Le gouvernement du Yémen propose un bureau des passeports à Sanaa

Des voyageurs sortent de l'aéroport à leur arrivée à Sanaa, Yémen, 24 avril 2022. (Reuters)
Des voyageurs sortent de l'aéroport à leur arrivée à Sanaa, Yémen, 24 avril 2022. (Reuters)
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Publié le Jeudi 28 avril 2022

Le gouvernement du Yémen propose un bureau des passeports à Sanaa

  • Le gouvernement a accusé les Houthis de tenter de fournir de faux passeports à des experts militaires et des combattants du Liban et d'Iran
  • «Si les Houthis acceptent cette offre, le bureau pourrait être pleinement opérationnel dans dix jours»

AL-MUKALLA: Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a proposé mercredi d'ouvrir des bureaux officiels de délivrance de passeports à Sanaa et dans d'autres régions contrôlées par les Houthis afin que les citoyens puissent avoir accès à des documents de voyage, une mesure qui, selon lui, pourrait mettre fin à l'impasse concernant les vols commerciaux en provenance du territoire contrôlé par le groupe militant.

Le premier vol commercial qui devait décoller dimanche de l'aéroport de Sanaa à destination d'Amman a été reporté sine die après que les Houthis, soutenus par l'Iran, y ont ajouté des dizaines de passagers munis de passeports non autorisés.

Le gouvernement a accusé les Houthis de tenter de fournir de faux passeports à des experts militaires et à des combattants du Liban et d'Iran, afin qu'ils puissent quitter le pays. Les Houthis ont refusé d'autoriser les cent quatre passagers de l'avion à quitter Sanaa, et ils ont insisté pour inclure soixante personnes munies de documents délivrés dans leurs territoires.

Pour sortir de l'impasse, Moammar al-Eryani, ministre yéménite de l'Information, de la Culture et du Tourisme, a proposé que son gouvernement ouvre un nouveau bureau des passeports à l'aéroport de Sanaa, en coordination avec le bureau de l'émissaire des Nations unies pour le Yémen.

«Si les Houthis acceptent cette offre, le bureau pourrait être pleinement opérationnel dans dix jours», a déclaré le ministre yéménite. Le gouvernement mettra également en place des stands, dans les zones qu'il contrôle, dédiés aux personnes originaires du territoire des Houthis qui souhaitent obtenir des documents de voyage.

M. Al-Eryani a exhorté les Houthis à autoriser les passagers munis de documents officiels à prendre l'avion de l'aéroport de Sanaa à Amman, promettant d'aider ceux en possession de passeports émis par les Houthis à en obtenir de nouveaux délivrés par le gouvernement.

Les Houthis ont rejeté cette offre et accusé leurs adversaires de violer la loi yéménite et l'accord négocié par les Nations unies.

Hussein al-Ezzi, un responsable houthi, a déclaré que les lois du pays donnent aux citoyens «le droit d'obtenir un document de voyage de n'importe quelle province» du Yémen, y compris des zones sous leur contrôle.

Mais les responsables gouvernementaux affirment que la délivrance de passeports relève de l’autorité de l'administration légitime.

Le report du premier vol commercial a suscité l'indignation de milliers de Yéménites en quête d'une aide médicale, et a incité l'émissaire des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à organiser une réunion entre les parties afin de trouver une solution.

Dans le cadre de la trêve de deux mois négociée par l'Organisation des nations unies (ONU) et entrée en vigueur le 2 avril, la compagnie nationale yéménite, Yemenia, assurera deux vols hebdomadaires entre l'aéroport de Sanaa et Amman ainsi que Le Caire, tandis qu'au moins dix-huit navires transportant du carburant seront autorisés à entrer dans le port maritime de Hodeïda. Les Houthis et l'armée yéménite étaient convenus de cesser les combats sur tous les fronts et d'ouvrir les routes dans les provinces, notamment en levant le siège de Taïz imposé par les Houthis.

Cependant, les Houthis ont violé à plusieurs reprises l'accord de cessez-le-feu en continuant à mobiliser des forces et à attaquer la ville de Marib, tout en ordonnant à certains de leurs partisans de mener des raids à Taïz.

Mercredi, un comité gouvernemental formé par le Conseil présidentiel pour gérer le siège de Taïz par les Houthis, qui dure depuis sept ans, a demandé à l'envoyé des Nations unies d'ordonner aux Houthis d'ouvrir les routes principales qui relient la ville densément peuplée à Sanaa, Hodeïda et Aden, et de remettre des cartes indiquant l'emplacement des mines terrestres.

«En tant que comité approuvé par le gouvernement légitime, nous vous demandons d'ordonner à l'autre partie (la milice houthie) qui assiège la province de Taïz d'ouvrir rapidement toutes les routes principales menant à la ville de Taïz et de la relier aux autres provinces», a déclaré le comité dans une lettre adressée au bureau de l'émissaire.

Par ailleurs, les médias locaux ont rapporté qu'au moins quatre personnes ont été tuées par les pluies torrentielles et les inondations qui ont frappé certaines parties du Yémen au cours des dernières quarante-huit heures. Khaled al-Shajani, directeur adjoint du bureau de Marib chargé d'aider les personnes déplacées, a déclaré qu'au moins vingt familles dormaient dans la rue après que les inondations ont emporté leurs tentes.

Les fortes pluies ont également partiellement détruit les tentes et gâché les réserves alimentaires de près de quarante autres familles, a déclaré le responsable yéménite.

Le Centre météorologique national du Yémen a indiqué mercredi que de fortes pluies et des orages étaient attendus, et il a mis en garde la population contre la traversée de zones inondées et la conduite dans des conditions de faible visibilité.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.