France: le procès de l'attentat de Nice suivi par les victimes depuis l'étranger

Une photo montre une rose déposée sur la "Promenade des Anglais" à Nice, dans le sud de la France, après une cérémonie commémorative d'une attaque terroriste au camion qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2017. (AFP)
Une photo montre une rose déposée sur la "Promenade des Anglais" à Nice, dans le sud de la France, après une cérémonie commémorative d'une attaque terroriste au camion qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2017. (AFP)
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Publié le Vendredi 06 mai 2022

France: le procès de l'attentat de Nice suivi par les victimes depuis l'étranger

  • Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans vivant à Nice, avait foncé avec un camion sur la foule rassemblée en bord de mer sur la Promenade des Anglais à l'occasion de la fête nationale
  • Au total, 86 personnes de 19 nationalités différentes, dont une douzaine enfants, avaient été tuées, et plus de 400 blessées

PARIS: Une webradio permettra aux parties civiles au procès de l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016 à Nice (sud de la France) de suivre dès septembre les débats depuis l'étranger, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de la Justice.

"La webradio sera accessible depuis l'étranger, d'importants travaux ont été lancés pour pouvoir permettre cette évolution de façon sécurisée" et "une traduction est prévue" pour le suivi du procès qui s'ouvre le 5 septembre à Paris, a-t-on précisé au ministère.

Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans vivant à Nice, avait foncé avec un camion sur la foule rassemblée en bord de mer sur la Promenade des Anglais à l'occasion de la fête nationale. Au total, 86 personnes de 19 nationalités différentes, dont une douzaine enfants, avaient été tuées, et plus de 400 blessées.

Mohamed Lahouaiej Bouhlel ayant été tué au volant de son camion par des policiers, la cour d'assises spéciale examinera les responsabilités de huit autres personnes, membres de son entourage ou intermédiaires impliqués dans le trafic d'armes qui lui étaient destinées.

Seuls deux des huit accusés sont en détention provisoire dans ce dossier. 

Au moins 865 personnes ou associations - Mémorial des Anges, Promenade des Anges, Life for Nice, Fenvac - se sont constituées parties civiles. 

Le procès, qui était initialement prévu jusqu'au 15 novembre, pourrait finalement durer jusqu'au 16 décembre.

Créé spécialement pour le procès des attentats du 13 novembre 2015, qui se tient depuis le 8 septembre à Paris, le dispositif de webradio sécurisée permet aux parties civiles qui le souhaitent et qui en font la demande d'écouter les débats sans avoir à se déplacer au palais de justice.

Mais il est impossible aux victimes des attaques de Paris et Saint-Denis qui résident à l'étranger ou dans les territoires d'Outre-Mer de se connecter à cet outil, malgré des demandes répétées en ce sens.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".