SAN FRANCISCO: Après les smartphones, ordinateurs portables ou oreillettes, Google a ajouté mercredi une montre connectée à sa gamme de produits Pixel dans le cadre d'une stratégie visant à rendre ses services accessibles à tout moment sur divers appareils.
La filiale d'Alphabet avait déjà développé un logiciel d'exploitation pour les montres connectées d'autres marques mais a cette fois-ci conçu et fabriqué son propre objet.
La montre, baptisée "Pixel Watch", a été présentée à l'occasion de la conférence annuelle des développeurs organisée par Google en Californie, où le groupe a aussi fait miroiter une nouvelle tablette, montré une nouvelle version de ses écouteurs et affiché un modèle plus abordable de son smartphone.
Avec l'intelligence artificielle, le cloud et des puces informatiques développées pour l'occasion, les appareils de la gamme Pixel sont destinés à pouvoir se coordonner facilement, a expliqué le responsable des appareils et services chez Google, Rich Osterloh.
"Tous ces objets fonctionnent de concert selon notre vision d'un informatique ambiant", a-t-il expliqué lors d'une présentation à la presse.
La montre de Google sera lancée à l'automne.
Elle intégrera des applications liées à la santé venant des montres connectées Fitbit, une marque d'objets connectés spécialisés dans le fitness. Google avait annoncé son rachat pour 2,1 milliards de dollars en 2019 avec l'objectif de mieux rivaliser avec la montre d'Apple, une opération qui a été finalisée en 2021.
La Pixel Watch pourra se synchroniser avec d'autres appareils utilisant le logiciel d'exploitation Android ou pourra avoir sa propre connexion internet.
Le groupe mettra également sur le marché dans les mois à venir une nouvelle version de son smartphone, Pixel 7, avec des prix et caractéristiques devant encore être détaillés.
Une version plus petite du Pixel 6 présenté l'an dernier, Pixel 6a, sera pour sa part disponible le 28 juillet au prix de 449 dollars, en même temps que les nouveaux écouteurs Pixel Buds Pro, dotés d'un système actif d'annulation du bruit ambiant, à 199 dollars.
Google travaille par ailleurs sur une nouvelle tablette qui devrait sortir l'an prochain, le groupe estimant que le segment des appareils portables à grand écran reste intéressant malgré le repli de la demande.
24 nouvelles langues
Si le moteur de recherche de Google est ultra-dominant et que son logiciel d'exploitation, Android, permet de faire fonctionner la grande majorité des smartphones dans le monde, les produits fabriqués par le groupe lui-même peinent à amasser des parts de marché.
"On travaille sur beaucoup de projets dans la gamme Pixel et cela représente des investissements dans toutes sortes de technologies", a relevé Rich Osterloh.
"C'est comme un iceberg", a-t-il relevé. Jusqu'à présent, "vous ne voyiez pas grand chose de ce qui se passait sous la surface mais vous pouvez maintenant commencer à voir tout ce qui remonte".
Le patron d'Alphabet, Sundar Pichai, a pour sa part fourni un aperçu des lunettes de réalité augmentée sur lesquelles Google travaille, fournissant peu de détails mais démontrant comment elles pourraient traduire les conversations en temps réel ou montrer des transcriptions.
Du côté des logiciels, Google a présenté des nouvelles fonctionnalités d'intelligence artificielle permettant par exemple des conversations encore plus "naturelles" avec son assistant vocal. Le groupe a aussi ajouté 24 langues sur Google Translate, dont le bambara, le lingala et le quechua, portant les possibilités de traduction à 133 langues.
Les utilisateurs de Google pourront aussi désormais faire des recherches en combinant des images capturées par smartphone, des indications vocales ou textuelles, en filmant par exemple le rayon des tablettes de chocolat tout en demandant quelles sont les marques sans noisette.