Sur le marché de l'art à New York, une pluie de records en vue

La maison Christie's va vendre lundi un portrait de Marilyn Monroe par Andy Warhol qui pourrait partir pour 200 millions de dollars (Photo, AFP).
La maison Christie's va vendre lundi un portrait de Marilyn Monroe par Andy Warhol qui pourrait partir pour 200 millions de dollars (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Sur le marché de l'art à New York, une pluie de records en vue

  • La grande concurrente new-yorkaise, la maison Sotheby's, n'est pas en reste puisqu'elle vendra à partir du 16 mai pour un milliard de dollars d'oeuvres d'art contemporain et moderne
  • L'année 2021 fut déjà celle de tous les records avec, par exemple, 7,3 milliards de dollars de ventes pour Sotheby's

NEW YORK: Pluie de nouveaux records en vue sur le très lucratif marché de l'art à New York: la maison Christie's va vendre lundi un portrait de Marilyn Monroe par Andy Warhol qui pourrait partir pour 200 millions de dollars, ce qui en ferait l'oeuvre d'art du XXe siècle la plus chère jamais vendue aux enchères.

La grande concurrente new-yorkaise, la maison Sotheby's, n'est pas en reste puisqu'elle vendra à partir du 16 mai pour un milliard de dollars d'oeuvres d'art contemporain et moderne, dont un second lot de la très réputée collection Macklowe. 

Sotheby's, qui a déménagé de Londres à New York et appartient depuis 2019 au magnat franco-israélien des télécoms Patrick Drahi, avait tout écrasé en novembre en totalisant 676 millions de dollars de ventes en une seule soirée, rien qu'avec le premier lot de cette collection Macklowe.

Celle-ci avait été mise sur le marché à la suite du divorce du richissime couple formé par Harry Macklowe, un promoteur immobilier, et Linda Burg, une administratrice honoraire du Metropolitan Museum of Art (Met).

"Sans aucun doute, l'enthousiasme est sans précédent", estime auprès de l'AFP Joan Robledo-Palop, collectionneur et PDG de la maison Zeit Contemporary Art.

L'année 2021 fut déjà celle de tous les records avec, par exemple, 7,3 milliards de dollars de ventes pour Sotheby's.

Appétit et argent 

Des experts estiment que la pandémie de Covid-19 ---qui avait mis New York à genoux en 2020-- avait fait certes disparaître les ventes aux enchères en personne mais pas l'appétit et l'argent des acheteurs, surtout new-yorkais et asiatiques.

En outre les NFT (jetons non fongibles), des objets numériques certifiés uniques grâce à la technologie de la blockchain, sont considérés comme la nouvelle poule aux oeufs d'or.

Chez Christie's, propriété --via sa société d'investissement Artémis-- de François Pinault, très grande fortune française, on se targue que le tableau "Shot Sage Blue Marilyn" peint en 1964 par Andy Warhol soit "la peinture la plus importante du XXe siècle à être vendue aux enchères en une génération".

La célébrissime image de Marilyn Monroe, actrice américaine et icône mondiale au destin tragique (1926-1962), appartient à la fondation zurichoise Thomas et Doris Ammann (un frère et une soeur), qui consacrera le produit de la vente "à une oeuvre de charité" pour des "programmes de santé et d'éducation" d'enfants à travers le monde, selon Christie's.

Dans la pure tradition new-yorkaise des ventes philanthropiques.

Pour l'anecdote --et la légende--, les quatre oeuvres "Shot Marilyns", dont ce "Shot Sage Blue Marilyn" ---un carré d'un mètre de côté-- tirent leurs noms d'un incident survenu en 1964 dans l'atelier d'Andy Warhol à Manhattan: une femme demandant à l'artiste si elle pouvait "photographier" les tableaux ("shoot" en anglais) tira dessus au revolver.

Marilyn et la Joconde

Les experts de Christie's comparent même cette image de Marilyn souriante --dont la photo originale fut tirée du film +Niagara+ de Henry Hathaway-- au sourire mystérieux de "la Mona Lisa", la Joconde de Léonard de Vinci.

S'il part "aux alentours de 200 millions de dollars" comme l'espère Christie's, le "Shot Sage Blue Marilyn" battra tous les records pour une vente aux enchères d'oeuvre d'art du XXe siècle. Devant "Les Femmes d'Alger (version 0)" de Pablo Picasso (179,4 millions de dollars en mai 2015) et le "Nu couché" d'Amedeo Modigliani (170,4 millions en novembre 2015) adjugés aussi chez Christie's.

Selon un classement établi par l'AFP, le record absolu --toutes périodes confondues-- pour une vente d'oeuvre d'art aux enchères est détenu par le "Salvator Mundi" de Léonard de Vinci, adjugé en novembre 2017 pour 450,3 millions de dollars par Christie's.

La maison vendra aussi cette semaine trois Claude Monet, dont une version de ses "Nymphéas" et "Le Parlement, soleil couchant", pour quelque 60 millions de dollars chacun. Même montant astronomique pour deux Mark Rothko, un chez Christie's et l'autre chez Sotheby's.

"Cette saison est l'un de ces moments uniques" qui n'arrive qu'une fois "par décennie", a affirmé à l'AFP Alex Rotter, patron des ventes du XXe et XXIe siècles chez Christie's. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com