Arabie saoudite: Pourquoi de nombreux non-musulmans ont-ils choisi de jeûner ce ramadan ?

Des musulmans rompent leur jeûne lors de l’iftar pendant le mois sacré du ramadan à Riyad. (Photo, AFP/Archives)
Des musulmans rompent leur jeûne lors de l’iftar pendant le mois sacré du ramadan à Riyad. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Arabie saoudite: Pourquoi de nombreux non-musulmans ont-ils choisi de jeûner ce ramadan ?

  • Les expatriés en Arabie saoudite affirment que le jeûne les a rapprochés de leurs amis et collègues musulmans
  • Bien qu'ils aient des croyances religieuses différentes, de nombreux étrangers adoptent les pratiques culturelles du Royaume

RIYAD : De nombreux non-musulmans vivant en Arabie saoudite ont décidé de jeûner pendant le ramadan pour se sentir plus proches de leurs amis et collègues musulmans.

«On ne fait pas le ramadan tout seul, on le vit ensemble. C'est un vrai moment de convivialité et de partage de la générosité», pense Raphael Jaeger, non-musulman et Raphaël Jaeger, directeur délégué de l'Alliance Française de Riyad.

«Je sens que je fais partie de cette belle expérience et j’essaie de construire un pont entre les cultures saoudienne et française», poursuit-il.

Jaeger vit à Riyad depuis trois ans, mais c’est la première fois qu’il fait le ramadan. 

«Lorsque je suis arrivé en Arabie saoudite, je ne connaissais pas beaucoup de personnes, et puis la pandémie est arrivée», raconte-t-il.

Mais depuis, il s'est fait de nombreux amis saoudiens et a tissé des liens solides. Juste avant le début du ramadan, ses amis l'ont invité à se joindre à eux pour l'iftar.

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L'Américaine Mariah Ross célèbre chaque année le ramadan avec ses amis et sa famille dans les pays qu'elle parcourt. (Photo fournie)

«J’avais envie de partager avec eux l'expérience du défi personnel, spirituel et physique [qui précède] l'iftar.»

Jaeger avait une partie de squash le premier jour du ramadan et il a eu extrêmement soif pendant le match.

«C'était ma toute première fois. Ne pas boire d’eau est extrêmement difficile, mais je n’ai pas succombé à la tentation et j’étais fier de moi.»

Pour Jaeger, le jeûne peut être comparé au sport: on relève un défi pour se surpasser. 

«Chaque jour est une nouvelle victoire pendant le ramadan, et ces victoires sont partagées avec un grand nombre de personnes. On se rend alors compte que l’union fait la force». 

Non seulement le ramadan a un impact positif sur le bien-être spirituel, mais il présente également de nombreux avantages pour la santé physique. En effet, des études indiquent que le fait de jeûner depuis le lever jusqu’au coucher du soleil peut améliorer considérablement la santé.

Pendant le ramadan, le corps s'habitue à manger moins, ce qui permet à l'estomac et au système digestif de se reposer. Ainsi, la faim est contrôlée parce que l'appétit est réduit, ce qui entraîne souvent une certaine perte de poids.  

Des études ont montré que le fait de s'abstenir de manger et de boire pendant un certain temps réduit également le taux de cholestérol, ce qui améliore la santé cardiovasculaire.

Le jeûne permet au corps de libérer les toxines accumulées. 

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Des visiteurs se réunissent autour d’un repas d'iftar et assistent à une danse de Tannoura au Qatar. (Photo, AFP/Archives)

Le fait de jeûner et de manger tard entraîne une production accrue d'adiponectine, une hormone qui permet aux muscles d'absorber des nutriments supplémentaires.  

Par ailleurs, ces habitudes semblent être bénéfiques pour la santé mentale. Le jeûne rend le cerveau plus résistant et flexible et améliore l'humeur et la mémoire.  

Le fait de s'abstenir de manger baisse le taux de sucre dans le sang, ce qui aide l'organisme à utiliser le glucose stocké comme source d'énergie et à se réguler de manière naturelle. Cependant, les personnes ayant des problèmes d'insuline ou de sucre doivent demander un avis médical avant d’effectuer le jeûne.

Mariah Ross, une jeune femme de 21 ans non-musulmane et originaire de Cleveland, aux États-Unis, partage son expérience de jeûne pendant le ramadan.

«J'ai commencé à jeûner lorsque je suis allée en Turquie pour la première fois. Je voyageais avec ma meilleure amie musulmane. Nous avons donc décidé de jeûner ensemble et de profiter de la Turquie comme les locaux pendant le ramadan», indique-t-elle.

Ross a jeûné à plusieurs reprises lors de ses voyages dans des pays musulmans et pendant ses études universitaires. La plupart de ses meilleurs amis étaient originaires des pays du Golfe, notamment d'Arabie saoudite, du Koweït et d'Oman.

«J'ai passé tous les jours de ce mois de ramadan avec mes amis. Nous rompons le jeûne ensemble, au restaurant ou dans l’un de nos appartements.»

EN BREF

* Sur une population totale d'environ 35 millions d'habitants, le Royaume compte environ 9 millions de travailleurs étrangers, dont beaucoup sont non-musulmans.

* Bien que le jeûne ne soit pas obligatoire pour les non-musulmans en Arabie saoudite, les supermarchés, les cafés et les restaurants sont fermés pendant la journée.

Lorsqu’elle était à l’université, Ross a épousé un saoudien musulman, avec qui elle fête désormais le ramadan chaque année.

«Le ramadan est devenu une fête normale normale pour moi, tout comme Noël aux États-Unis où j'achète des cadeaux à tout le monde», précise-t-elle.

Ana Mailova, originaire de Géorgie, a dit à Arab News qu'elle jeûnait à l’occasion de sa première visite en Arabie saoudite. « La première fois, j'ai célébré le ramadan avec mon amie Haifa et sa famille à Khafji. Nous sommes tellement proches», poursuit-elle.

«Haifa était ma collègue dans une agence de voyage en Géorgie.»

Le propriétaire de la compagnie de voyage était le neveu de Haïfa. Ana les a donc invités chez elle pour qu’ils rencontrent sa famille, et leur amitié s'est aussitôt épanouie.

Ana a dit qu’elle n’avait jusqu’alors vu que des pratiques du ramadan en ligne, et qu’elle pouvait à présent vivre elle-même cette expérience.

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4. Des femmes ont été invitées à la grande mosquée de Jumeirah de Dubaï pour en apprendre davantage sur l'islam pendant le ramadan. (Photo, AFP)

«Tous les jours, j’appelle ma famille et mes amis et je leur montre de belles tables très différentes. Toute personne qui envisage de venir en Arabie saoudite devrait goûter toutes sortes de plats.»

Ana espère que plus de personnes visiteront le Royaume pendant le mois sacré du ramadan, quelles que soient leurs croyances religieuses.

«Venez visiter le pays. Vous ne regretterez, surtout pendant le ramadan».

Pour ceux qui ne sont pas habitués à jeûner, surtout dans un environnement inconnu, il existe de nombreuses stratégies d'adaptation pour les aider à persévérer leur niveau d'énergie.

La gestion judicieuse du temps, une recommandation clé, consiste à dormir suffisamment tout en prévoyant assez de temps pour préparer les repas de l'iftar.

Bien que l’on soit tenté de se reposer, il est recommandé de pratiquer chaque jour une activitéphysique légère à modérée ainsi que des étirements. La discipline mentale est primordiale. Les experts recommandant des activités qui distraient l'esprit et qui éloignent la faim.

Au moment de l’iftar, il est conseillé de manger lentement pour faciliter la digestion, permettre au corps d'absorber plus de nutriments et de sentir rassasié plus longtemps. Cela peut également réduire la quantité de calories consommées en général.

Les petites siestes peuvent également être très utiles. Trente minutes de sommeil suffisent à redynamiser et à stimuler la patience et le bonheur.

La sieste peut être suivie d'une douche froide, qui réveille l'ensemble du corps en augmentant la circulation sanguine et l'apport d'oxygène. Bien qu’elle semble d’abord inconfortable, cette pratique réduit le niveau de stress à long terme.

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La Géorgienne Ana Mailova aide son amie musulmane Haifa, qui vit avec elle à Khafji, à préparer le repas de l'Iftar qui sera partagé avec le reste de la famille, pendant le mois de ramadan (Photo fournie).

Jan Haas, un diplomate allemand de 34 ans qui s'est installé à Riyad en juillet 2021, a déclaré à Arab News que c'était le premier ramadan qu’il passait dans la région MENA.

«Quand j’étais enfant, j'avais dans mon équipe de football, dans une petite ville à l’est de Cologne, des amis musulmans. J'ai donc été initié au ramadan à un jeune âge; mais, à l’époque, je n'avais pas envisagé de jeûner moi-même», raconte-t-il.

«C’est une occasion pour se familiariser avec leurs expériences et leur mode de vie».

Haas a essayé de suivre une routine de jeûne stricte, conformément aux règles musulmanes, mais il s'est vite rendu compte que c'était extrêmement difficile.

«Je prends mon café le matin et je bois généralement un peu d'eau pendant la journée, mais je ne mange pas avant le coucher du soleil», explique-t-il.

Il trouve que le jeûne devient plus facile quand la plupart des restaurants sont fermés pendant la journée, comme au Royaume.

«Je passe désormais plus de temps avec mes amis parce que nous avons pris l'habitude de rompre le jeûne ensemble. C’est vraiment extraordinaire !»

Bien qu'ils aient des croyances religieuses différentes, de nombreux expatriés ont tissé des liens et se sont fait des amitiés durables avec les musulmans locaux vivant dans le Royaume. Ces amitiés fructueuses se sont traduites par le partage et le fusionnement des cultures et des coutumes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com