CASABLANCA: La guerre en Ukraine, provoquée par la Russie, continue de faire des dégâts sur l’économie internationale. Après les pénuries de gaz ou de céréales, cette fois, c’est l’huile de tournesol qui est touchée.
En effet, l'Ukraine représente 50% des exportations mondiales d'huile de tournesol, et dans ce contexte, les chaînes d’approvisionnement sont complètement perturbées. Chips, sardines, pâtes à tarte, sauces, vinaigrettes, plats cuisinés, frites, petits pots pour bébé, nuggets, gâteaux, biscuits… l’huile de tournesol est essentielle pour toute une panoplie de produits consommés au quotidien.
En France, la pénurie a été annoncée dès début avril. C’est pourquoi mardi, l'État a autorisé pour six mois maximum les fabricants de margarine, de chips et de sauces à remplacer l'huile de tournesol sans changer leur emballage, en raison de difficultés d'approvisionnement.
Les industriels disposeront d’une période de six mois pour modifier leur emballage – c'est actuellement le délai nécessaire pour faire imprimer de nouveaux emballages, selon Bercy –, mais devront au cours des deux prochains mois signaler sur l'emballage qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.
En cas d'ajout de produits allergènes ou dans l'hypothèse où l'emballage comporte des informations qui ne seraient plus vraies, comme les mentions «100% bio» ou «sans huile de palme» par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit en revanche être immédiate.
L'ensemble des modifications de recettes ayant fait l'objet d'une dérogation seront référencées sur un site de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l'Économie. Cet organisme sera en outre chargé de contrôler le respect des règles fixées par le gouvernement dans les prochains mois.
(Avec AFP)