RAMALLAH: Lundi, premier jour de la fête de l’Aïd al-Fitr, plus de 200 000 fidèles ont accompli leurs prières dans le calme dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa.
Les cours de la mosquée étaient bondées de pèlerins de Jérusalem et de Cisjordanie, ainsi que de Palestiniens vivant en Israël.
Une atmosphère de joie et de bonheur régnait parmi ceux qui ont pu se rendre à la mosquée, et des bénévoles ont distribué des jouets aux enfants dans la zone du Dôme du Rocher.
Les fidèles ont affirmé qu’ils resteront fidèles à la mosquée Al-Aqsa, pendant le ramadan et après le mois sacré, et qu’ils tiendront fermement leur promesse de protéger Al-Aqsa, le troisième site le plus sacré de l’islam.
Des bus transportant des Palestiniens de différentes régions sont partis pour Al-Aqsa aux premières heures de la matinée.
Dans la mosquée d’Abraham à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, environ 3000 personnes ont effectué les prières de l’Aïd, tandis que la récitation des versets sacrés résonnait dans toutes les mosquées de la ville.
À Ramallah, le Premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a déposé des fleurs sur la tombe de feu le président Yasser Arafat au siège de la présidence.
M. Shtayyeh a présenté ses vœux pour l’Aïd aux Palestiniens de toutes les régions du monde, ainsi qu’aux personnes détenues dans les prisons israéliennes et aux familles des martyrs dont les enfants manquent à l’appel en cette occasion.
Il a déclaré que le peuple palestinien célèbre cette fête «alors qu’il fait face à l’occupation haineuse avec toutes ses mesures», ajoutant: «Notre peuple dans la diaspora, dans les camps du Liban, de la Syrie, de l’Europe, des États-Unis, de l’Amérique latine, de l’Afrique, et où qu'ils soient, regarde Jérusalem.»
Il a affirmé que la question palestinienne était de nouveau à l’ordre du jour international et que «la lutte palestinienne contre l’occupation est une lutte politique et non religieuse».
Ceux qui se trouvaient dans d’autres régions de Palestine ont accompli les prières de l’Aïd dans les mosquées et sur les places publiques, se sont rendus sur les tombes de leurs compatriotes tués par des balles israéliennes, ont rendu visite aux blessés dans les hôpitaux et dans leurs maisons, et ont rencontré les familles des détenus dans les prisons israéliennes.
Les martyrs, les blessés et les prisonniers symbolisent la lutte des Palestiniens, qui souffrent de l’occupation israélienne depuis plus de sept décennies.
Dans leurs sermons de l’Aïd, les prédicateurs ont exhorté les fidèles à rendre visite à ceux qui ont perdu leurs proches, dont les êtres chers sont emprisonnés, et à soulager la douleur des blessés.
Les Palestiniens ont vécu un ramadan sanglant cette année, dix-huit personnes ayant été tuées par des balles israéliennes et plus de mille autres blessées. Les forces israéliennes ont arrêté au moins 600 civils.
Même au matin de l’Aïd, les villes de Cisjordanie ont été le théâtre d’incursions et d’affrontements avec l’armée israélienne. Trois jeunes hommes ont été blessés par balles réelles lors d’un raid de l’armée à Ni’lin, à l’ouest de Ramallah, coïncidant avec les prières de l’Aïd.
L’armée a précisé que ces blessures avaient été infligées lors de confrontations avec des jeunes hommes dans la ville.
Selon des sources palestiniennes, des affrontements ont éclaté avec l’armée dans le village de Barqa, au nord-ouest de Naplouse, et des affrontements ont eu lieu dans la ville de Qabatiya, au sud de Jénine, où les forces israéliennes ont attaqué des jeunes hommes avec des gaz lacrymogènes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com