LinkedIn versera 1,8 million de dollars pour régler des plaintes pour discrimination

Les enquêteurs américains du travail ont déclaré que LinkedIn avait, entre 2015 et 2017, refusé à 686 femmes l'égalité de rémunération. (Reuters/File Photo).
Les enquêteurs américains du travail ont déclaré que LinkedIn avait, entre 2015 et 2017, refusé à 686 femmes l'égalité de rémunération. (Reuters/File Photo).
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Publié le Jeudi 05 mai 2022

LinkedIn versera 1,8 million de dollars pour régler des plaintes pour discrimination

  • L'année dernière, les employées de LinkedIn ont gagné 0,999 dollar pour chaque dollar gagné par leurs homologues masculins
  • L'accord comprend environ 1,75 million de dollars d'arriérés de salaire et plus de 50 000 dollars d'intérêts à verser aux femmes

LONDRES: LinkedIn a annoncé mardi qu'il avait conclu un accord avec le ministère américain du Travail pour verser 1,8 million de dollars (1 dollar = 0,94 euro) à des employées afin de régler des plaintes pour discrimination salariale. 

Les enquêteurs américains du travail ont déclaré que LinkedIn avait, entre 2015 et 2017, refusé à 686 femmes une rémunération égale dans ses bureaux de San Francisco et à son siège en Californie.

Les femmes dont la majorité officiait dans l’ingénierie, le marketing et le produit avaient été payées «à un taux statistiquement significatif inférieur» à celui de leurs homologues masculins, même après avoir pris en compte des «facteurs explicatifs légitimes», ont déclaré les enquêteurs.

En réponse, LinkedIn a déclaré: «Bien que nous ayons accepté de régler cette affaire, nous ne sommes pas d'accord avec les allégations du gouvernement; LinkedIn paie et a payé ses employés de manière juste et équitable à compétences égales.»

LinkedIn, qui emploie plus de 19 000 personnes dans le monde, a indiqué que l'année dernière, ses employées ont gagné 0,999 dollar pour chaque dollar gagné par leurs homologues masculins.

Alors que les femmes aux États-Unis sont généralement moins payées que les hommes, LinkedIn est obligé, en vertu d'un décret de 1965, d'assurer «l'égalité des chances» à ses employés et ne peut pas faire de discrimination fondée sur le sexe, l'identité de genre ou d'autres facteurs.

«Notre accord permettra à LinkedIn de mieux comprendre ses obligations en tant qu'entrepreneur fédéral», a déclaré Jane Suhr, directrice régionale de l'Office of Federal Contract Compliance Programs du ministère du Travail.

L'accord comprend environ 1,75 million de dollars d'arriérés de salaire et plus de 50 000 dollars d'intérêts à verser aux femmes.

LinkedIn a également accepté d'envoyer à l'agence des rapports au cours des trois prochaines années pour évaluer ses politiques de rémunération et procéder à des ajustements salariaux.

En outre, la société a consenti à mettre en place un programme de formation des employés sur les «obligations en matière de non-discrimination».

Le Bureau américain des statistiques du travail a indiqué en janvier qu'en 2021, les femmes travaillant à temps plein gagnaient environ 83% de ce que gagnaient leurs homologues masculins.

Les entreprises technologiques ont fait l'objet d'une attention particulière à cause de ce que les critiques considèrent comme des manquements à l'égalité des chances pour les femmes et les personnes de couleur.

En février 2021, Google, accusé d'avoir pris des décisions d'embauche et de rémunération discriminatoires à l'égard des employés et des candidats de sexe féminin et asiatiques, a conclu un accord à l'amiable de 3,8 millions de dollars avec le ministère du Travail.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Symbole du riyal saoudien : une étape stratégique vers une position financière mondiale

La numérisation des monnaies a transformé le concept traditionnel de l'argent, les symboles monétaires représentant désormais toutes les formes de monnaie légale (Photo fournie).
La numérisation des monnaies a transformé le concept traditionnel de l'argent, les symboles monétaires représentant désormais toutes les formes de monnaie légale (Photo fournie).
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  • Le nouveau symbole témoigne de la volonté du Royaume d'aligner ses pratiques financières sur les normes internationales.
  • le Royaume cherche à se positionner en tant que centre financier mondial, ce nouveau symbole, inspiré de la calligraphie arabe, reflète un mélange harmonieux de tradition et de progrès

DJEDDAH : Le dévoilement par l'Arabie saoudite d'un nouveau symbole pour le riyal a été qualifié de "manœuvre visionnaire" qui améliorera la reconnaissance mondiale de la monnaie, renforcera la confiance des investisseurs et signalera un engagement en faveur de la modernisation financière, selon des sources proches d'Arab News.

Alors que le Royaume cherche à se positionner en tant que centre financier mondial, ce nouveau symbole, inspiré de la calligraphie arabe, reflète un mélange harmonieux de tradition et de progrès, ce qui est essentiel pour les efforts de réforme économique en cours dans le pays, selon les experts.

Le 20 février, le roi Salmane a annoncé que le symbole avait été approuvé par la Banque centrale saoudienne, une décision qualifiée de "nouveau chapitre dans l'évolution de notre monnaie nationale".

Le symbole, qui mélange la calligraphie arabe et le nom de la monnaie nationale, sera utilisé dans les transactions financières et commerciales à l'intérieur du Royaume et à l'étranger.

Selon la Banque centrale, également connue sous le nom de SAMA, ce symbole sera adopté immédiatement. Son intégration progressive dans les transactions financières et commerciales, ainsi que dans diverses applications, se fera en coordination avec les institutions concernées.

Tamer al-Sayed, directeur financier de l'Institut Future Investment Initiative (FII), a déclaré à Arab News que le calendrier s'aligne sur la transformation économique de l'Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030 pour devenir un centre financier mondial.

« Cette annonce intervient à un moment où le monde est confronté à la volatilité économique - hausse de l'inflation, fluctuations des taux d'intérêt et évolution de la dynamique du commerce mondial. Dans un tel environnement, il est plus important que jamais d'avoir une identité monétaire distincte et reconnaissable », a-t-il déclaré.

En réponse à une question sur l'impact que le nouveau symbole pourrait avoir sur la reconnaissance et la crédibilité de la monnaie sur les marchés financiers mondiaux, Youssef Saidi, chercheur au Forum de recherche économique et ancien conseiller économique principal au Conseil monétaire du Golfe, a expliqué que l'introduction de ce symbole était une "manœuvre visionnaire".

Selon M. Saidi, un symbole moderne pourrait présenter l'Arabie saoudite comme une nation tournée vers l'avenir, influençant positivement à la fois l'image du pays et la perception de sa monnaie au niveau mondial.

Cela pourrait renforcer la confiance des investisseurs dans le marché saoudien, ce qui pourrait entraîner une augmentation des investissements directs étrangers.

Pour les investisseurs étrangers, l'introduction d'un nouveau symbole peut signaler l'engagement de l'Arabie saoudite à aligner ses pratiques financières sur les normes internationales. « Cela pourrait renforcer la confiance des investisseurs dans le marché saoudien, ce qui pourrait conduire à une augmentation des investissements directs étrangers », a-t-il souligné.

M. Saidi a également ajouté qu'un symbole unique et reconnaissable permettrait de rationaliser les transactions monétaires, de réduire les erreurs et de mieux faire connaître le riyal saoudien dans le monde entier.

"Tout comme le dollar, l'euro et le yen sont instantanément reconnaissables, un symbole unique pour le riyal saoudien, ingénieusement inspiré de la calligraphie arabe authentique, pourrait l'aider à se démarquer dans les documents financiers, les plateformes de négociation et la couverture médiatique", a précisé M. Saidi.

M. al-Sayed a également contribué à ce sujet, déclarant que ce symbole intervient à un moment où l'Arabie saoudite effectue des investissements majeurs dans son infrastructure financière, allant des systèmes de paiement numériques à l’attraction des investissements étrangers.

« Un symbole du riyal fort et bien défini renforce ces efforts, signalant la stabilité économique et la modernisation aux investisseurs mondiaux. En ce qui concerne l'incorporation des lettres arabes dans le dessin, le représentant du FII Institute a souligné qu'il s'agissait d'un point important car l'utilisation de la calligraphie est plus qu'un simple choix artistique - c'est un message », a-t-il indiqué.

« L'Arabie saoudite a toujours joué un rôle central dans le monde arabe et islamique, et ses dirigeants comprennent que son identité n'est pas séparée de sa croissance économique », a-t-il ajouté.

M. al-Sayed a fait remarquer que l'utilisation de l'écriture arabe dans le symbole du riyal montre que la modernisation ne signifie pas l'abandon de la tradition.

« En fait, les économies les plus prospères équilibrent l'héritage et le progrès. Prenons l'exemple du Japon : il est à la pointe de l'innovation mondiale tout en conservant son identité culturelle. L'Arabie saoudite suit une voie similaire, mêlant modernisation financière et traditions profondément enracinées », a-t-il détaillé.

Il a également souligné que le nouveau symbole du riyal n'est pas un simple élément visuel, mais qu'il affirme que l'identité financière de l'Arabie saoudite est « là pour durer, tant au niveau local qu'international ».

Interrogé sur la manière dont le symbole peut aider l'Arabie saoudite à renforcer sa position sur la scène économique mondiale, M. al-Sayed a expliqué que le monde évolue vers une économie plus numérique et sans frontières, et que les monnaies n'étaient plus seulement des billets physiques. « Les monnaies sont des identités financières reconnues sur les marchés mondiaux, des transactions numériques et de futures monnaies numériques potentielles », a-t-il affirmé.

 

Un symbole du riyal fort et bien défini renforce ces efforts, signalant la stabilité économique et la modernisation aux investisseurs mondiaux.

M. al-Sayed a fait remarquer qu'un symbole du riyal fort est une décision stratégique parce qu'il renforce la confiance mondiale dans l'économie de l'Arabie saoudite, en particulier parmi les investisseurs étrangers et les institutions financières qui s'appuient sur des symboles monétaires forts pour évaluer la stabilité.

« Il accroît également la visibilité du riyal sur les marchés commerciaux et financiers mondiaux, ce qui pourrait renforcer son rôle dans les contrats internationaux et les accords énergétiques - un facteur essentiel étant donné l'influence de l'Arabie saoudite sur les marchés du pétrole et de l'énergie renouvelable », a-t-il ajouté. 

M. al-Sayed a également déclaré que le symbole renforce la présence du riyal dans l'écosystème financier numérique, soulignant que les paiements numériques et l'adoption potentielle des cryptomonnaies rendent les symboles monétaires distincts de plus en plus importants.

"Il ne s'agit pas seulement d'un exercice d'image de marque, mais d'une étape vers la redéfinition de la position financière de l'Arabie saoudite dans une économie mondiale en rapide évolution", s’est-il félicité. 

M. Saidi, chercheur au Forum de recherche économique, a reconnu qu'un symbole monétaire distinct joue un rôle important dans l'économie numérique et mondialisée d'aujourd'hui.

M. Saidi a souligné que la numérisation des monnaies avait transformé le concept traditionnel de l'argent, les symboles monétaires représentant désormais les formes physiques et numériques de la monnaie légale.

"Dans l'économie numérique, les symboles monétaires ne constituent pas des simples représentations graphiques, mais jouent également un rôle essentiel en facilitant les échanges, en garantissant la souveraineté financière et en promouvant la stabilité financière", a-t-il souligné.

Il a ajouté que la conception du nouveau symbole met en valeur le riche patrimoine culturel de l'Arabie saoudite. Cela favorise non seulement la fierté nationale et l'appartenance culturelle, mais renforce également la confiance dans le riyal en tant que monnaie stable et influente sur la scène mondiale.

« Au niveau national, l'introduction d'un nouveau symbole du riyal saoudien pourrait favoriser un sentiment de fierté nationale et d'unité autour de la monnaie. Cela pourrait se traduire par un plus grand soutien du public aux réformes économiques et aux politiques visant à renforcer le riyal », a conclu M. Saidi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'essor du marché du travail saoudien : Un nouveau moteur économique mondial

Les femmes occupent des postes dans divers secteurs, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de transformation économique du Royaume (SPA).
Les femmes occupent des postes dans divers secteurs, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de transformation économique du Royaume (SPA).
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  • Le Royaume est prêt à atteindre les objectifs ambitieux de son plan Vision 2030 et à promouvoir une main-d'œuvre dynamique et diversifiée.
  • Ces initiatives permettent à la main-d'œuvre locale d'acquérir les compétences nécessaires pour prospérer dans des secteurs tels que la fabrication de pointe, les soins de santé et les services financiers

RIYAD : De l'innovation technologique au boom touristique, le marché du travail saoudien est en pleine transformation, visant à réduire sa dépendance au pétrole tout en créant des emplois dans la construction, les énergies vertes et bien d'autres secteurs.

Des initiatives gouvernementales telles que le plan de nationalisation saoudien et l'initiative Nitaqat ont joué un rôle essentiel dans le façonnement du marché du travail.

Ces politiques ont encouragé les employeurs du secteur privé à embaucher davantage de ressortissants du Royaume dans diverses industries, ce qui a entraîné une réduction significative des taux de chômage.

L'engagement à renforcer la participation de la main-d'œuvre a également contribué à un marché du travail plus inclusif, tandis que l'accent stratégique mis sur le développement d'une économie fondée sur la connaissance a conduit à des investissements accrus dans les programmes d'éducation et de formation professionnelle.

Ces initiatives permettent à la main-d'œuvre locale d'acquérir les compétences nécessaires pour prospérer dans des secteurs tels que la fabrication de pointe, les soins de santé et les services financiers, ce qui accélère encore la croissance de l'emploi.

Le boom de la construction stimule la création d'emplois

Le secteur de la construction et des infrastructures a connu une croissance exponentielle ces dernières années, soutenant l'expansion économique du Royaume, avec des attributions de contrats en 2024 atteignant 146,8 milliards de dollars, un record, dépassant le chiffre de 118,7 milliards de dollars en 2023, selon une mise à jour du marché des projets GCC de Kamco Invest.

L'Arabie saoudite représentait plus de 53,8% du total des attributions de projets dans l'ensemble du Conseil de coopération du Golfe en 2024, selon le rapport. 

Sachin Kerur, associé directeur du Moyen-Orient chez Reed Smith, a déclaré à Arab News que ce boom entraîne une augmentation des opportunités pour les chefs de projet, les concepteurs, les architectes et de nombreux autres professionnels de la construction.

"Toute personne étudiant le plan Vision 2030 ou visitant les villes importantes du Royaume sera très consciente de la construction de logements à grande échelle, de réseaux ferroviaires et routiers, de nouveaux aéroports, d'infrastructures pour les grands événements sportifs et d'usines de production industrielle", a déclaré M. Kerur. La construction liée au tourisme a également connu un essor, les nouveaux hôtels et centres de villégiature embauchant davantage de ressortissants saoudiens. "Toute personne visitant les hôtels du Royaume ces derniers temps aura remarqué le nombre de ressortissants saoudiens employés", a ajouté M. Kerur.

De grands projets tels que Rua Al-Madinah et Qiddiya alimentent la demande de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur.

Les efforts déployés par le Royaume pour attirer les investissements étrangers ont non seulement créé des opportunités d'emploi, mais ont également favorisé le transfert de connaissances et le développement de compétences au sein de la main-d'œuvre locale (Shutterstock).
Les efforts déployés par le Royaume pour attirer les investissements étrangers ont non seulement créé des opportunités d'emploi, mais ont également favorisé le transfert de connaissances et le développement de compétences au sein de la main-d'œuvre locale (Shutterstock).

Le tourisme : un moteur pour l'économie

Le secteur du tourisme continue de jouer un rôle essentiel dans la formation du marché du travail en Arabie saoudite, et il est appelé à se développer à mesure que le Royaume poursuit son objectif d'attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici à 2030. Par conséquent, la demande d'emplois dans l'hôtellerie, les transports et les services culturels augmente rapidement.

"Avec des millions de visiteurs attendus chaque année en Arabie saoudite, le tourisme connaît l'une des croissances les plus rapides et les plus élastiques de la demande d'emploi", a souligné M. Kerur.

Compte tenu de l'essor du tourisme religieux à La Mecque et à Médine ainsi que des projets de divertissement comme celui de la mer Rouge, l'expansion du secteur crée des milliers d'emplois pour les Saoudiens.

L'essor des secteurs technologique et énergétique vert

Le secteur technologique saoudien connaît une croissance sans précédent, grâce aux investissements du gouvernement et aux mesures incitatives en faveur des entreprises technologiques internationales.

"Les investissements étrangers sont à l'origine d'une importante création d'emplois dans les secteurs émergents de l'Arabie saoudite, en particulier dans les domaines de la technologie et de l'innovation, conformément aux objectifs de diversification économique et de croissance du secteur privé de Vision 2030", a déclaré Faisal al-Sarraj, associé principal adjoint pour l'Arabie saoudite chez PwC Middle East.

"L'accent mis par le PIF sur la technologie et l'innovation a soutenu l'emploi local, en particulier dans les domaines de l'IA, de la transformation numérique et de l'analyse des données. Son soutien aux startups et ses partenariats avec des entreprises technologiques mondiales renforcent l'expertise locale", a-t-il noté. 

Des initiatives telles que l'initiative de 100 milliards de dollars en matière d'IA et d'analyse de données, connue sous le nom de Projet Transcendance, ainsi que des projets de villes intelligentes, dont NEOM, favorisent l'emploi hautement qualifié dans des domaines de pointe.

Les investissements étrangers sont à l'origine d'une importante création d'emplois dans les industries émergentes d'Arabie saoudite.

« Ce plan de 100 milliards de dollars positionne l'Arabie saoudite comme un centre mondial de l'IA et de l'analyse de données, créant des milliers d'emplois hautement qualifiés et rivalisant avec les leaders régionaux de la technologie », ajoute M. al-Sarraj, citant les médias Bloomberg et CIO.

Le secteur des énergies vertes décolle également en Arabie saoudite, apportant une nouvelle vague d'opportunités d'emploi et soutenant les objectifs de durabilité du Royaume.

Des parcs solaires et éoliens sont en cours de développement dans tout le pays, créant des milliers de nouveaux postes et offrant aux habitants l'opportunité de s'engager dans le secteur de l'énergie propre.

M. Kerur a également cité les sciences de la vie et l'industrie alimentaire comme d'autres secteurs ayant connu une croissance de l'emploi.

L'Arabie saoudite ouvre ses portes au monde

Les initiatives de Saudisation du gouvernement, en particulier le programme Nitaqat qui a été mis en place en juin 2011, ont joué un rôle crucial dans l'augmentation du nombre de nationaux dans le secteur privé.

"De nombreux commentateurs considèrent que le concept de Saoudisation a été la plus réussie dans les secteurs du commerce de détail, du tourisme et de l'hôtellerie", a déclaré M. Kerur.

"Le succès a peut-être été plus limité dans des domaines tels que les sciences de la vie, la médecine, la conception et la construction, qui nécessitent des ressources plus qualifiées. Cela reste certainement un domaine de développement pour les années à venir", a-t-il ajouté.
En outre, la volonté d'une plus grande inclusion de la main-d'œuvre se reflète également dans l'attention croissante portée au soutien de la participation des femmes au marché du travail.

À mesure que les possibilités de travail flexible et à distance se multiplient, les femmes accèdent à des postes dans divers secteurs, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs plus larges de transformation économique du Royaume.

Les chiffres publiés par l'Autorité générale des statistiques montrent qu'à la fin du troisième trimestre 2024, le taux de participation des femmes saoudiennes à la population active atteindra 36,2%, soit bien plus que l'objectif initial de 30% de la Vision 2030, qui est désormais porté à 40% d'ici à la fin de la décennie.

"Les réformes et les initiatives du marché du travail en Arabie saoudite réduisent avec succès les niveaux de chômage et le mérite en revient en grande partie à la Vision 2030, alors que la diversification économique se développe à un rythme soutenu. Cependant, il ne s'agit pas seulement d'économie du travail," a détaillé M. Kerur.

"Comme dans d'autres pays du CCG tels que les Émirats arabes unis, il faut évaluer les normes sociales et culturelles pour s'assurer qu'elles sont maintenues tout en veillant à réduire le taux de chômage et à ce que la main-d'œuvre nationale soit équipée pour relever les défis des trois prochaines décennies," a-t-il précisé. 

L'initiative des sièges régionaux et l'IDE

L'une des plus grandes victoires de l'Arabie saoudite en 2024 a été le succès de son initiative de siège régional, qui a attiré plus de 540 entreprises multinationales pour s'installer dans le Royaume.

Cette augmentation de la présence des entreprises n'est pas qu'une question de chiffres - il s'agit de faire de l'Arabie saoudite un centre d'affaires prospère, bouillonnant d'idées et d'opportunités nouvelles.

Des entreprises telles qu'Amazon, Google, PwC et Deloitte ont transféré leur siège régional, ce qui a entraîné la création d'emplois dans les domaines des services professionnels, du conseil et de l'administration.

"Cette réussite a un impact sur l'emploi, car de plus en plus d'entreprises emploient des Saoudiens, conformément au statut du Royaume en tant que centre d'affaires en développement", s’est félicité M. Kerur.

Les efforts déployés par le Royaume pour attirer les investissements étrangers ont non seulement créé des opportunités d'emploi, mais ont également favorisé le transfert de connaissances et le développement de compétences au sein de la main-d'œuvre locale.

Grâce aux entreprises multinationales qui apportent les meilleures pratiques et l'expertise mondiales, les Saoudiens acquièrent une expérience inestimable des opérations commerciales internationales, ce qui leur permet d'être compétitifs sur le marché de l'emploi.

Une autre initiative clé a été le Golden Visa, qui permet aux ressortissants étrangers de vivre, de travailler et d’acquérir des biens dans le Royaume sans garant.

Pour en bénéficier, les candidats doivent répondre à des critères spécifiques, tels que des investissements importants dans l'immobilier ou dans des entreprises commerciales.

M. al-Sarraj a également mentionné que le visa "encourage" les professionnels et les entrepreneurs hautement qualifiés à s'installer en Arabie saoudite, et qu’ils ont permis de développer l'emploi dans des secteurs tels que la santé, l'éducation et la technologie, et de favoriser une économie fondée sur la connaissance.

« Des réformes telles que l'initiative de réforme du travail ont amélioré la mobilité et la flexibilité des expatriés, faisant de l'Arabie saoudite un marché de l'emploi plus attractif. Cette politique a également encouragé le concept de Saoudisation, favorisant l'embauche de nationaux qualifiés », a-t-il expliqué. 

Les défis et le chemin à parcourir

Malgré les progrès accomplis, il reste des défis à relever pour combler les lacunes en matière de compétences et positionner le travail manuel ou les métiers spécialisés comme un parcours professionnel viable pour les Saoudiens.

"L'éducation et la formation seront vitales pour le marché du travail. En effet, la mise en œuvre des projets de la Vision 2030 nécessite une plus grande capacité de travail, ce qui offre aux Saoudiens une occasion importante de développer des compétences de cols bleus", a révélé M. Kerur.

"Bien entendu, le secteur privé, tant national qu'international, aura un rôle clé à jouer dans la formation, le développement et l'emploi des ressortissants saoudiens. Le véritable enjeu sera de savoir s'il faut privilégier les avantages ou les contraintes", a-t-il averti.  

M. Kerur a également expliqué que le secteur privé en Arabie saoudite aura besoin de soutien et d'assistance, en particulier dans les domaines où sa capacité à opérer ou à se développer est actuellement limitée, et où des investissements financiers importants sont nécessaires.

"L'Arabie saoudite a montré sa volonté de permettre un partenariat public-privé sur son marché du travail et l'on attendra davantage à cet égard", a-t-il déclaré.

Selon M. al-Sarraj, l'un des principaux problèmes réside dans le fait que de nombreux travailleurs n'ont pas reçu la formation nécessaire ou ne possèdent pas les qualifications requises par les employeurs.

"Malgré des progrès significatifs, des défis subsistent, notamment le manque de compétences de la main-d'œuvre, la nécessité d'améliorer les programmes d'éducation et de formation professionnelle, et la garantie d'opportunités d'emploi durables pour la population locale croissante", a-t-il regretté.

"Les employeurs invoquent souvent le manque de compétences et les attentes salariales plus élevées pour justifier leur refus d'embaucher des Saoudiens, ce qui souligne la nécessité d'améliorer les programmes d'éducation et de formation professionnelle," a-t-il conclu. 

Alors que le marché du travail saoudien continue d'évoluer, l'impact combiné des initiatives stratégiques du gouvernement, des investissements étrangers et des efforts de développement de la main-d'œuvre sera essentiel pour maintenir l'élan.

Avec des réalisations significatives en 2023 qui marquent un tournant, le Royaume est bien positionné pour atteindre les objectifs ambitieux de Vision 2030 et créer une main-d'œuvre dynamique et diversifiée qui répondra aux futures demandes économiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Le programme d'ingénierie féminin de Riyadh Air : un tremplin pour les femmes saoudiennes

La compagnie aérienne devrait lancer ses activités dans le courant de l'année. (Photo Fournie)
La compagnie aérienne devrait lancer ses activités dans le courant de l'année. (Photo Fournie)
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  • La compagnie aérienne s’efforce de briser les barrières dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes.
  • Sélectionnée parmi des milliers de candidats, leur participation souligne l'engagement de Riyadh Air en faveur de la diversité.

RIYAD : À l'occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, Riyadh Air se distingue comme un pionnier du progrès, mettant la diversité des genres au cœur de l'aviation.

La compagnie aérienne, qui doit lancer ses activités dans le courant de l'année, ne se contente pas de construire un transporteur de classe mondiale, elle s'efforce également de briser les barrières dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes.

Un témoignage de cet engagement est son programme d'ingénierie de maintenance des avions, qui a accueilli sa première cohorte entièrement féminine - 27 au total - il y a un an.

L'initiative de Riyadh Air intervient à un moment où les femmes ne représentent que 3% des ingénieurs de maintenance aéronautique dans le monde (Photo fournie).
L'initiative de Riyadh Air intervient à un moment où les femmes ne représentent que 3% des ingénieurs de maintenance aéronautique dans le monde (Photo fournie).

Arab News a rencontré trois d'entre elles : Shahad al-Salmi, Hala al-Zahrani et Alkhuzran al-Roshaidan.

Shahad al-Salmi, 24 ans, originaire de La Mecque et étudiante en physique à l'université d'Umm Al-Qura, a décrit le programme comme une opportunité sans précédent.

La compagnie aérienne, dont le lancement est prévu dans le courant de l'année, est en train de se doter d'un transporteur de classe mondiale.

Son programme d'ingénierie de maintenance aéronautique a accueilli sa première cohorte entièrement féminine il y a un an. 

Sélectionnée parmi des milliers de candidats, leur participation souligne l'engagement de Riyadh Air en faveur de la diversité.

« Se rendre à l'université chaque jour et avoir un avion en dehors de la salle de classe, c'est un sentiment incroyable », a-t-elle déclaré. « Je pense que la raison pour laquelle Riyadh Air a pris cette mesure est que le PDG, Tony [Douglas], le répète tout le temps : "Nous n'avons pas d'héritage qui nous retienne". Et je pense qu'ils ont choisi des femmes spécifiquement parce qu'ils veulent pousser le marché du travail plus loin et offrir plus d'opportunités. Ils veulent quelque chose de nouveau. Nous sommes ici pour changer l'industrie pour l'ensemble du pays. C'est un message fort pour nous tous, » s’est-elle félicitée. 

Riyadh Air établit de nouvelles normes dans l'aviation (Photo fournie).
Riyadh Air établit de nouvelles normes dans l'aviation (Photo fournie).

Mme al-Salmi a également souligné les sacrifices faits par de nombreux stagiaires, y compris elle-même : « La plupart d'entre nous ne venaient pas de Riyad. Nous avons quitté nos familles et nos proches pour saisir cette opportunité, car non seulement nous y croyons, mais nos familles y croient également ». 

Al-Zahrani, une jeune femme de 19 ans originaire de Djeddah, se souvient de la fierté qu'elle a ressentie en apprenant qu'elle avait été choisie.

"Le fait de savoir que j'allais être la première femme sur le terrain - et saoudienne de surcroît - m'a beaucoup motivée", a-t-elle déclaré à Arab News. "Je pense qu'il est vraiment essentiel et crucial pour nous de faire partie de l'histoire. C'est ce qu'ils essaient de faire, non seulement en Arabie saoudite, mais dans le monde entier. C'est très agréable de savoir que nous en faisons partie". 

Alkhuzran Alroshaidan, stagiaire (Photo fournie
Alkhuzran Alroshaidan, stagiaire (Photo fournie)

"Nous allons être les premiers, nous allons être des pionniers, et c'est à la fois effrayant et agréable. Mais je pense que le côté agréable l'emporte sur le côté effrayant, grâce à toute l'aide que nous recevons", a-t-elle déclaré. 

Al-Roshaidan, 21 ans, originaire d'Al-Ahsa et diplômée en informatique de l'université du roi Fayçal, considère que le programme s'inscrit dans un mouvement plus large.

"En plus d'être un pionnier, il s'inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. C'est extraordinaire", s’est-elle félicitée. 

Les stagiaires évoluent dans des environnements d'apprentissage dynamiques qui les poussent à s'adapter rapidement, à l’image du rythme effervescent des changements à Riyad (Photo fournie).
Les stagiaires évoluent dans des environnements d'apprentissage dynamiques qui les poussent à s'adapter rapidement, à l’image du rythme effervescent des changements à Riyad (Photo fournie). 

Désireuse d'explorer différents rôles dans l'aviation, elle ajoute : "Je veux essayer tout ce que je peux essayer, comme la gestion, [être] technicienne - tout. J'aime vraiment me lancer des défis et je pense que cela rendra les choses beaucoup plus faciles et offrira de nombreuses opportunités. Je suis très honorée d'être ici".

En ce qui concerne les disparités entre les hommes et les femmes dans le domaine de la maintenance aéronautique, Al-Roshaidan a déclaré : « Ce n'est pas seulement le cas en Arabie saoudite, mais dans le monde entier ; la maintenance est dominée par les hommes. Je pense que j'apprécie d'autant plus qu'ils [Riyadh Air] veuillent faire un changement à ce sujet. L'essentiel est d'ouvrir des portes aux femmes. J'ai l'impression de faire partie de l'histoire de l'émancipation des femmes ».

Bien que la famille d'Al-Roshaidan ait d'abord été préoccupée par sa décision de participer au programme, elle est maintenant tout à fait d'accord.

Riyadh Air établit de nouvelles normes dans le domaine de l'aviation (Photo fournie)
Riyadh Air établit de nouvelles normes dans le domaine de l'aviation (Photo fournie)

."Pour ma famille, c'était effrayant, mais lorsque qu'ils m'ont vue ici, heureuse et en bonne santé, ils sont devenus fiers. L'un de mes frères, celui qui m'a encouragée à franchir le pas, a aussi poussé ma mère à ne pas avoir peur. Ils m'appellent tous les jours et nous nous envoyons des photos de tout", a-t-elle déclaré.

L'initiative de Riyadh Air intervient à un moment où les femmes ne représentent que 3% des ingénieurs de maintenance aéronautique dans le monde, selon les chiffres de l'Organisation de l'aviation civile internationale.

L'industrie aéronautique étant confrontée à une pénurie de techniciens qualifiés, la nouvelle compagnie aérienne ne se contente pas de pourvoir des postes, mais s'emploie activement à modifier les normes de l'industrie et à créer un vivier de talents durable. Le programme rigoureux associe un enseignement théorique à une formation pratique dans des domaines tels que les systèmes électriques, les structures des aéronefs et les protocoles de sécurité.

Les stagiaires évoluent dans des environnements d'apprentissage dynamiques qui les poussent à s'adapter rapidement, à l’image du rythme effervescent des changements à Riyad.

Ces femmes, qui sont parmi les premières à entrer dans le secteur avec Riyadh Air, représentent une nouvelle génération de professionnels de l'aviation en Arabie saoudite. L'installation à Riyad a constitué une transition majeure pour nombre d'entre elles, car peu d'entre elles sont originaires de la région. Mais malgré les changements, elles ont rapidement tissé des liens, car elles vivent ensemble dans des logements communs.

"Nous avons créé une communauté entre nous et avec l'entreprise. Nous n'avons pas l'impression d'être au travail comme les autres", ont déclaré les stagiaires.

Alors que l'aviation reste un domaine dominé par les hommes, le groupe est déterminé à remettre en question les perceptions.

« Ce programme n'existait pas auparavant », ont-elles souligné à l'unisson. « Il y a tant d'opportunités pour les générations futures, et nous sommes reconnaissantes de faire partie de cette première vague. Il ne s'agit pas seulement d'intégrer les femmes sur le marché du travail, mais aussi de renforcer l'économie. Si vous n'embauchez que des hommes, vous limitez votre main-d'œuvre. »

Alors qu'il leur reste environ 18 mois de formation, les étudiants anticipent déjà la prochaine étape de leur carrière.

« Chaque jour, nous nous rendons en classe et nous voyons un avion. Nous savons que nous travaillons pour quelque chose de plus grand », ont-elles déclaré.

Alors que Riyadh Air se prépare à effectuer son premier vol en 2025, ces jeunes femmes sont prêtes à jouer un rôle crucial dans la construction de l'avenir de la compagnie aérienne et leur présence marque un changement important dans le secteur de l'aviation en Arabie saoudite.

Leur parcours, marqué par des sacrifices personnels et une ambition sans relâche, constitue une déclaration forte pour la nation et la communauté aéronautique mondiale.

À l'occasion du 50e anniversaire de la Journée internationale de la femme, l'engagement de Riyadh Air en faveur de l'autonomisation des femmes dans l'aviation témoigne de l'impact transformateur de l'investissement dans les femmes.

"Nous voulons tous servir notre pays et le voir prospérer, et cela ne doit pas se faire au détriment de qui que ce soit", a ajouté al-Salmi. "Nous ne remplaçons pas les hommes, nous travaillons à leurs côtés - c'est ce que je crois que l'autonomisation des femmes signifie".

Les femmes considèrent le programme comme une rampe de lancement pour d'autres réalisations. « Comme Shahad [Al-Salmi] l’a mentionné précédemment, le ciel est la limite. J’ai dit, d’accord, mais nous allons être DANS le ciel. Ce n’est pas notre limite – nous n’avons vraiment pas de limites », a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com