Quels sont les rituels des Palestiniens pendant les dix derniers jours de ramadan ?

Le rond-point d’Al-Manara à Ramallah décoré pour le ramadan (Photo, AN/Mohammed Najib).
Le rond-point d’Al-Manara à Ramallah décoré pour le ramadan (Photo, AN/Mohammed Najib).
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Quels sont les rituels des Palestiniens pendant les dix derniers jours de ramadan ?

  • «C'est l’occasion pour nous de nous rendre à Jérusalem parce que nous ne pouvons y aller que pendant le mois de ramadan», dit une Palestinienne
  • Cette année, les Palestiniens ont pu voyager en Arabie saoudite pour effectuer la Omra pour la première fois depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus

RAMALLAH : Alors que le ramadan touche à sa fin, les Palestiniens partagent leurs rituels quant à la façon dont ils passent les dix derniers jours du mois sacré.

Duha Asous, une sexagénaire du village de Burin près de Naplouse, prépare des gâteaux avec des dattes, des noix et de la cannelle pour les distribuer aux voisins et aux pauvres. «Si vous vous promenez dans les rues de Burin, vous sentirez l'odeur de gâteau à une distance d’un mètre», dit-elle avec fierté à Arab News.

Selon Asous, depuis 40 ans, on faisait cuire du pain et des pommes de terre avec du poulet dans un four à bois, pendant le ramadan. Cette saveur unique lui manque aujourd’hui. 

Le vendredi, elle se rend à la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem avec ses amis et sa famille pour prier.

«C'est l’occasion pour nous de nous rendre à Jérusalem parce que nous ne pouvons y aller que pendant le mois de ramadan», affirme-t-elle. 

Le cheikh Talib Al-Silwadi, l'un des prédicateurs et guides islamiques de Ramallah les plus éminents, a révélé à Arab News qu'il incitait les jeûneurs, lors de ses sermons quotidiens, à payer l’aumône de la rupture du jeûne (zakât al-Fitr) et l’aumône légale sur l’argent  (zakât al mâl) aux pauvres afin qu'ils puissent acheter ce dont ils ont besoin pour célébrer la fête du Fitr.

Al-Silwadi conseille également aux gens de faire plus de bonnes actions, surtout pendant les dix derniers jours du Ramadan, pour qu’ils soient doublement récompensés par Dieu.

Des centaines de personnes assistent à la retraite spirituelle (l'I'tikaf), dans la mosquée d’Al-Aqsaà Jérusalem, ou dans des mosquées voisines, et prient jusqu’à ce que le croissant de lune apparaisse. 

De nombreux Palestiniens se rendent également à La Mecque pour y accomplir la Omra. Cette année a été différente parce que des Palestiniens ont pu voyager en Arabie saoudite pour effectuer la Omra pour la première fois depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus.

Al-Musaharati est également l'une des traditions les plus anciennes du mois sacré: les jeunes réveillent les gens pour le souhour et souhaitent aux familles un bon Ramadan. Ensuite, ils reçoivent de l'argent ou des cadeaux: c’est une façon de les remercier parce qu’ils gardent la tradition vivante.

Il y a aussi de nombreuses activités sur le marché après le dîner et jusqu'au souhour. Les gens se préparent avec enthousiasme pour la fête du Fitr.

Les rues sont décorées de lumières colorées et de lanternes, et plusieurs stands vendent de délicieux plats de maïs, de haricots et de pois chiches bouillis, ainsi que du thé et du café.

Les deux célèbres glaciers de Ramallah, Rakab Ice Cream et Baladna Ice Cream, régalent adultes et enfants de leur célèbre produit. Par ailleurs, certaines personnes s'offrent des sandwiches de chawarma et de falafel après s'être régalées de plats traditionnels lourds pendant près d'un mois.

Les samedis, les Palestiniens de nationalité israélienne qui vivent à Jill, au Triangle (al-Muthallath) et dans le Néguev se rendent sur les marchés de Cisjordanie, où les marchandises peuvent être achetées à un prix inférieur à celui adopté en Israël.

Certaines personnes font de longues promenades pour profiter des dernières nuits du ramadan, tandis que d'autres accueillent amis et famille pour des repas d'iftar, avant la fin du mois sacré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com