59 ans: "Il y a de gros problèmes d'insécurité et d'immigration et une culture forte qui doit être respectée", a expliqué cette femme qui partage sa vie entre Cogolin et le Luxembourg, où elle travaille dans le secteur financier.

Arlette Le Viavant votera elle aussi Eric Zemmour en juin, pour "qu'il nous enlève un peu des gens qui ne sont pas Français". Et cette retraitée de 74 ans se projette déjà sur 2027, espérant qu'il sera alors élu président.

Le pari de cette élection, même si cette circonscription lui a donné de bons résultats, est toutefois risqué pour Eric Zemmour. Il faut en effet obtenir 12,5% des inscrits au premier tour pour se maintenir au second, si l'on ne fait pas partie des deux candidats en tête. Or, à la présidentielle, il n'a obtenu que 10,61% des inscrits, loin derrière Marine Le Pen (23,29%) et Emmanuel Macron (17,43%).

Eric Zemmour aura fort à faire face au candidat RN Philippe Lottiaux et à la sortante Ensemble, Sereine Mauborgne. Cette dernière avait été élue en 2017 avec 55% des suffrages au second tour face à ce même Philippe Lottiaux.

Mais, veut croire Eric Zemmour, "les législatives, ce ne sont ni la présidentielle, ni l'élection municipale. (...) C'est un vote enraciné dans un territoire avec des revendications et des soucis du cru".


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.