PARIS: Emmanuel Macron a demandé mardi au président chinois Xi Jinping de "tenir compte des préoccupations" des Français affectés par les restrictions anti-Covid, a indiqué l'Elysée après un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.
Au cours de cet échange de 1h30, le chef de l'Etat a "exprimé la solidarité de la France" avec la Chine, confrontée depuis deux mois à sa pire vague épidémique depuis la flambée initiale du début 2020.
Il a "appelé les autorités chinoises à tenir compte des préoccupations de la communauté française, notamment le maintien de la connectivité aérienne vers la France, l'autorisation des déplacements vers les aéroports et la protection de l'intérêt supérieur des enfants en évitant, quelles que soient les circonstances, de les séparer de leurs parents", a précisé la présidence.
De nombreux Français subissent les restrictions imposées à l'ensemble de la population dans plusieurs provinces, en particulier à Shanghai, confinée depuis avril et où sont recensés quelque 7 000 Français, et à Pékin, où les déplacements sont limités et de nombreux lieux publics fermés.
Au début de l'échange, Xi Jinping a félicité de vive voix Emmanuel Macron pour sa réélection, en exprimant "le souhait de poursuivre l'approfondissement du partenariat stratégique franco-chinois", notamment dans les domaines du nucléaire civil et de l'aéronautique, selon l'Elysée et la télévision publique chinoise CCTV.
Ils ont de nouveau insisté sur "l’urgence de parvenir à un cessez-le-feu" en Ukraine, dont "l'intégrité territoriale" doit être respectée, a indiqué la présidence.
Emmanuel Macron a en outre "salué la ratification des deux conventions fondamentales de l'organisation internationale du travail (OIT) relatives à la lutte contre le travail forcé, qui devaient désormais être pleinement mises en œuvre sur l'ensemble du territoire chinois, en particulier au Xinjiang", selon la même source.
Accusé de recourir au travail forcé dans cette région à majorité musulmane, Pékin a ratifié le 20 avril ces conventions internationales interdisant cette pratique.