L'Allemagne va autoriser la livraison de blindés à l'Ukraine

Des blindés Gepard 1A2 de l'armée allemande. (Photo, https://en.wikipedia.org)
Des blindés Gepard 1A2 de l'armée allemande. (Photo, https://en.wikipedia.org)
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Publié le Mardi 26 avril 2022

L'Allemagne va autoriser la livraison de blindés à l'Ukraine

  • Ces blindés, spécialisés dans la défense anti-aérienne, proviendront des stocks de l'industrie allemande de la défense et non des réserves, limitées, de l'armée allemande
  • La France a d'ores et déjà annoncé qu'elle envoyait des canons Caesar d'une portée de 40 kilomètres et le Royaume Uni a donné des missiles anti-aériens Starstreak et des blindés

BERLIN: L'Allemagne va autoriser la livraison à l'Ukraine de blindés de type "Guepard", a annoncé mardi la ministre de la Défense, ce qui constitue un tournant majeur dans la politique prudente suivie jusqu'ici par Berlin dans son soutien militaire à Kiev.


"Nous avons décidé que l'Allemagne allait livrer des chars antiaériens Guepard à l'Ukraine", selon des déclarations de la ministre Christine Lambrecht à l'ouverture d'une réunion avec ses homologues occidentaux sur la base militaire américaine de Ramstein, dans l'Ouest de l'Allemagne


Le nombre de blindés, spécialisés dans la défense anti-aérienne, n'a pas été précisé. Ces véhicules proviendront des stocks de l'industrie allemande de la défense et non des réserves, limitées, de l'armée allemande.


Une quarantaine de pays se réunissent mardi sur la base de Ramstein, à l'invitation des Etats-Unis, pour renforcer la défense de l'Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, "peut gagner" face à la Russie si on lui en donne les moyens.


La France a d'ores et déjà annoncé qu'elle envoyait des canons Caesar d'une portée de 40 kilomètres et le Royaume Uni a donné des missiles anti-aériens Starstreak et des blindés.

Pression parlementaire 
Le chancelier allemand Olaf Scholz est de son côté sévèrement mis en cause par ses voisins d'Europe centrale et de la Baltique pour son refus de livrer des armes lourdes réclamées par l'Ukraine. Ces critiques y voient en partie la continuité d'un tropisme pro-russe de son parti social-démocrate, le SPD.


En Allemagne même, le débat politique était vif ces dernières semaines, y compris au sein de la coalition gouvernementale où les Verts et libéraux jugent insuffisant le soutien apporté à Kiev et exhortent le chef de l'exécutif à autoriser la livraison de matériel offensif, notamment des véhicules blindés. 


Les groupes parlementaires des trois partis au pouvoir se sont ainsi entendus mardi pour demander au gouvernement d'Olaf Scholz de livrer des armes lourdes à l'Ukraine, selon un projet de motion au Bundestag consulté par l'AFP.


Les groupes du SPD, des Verts et du FDP vont demander cette semaine au gouvernement de "poursuivre et, si possible, d'accélérer la livraison de l'équipement nécessaire à l'Ukraine et d'étendre également la livraison aux armes lourdes et aux systèmes complexes, par exemple dans le cadre de l'échange circulaire" impliquant d'autres pays européens, selon ce projet de motion.


Les formations plaident aussi pour que les soldats ukrainiens soient formés en Allemagne et dans d'autres pays de l'Otan à l'utilisation des systèmes livrés.


"Dans un premier temps, nous avons fourni à l'Ukraine de grandes quantités d'armes provenant des stocks de l'armée allemande, comme des bazookas et des missiles antiaériens", a déclaré Mme Lambrecht sur la base de Ramstein.

L'Allemagne «paie»
"Nous devons cependant constater que les capacités de la Bundeswehr (l'armée allemande) sont limitées", après des "décennies d'économies", a-t-elle admis.


Le principe désormais, a expliqué Mme Lambrecht, est que l'Ukraine "passe commande" auprès des groupes industriels et que "l'Allemagne paie". Les fonds destinés à l'amélioration des capacités militaires ukrainiennes vont ainsi être portés à deux milliards d'euros, a confirmé la ministre.


L'Allemagne avait aussi annoncé la semaine dernière qu'elle allait livrer des chars à la Slovénie afin que ce pays d'ex-Yougoslavie puisse transférer ses propres blindés de fabrication soviétique à l'Ukraine. Ce type d'échange circulaire pourrait être discuté avec d'autres pays d'Europe de l'Est.


Le chancelier Scholz a jusqu'ici justifié sa politique prudente en matière d'armements lourds par le souci d'éviter une confrontation directe entre l'Otan et la Russie, puissance nucléaire.


"L'Allemagne a été critiquée. Mais les chiffres disent autre chose", a plaidé Mme Lambrecht mardi matin, rappelant notamment les investissements massifs dans la défense annoncée par l'Allemagne fin février. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.