PARIS: La France a une nouvelle fois appelé les responsables libanais à s'entendre pour former un gouvernement, leur enjoignant de « faire enfin le choix du relèvement plutôt que de la paralysie et du chaos ».
« La formation d’un gouvernement de mission capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires continue à prendre du retard, malgré les engagements réaffirmés par l’ensemble des forces politiques libanaises », a estimé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« C’est à ces dernières, et à elles seules, que revient la responsabilité de ce blocage prolongé, qui empêche toute réponse aux attentes exprimées par la population libanaise », poursuit le communiqué, qui souligne que Paris est « prête à accompagner le Liban sur la voie des réformes, seule à même de permettre la mobilisation de la communauté internationale ».
« Il revient pour cela aux responsables libanais de faire enfin le choix du relèvement plutôt que de la paralysie et du chaos. C’est l’intérêt supérieur du Liban et du peuple libanais qui l’exige », ajoute-t-il.
Le Liban doit désigner un nouveau Premier ministre, après une première tentative avortée de former un gouvernement d' « indépendants », réclamé par la rue et la communauté internationale.
Après des semaines de négociations, le Premier ministre Moustapha Adib, désigné fin août, a jeté l'éponge le 26 septembre, faute de consensus national.
Ce cabinet devait mettre en place des réformes indispensables au déblocage d'une aide internationale dans un délai de deux semaines, annoncé par le président français Emmanuel Macron lors de sa visite début septembre au Liban.
Ce délai manqué, dans un pays multiconfessionnel habitué à d'interminables marchandages entre les partis au pouvoir accusés de corruption par la rue, a suscité l'ire du président français qui a fustigé une « trahison collective » lors d'un discours tenu le lendemain de la démission de M. Adib.