Dix-huit ans de prison requis contre un djihadiste français parti en Syrie en 2013

Dix-huit ans de prison ont été requis mercredi à Paris contre Amar Felouki, djihadiste français parti combattre en Syrie en 2013 (Photo, AFP).
Dix-huit ans de prison ont été requis mercredi à Paris contre Amar Felouki, djihadiste français parti combattre en Syrie en 2013 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Dix-huit ans de prison requis contre un djihadiste français parti en Syrie en 2013

  • La représentante du parquet national anti-terroriste (Pnat) a demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de douze ans
  • Jugé depuis lundi pour association de malfaiteur terroriste, le jeune homme originaire de Villeneuve-d'Ascq (Nord), aujourd'hui âgé de 31 ans, encourt trente ans de réclusion criminelle

PARIS: Dix-huit ans de prison ont été requis mercredi à Paris contre Amar Felouki, djihadiste français parti combattre en Syrie en 2013, en raison de la durée "extrêmement longue" de son séjour sur place et des doutes sur "la persistance de son ancrage idéologique".

"Pas à un seul instant Amar Felouki n'a remis en cause spontanément son engagement", a souligné l'avocate générale Caroline Goudounèche lors de son réquisitoire devant la cour d'assises spéciale.

La représentante du parquet national anti-terroriste (Pnat) a demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de douze ans.

Jugé depuis lundi pour association de malfaiteur terroriste, le jeune homme originaire de Villeneuve-d'Ascq (Nord), aujourd'hui âgé de 31 ans, encourt trente ans de réclusion criminelle.

Il avait rejoint la Syrie en septembre 2013 avec trois amis de son quartier pour s'engager dans les rangs du Front al-Nosra, groupe djihadiste affilié à al-Qaïda. Il a assuré avoir quitté le combat après une grave blessure fin 2014, pour rejoindre une école coranique située à Darkouch, près de la Turquie.

Cette version n'a pas convaincu l'accusation, qui estime "très peu probable" que le Front al-Nosra se soit passé d'"un homme en capacité de combattre pendant trois ans", alors que les combats faisaient rage dans la région.

Intercepté par les autorités turques à l'automne 2017, après avoir passé la frontière, Amar Felouki est resté détenu plusieurs mois en Turquie. Il a ensuite été expulsé vers la France en mai 2018, date à laquelle il a été mis en examen puis placé en détention provisoire.

"Quatre ans dans une organisation terroriste, c'est extrêmement long", a souligné l'avocate générale, y voyant le signe d'une "acceptation de ses règles", d'une "maîtrise totale des techniques de combat" et la possible constitution d'un "réseau" sur place.

Elle a également regretté le choix d'Amar Felouki de ne pas participer aux entretiens avec un psychologue lors de son évaluation en détention et souligné sa "démarche pas anodine" d'envoyer un courrier à un détenu condamné pour terrorisme, dans lequel il "fait référence à l'appartenance" à une même "communauté".


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.