Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël

La police et les médecins israéliens sont photographiés sur les lieux d'une attaque dans la ville centrale de Lead, le 5 mai 2022 (Photo, AFP).
La police et les médecins israéliens sont photographiés sur les lieux d'une attaque dans la ville centrale de Lead, le 5 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 06 mai 2022

Chasse à l'homme après une nouvelle attaque meurtrière en Israël

  • La police n'a donné aucune précision sur l'identité des assaillants et les circonstances précises de cette attaque
  • Cette attaque a fait quatre blessés, dont trois grièvement, selon la Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge

ELAD: La police israélienne a lancé vendredi une chasse à l'homme pour tenter de retrouver deux Palestiniens soupçonnés d'avoir perpétré une attaque près de Tel-Aviv dans laquelle trois Israéliens ont péri.

Perpétrée jeudi soir, le jour du 74e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, l'attaque est la sixième visant des Israéliens depuis le 22 mars. Elle est survenue à Elad (centre), dont une partie des 50.000 habitants sont des juifs ultra-orthodoxes.

Selon des témoins, deux assaillants ont sauté d'une voiture et commencé à attaquer des passants avec des haches, tuant trois personnes et blessant quatre avant de s'enfuir à bord du même véhicule.

La police n'a pas précisé les circonstances de l'attaque mais a diffusé les photos et les noms de deux Palestiniens soupçonnés de l'avoir commise: il s'agit d'Assaad Youssef Al-Rifaï, 19 ans, et Sobhi Imed Abou Choukeir, 20 ans, originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Des hélicoptères et des drones ont survolé le secteur d'Elad après l'attaque, alors que la police déployée en force a arrêté et fouillé des voitures.

Vendredi soir, les forces de sécurité poursuivaient les recherches afin de "capturer les terroristes", selon un communiqué de la police.

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a annoncé que le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza serait prolongé jusqu'à dimanche afin "d'éviter la fuite de terroristes" vers ces territoires palestiniens.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a averti sur Twitter que "les terroristes et leurs soutiens paieront le prix" de l'attaque. Selon son bureau les trois morts sont: Yonatan Habakuk, 44 ans, Boaz Gol, 49 ans, et Oren Ben Yiftah, 35 ans.

Lignes rouges

Quatre autres Israéliens ont été blessés dont trois grièvement, d'après les services de secours israéliens.

Les funérailles de l'une des victimes, Oren Ben Yiftah, ont eu lieu dans sa ville de Lod (centre). 

Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "le meurtre de civils israéliens". Les Etats-Unis ont qualifié l'attaque de "particulièrement odieuse". La Jordanie a elle aussi condamné "toutes les formes de violences contre des civils".

Mais le Hamas et le Jihad islamique palestiniens ont salué une attaque "héroïque", sans la revendiquer, dans des communiqués séparés.

Selon eux, elle a été menée en riposte aux violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël depuis 1967.

"L'opération (à Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints. La prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa ne peut rester impunie", a prévenu le Hamas qui contrôle Gaza, une enclave palestinienne surpeuplée soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

"La profanation par les forces d'occupation et des gangs de colons d'Al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri le Jihad islamique.

Washington condamne «avec véhémence» l'attaque meurtrière d'Elad

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a condamné jeudi "avec véhémence" l'attaque "horrible" qui a fait trois morts le même jour dans le centre d'Israël, selon un communiqué du département d'Etat.

"C'était une attaque horrible, qui a visé des hommes et des femmes innocents, particulièrement odieuse au moment où Israël célébrait sa fête de l'indépendance", a déclaré le secrétaire d'Etat, assurant que les Etats-Unis se tenaient "fermement" aux côtés de leurs alliés israéliens.

Tensions à Jérusalem

Ces dernières semaines, des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait près de 300 blessés sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Ce site, troisième lieu de l'islam, abrite la mosquée Al-Aqsa.

Jeudi, après le retour de fidèles juifs sur l'esplanade, considérée également comme le lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple, des accrochages ont aussi éclaté entre manifestants palestiniens et policiers israéliens.

En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade mais pas y prier. Un nombre croissant de juifs s'y rendent, et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans même si Israël a répété vouloir le maintenir.

Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens en Israël et en Cisjordanie, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens.

Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené des opérations en Cisjordanie, notamment dans la région de Jénine d'où étaient originaires des assaillants. Vingt-sept Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.

Vendredi, dans de nouvelles violences en Cisjordanie, les forces israéliennes ont tiré notamment des balles en caoutchouc pour disperser dans les villages de Beita et Kfar Kaddoum des habitants protestant contre la colonisation israélienne. Trente-huit Palestiniens ont été blessés dont deux adolescents touchés par des balles en caoutchouc, selon le Croissant-Rouge palestinien.


Liban: une "série" de frappes israéliennes dans le sud, selon l'agence officielle

Cette photo prise dans la région de Marjeyoun, au sud du Liban, montre la fumée qui s'échappe du site des frappes aériennes israéliennes sur les collines du village de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 8 mai 2025. (AFP)
Cette photo prise dans la région de Marjeyoun, au sud du Liban, montre la fumée qui s'échappe du site des frappes aériennes israéliennes sur les collines du village de Nabatiyeh, au sud du Liban, le 8 mai 2025. (AFP)
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  • L'agence de presse officielle libanaise a fait état d'une "série" de frappes israéliennes jeudi dans le sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah

BEYROUTH: L'agence de presse officielle libanaise a fait état d'une "série" de frappes israéliennes jeudi dans le sud du Liban, en dépit du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

"Une série de frappes israéliennes" a visé le secteur de Nabatiyé, à une dizaine de kilomètres de la frontière, a rapporté l'agence Ani.

Des médias locaux ont indiqué que les raids avaient touché des secteurs montagneux éloignés des zones d'habitation.

L'Ani a fait état "d'énormes explosions... ayant résonné dans la plupart des zones de Nabatiyé et du sud", provoquant "terreur et panique" parmi les habitants, qui se sont précipités pour aller chercher leurs enfants à l'école, tandis que des ambulances se dirigeaient vers les zones touchées.

Un photographe de l'AFP a vu de la fumée s'élever des collines de la région.

"On a entendu une forte explosion, environ dix frappes consécutives", a déclaré à l'AFP Jamal Sabbagh, un médecin de 29 ans qui effectuait des examens de santé auprès d'écoliers près de la ville de Nabatiyé.

"Certains enfants ont eu peur et il y avait de la panique, les enseignants étaient aussi effrayés", a-t-il confié.

Mercredi, une frappe israélienne à Saïda, également dans le sud du pays, avait tué un commandant du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah libanais.

Israël est en guerre contre le Hamas depuis que le mouvement palestinien a mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, déclenchant une offensive israélienne dévastatrice dans la bande de Gaza.

Le Hezbollah, groupe armé libanais soutenu par l'Iran, avait alors ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban, affirmant agir en soutien aux Palestiniens.

Israël a mené entre septembre et novembre 2024 de violents bombardements sur le Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah.

Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 novembre mais l'armée israélienne mène régulièrement depuis cette date des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah, très affaibli par la guerre.

Le Liban presse notamment les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, de contraindre Israël à cesser ses attaques et se retirer des cinq positions frontalières dans lesquels il s'est maintenu.

Beyrouth assure respecter ses engagements et accuse Israël de violer le cessez-le-feu.


Trump à Riyad: un forum économique au centre de toutes les attentions

Le président américain Donald Trump devrait arriver à Riyad le 13 mai (Agence de presse saoudienne).
Le président américain Donald Trump devrait arriver à Riyad le 13 mai (Agence de presse saoudienne).
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  • Des magnats de l'économie américaine, des ministres saoudiens et des chefs d'entreprise participeront à un événement sur invitation à Riyad
  • Selon l’invitation, le forum vise à «approfondir l’engagement, ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement et réaffirmer le partenariat économique historique

RIYAD: À l’approche de la visite du président américain Donald Trump, l’Arabie saoudite s’apprête à accueillir, le 13 mai prochain, un Forum d’investissement saoudo-américain très attendu, organisé sur invitation uniquement au Ritz-Carlton de Riyad.

Alors que la visite présidentielle attire l’attention internationale, les projecteurs se tournent vers cet événement économique majeur qui réunira quelque 15 ministres et hauts responsables saoudiens, ainsi que les dirigeants de grands projets et entreprises du Royaume. En parallèle, plusieurs figures emblématiques de l’économie américaine y sont attendues, selon des médias américains: Elon Musk, Mark Zuckerberg, Larry Fink, mais aussi Sam Altman (OpenAI), Jane Fraser (Citigroup), Kelly Ortberg (Boeing) et David Sacks, conseiller à la Maison Blanche sur l’IA et les crypto-monnaies.

Selon l’invitation, le forum vise à « approfondir l’engagement, ouvrir de nouvelles perspectives d’investissement et réaffirmer notre partenariat économique historique».

Si la coopération militaire et sécuritaire reste un pilier des relations bilatérales, cette rencontre devrait surtout marquer un tournant vers de nouveaux secteurs de collaboration, dans un esprit d’échanges économiques à double sens.

Des accords seront signés qui couvrent des secteurs tels que l'intelligence artificielle, la technologie et la coopération en matière de soins de santé, et leur valeur atteindra probablement au moins 600 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) – un objectif fixé par le prince héritier Mohammed ben Salmane en janvier, lorsqu'il est devenu le premier dirigeant étranger à s'entretenir avec le président Trump après le retour de ce dernier à la Maison-Blanche.

S'exprimant cette semaine depuis l'Institut Milken à Los Angeles, le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid al-Falih, a souligné l'importance stratégique des États-Unis pour le Royaume, saluant leur position unique sur la scène mondiale.
«Il n’existe aucun concurrent proche des États-Unis, que ce soit en matière de profondeur des marchés de capitaux, de leur ampleur ou de leur capacité d’innovation», a-t-il déclaré.

Arab News participera aux tables rondes et couvrira en direct les temps forts du forum d’investissement prévu la semaine prochaine à Riyad.

Le président Trump est attendu à Riyad le 13 mai, où il prendra part le lendemain à un sommet avec les dirigeants du Golfe. Il poursuivra ensuite sa tournée régionale en se rendant à Doha le 14 mai, avant de clore son premier déplacement officiel à l’étranger de ce second mandat à Abou Dhabi, le 15 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le cabinet saoudien passe en revue les préparatifs du Hajj et la situation régionale actuelle

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jeddah. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jeddah. (SPA)
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  • Le prince héritier Mohammed ben Salmane a ordonné aux autorités d'assurer des préparatifs de haut niveau pour le Hajj et des services aux pèlerins
  • Le cabinet a souligné les exportations non pétrolières record et a salué l'ascension mondiale de l'Arabie saoudite en matière de gouvernance numérique et de transparence des données ouvertes

DJEDDAH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du cabinet à Djeddah, qui a examiné les préparatifs du Hajj et la situation régionale actuelle, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Le prince héritier a salué les pèlerins musulmans qui ont commencé à affluer vers le Royaume depuis divers pays pour accomplir le Hajj cette année.

Il a également demandé aux autorités compétentes de travailler avec le plus haut niveau d'efficacité et d'excellence dans la mise en œuvre des plans de sécurité, de prévention et d'organisation pour servir les invités du pèlerinage.

Le prince héritier a également pris connaissance des rapports sur les performances record des exportations non pétrolières du royaume en 2024 et de leur trajectoire ascendante continue. Ces rapports reflètent l'accélération des mesures visant à diversifier les sources de revenus et d'investissement dans l'économie saoudienne, conformément à la Vision 2030.  

Les ministres ont également noté les avancées de l'Arabie saoudite en matière de gouvernance numérique, notamment sa première place régionale pour la troisième année dans l'indice des services d'administration en ligne des Nations unies, et son bond de 92 places dans l'inventaire mondial des données ouvertes.

En ce qui concerne les questions régionales, le cabinet a réitéré l'appel du Royaume à la désescalade dans les zones de conflit, a condamné les frappes israéliennes sur la Syrie, a exhorté à mettre fin à la guerre au Soudan par une solution politique locale. Il a également réaffirmé son soutien à la solution des deux États comme moyen de parvenir à une paix durable en Palestine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com