Journée mondiale contre le paludisme : l'OMS appelle à investir et à innover

Des étudiants tiennent des pancartes lors d'un événement pour marquer la Journée mondiale contre le paludisme (la malaria) dans un hôpital gouvernemental à la périphérie d'Amritsar, le 25 avril 2022. (Photo, AFP)
Des étudiants tiennent des pancartes lors d'un événement pour marquer la Journée mondiale contre le paludisme (la malaria) dans un hôpital gouvernemental à la périphérie d'Amritsar, le 25 avril 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 25 avril 2022

Journée mondiale contre le paludisme : l'OMS appelle à investir et à innover

Des étudiants tiennent des pancartes lors d'un événement pour marquer la Journée mondiale contre le paludisme (la malaria) dans un hôpital gouvernemental à la périphérie d'Amritsar, le 25 avril 2022. (Photo, AFP)
  • Selon un programme pilote, un vaccin du groupe pharmaceutique britannique GSK, le «RTS,S», réduit considérablement les cas graves et mortels de paludisme
  • En 2020, le paludisme a affecté 241 millions de personnes et causé 627 000 décès dans 85 pays, en grande majorité des enfants de moins de 5 ans vivant en Afrique

MONTRÉAL: À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi comme thème «Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies». 

Causé par un parasite transmis par les moustiques, le paludisme est bel et bien d’une maladie des pauvres, qui affecte en très grande majorité les populations les plus éloignées des systèmes de santé et particulièrement les enfants.  

L'OMS exhorte les instances des secteur politique et économique, ainsi que le monde de la recherche à investir et à innover pour trouver de nouvelles approches radicales de lutte contre le paludisme. Cette maladie constitue en effet un fardeau économique et social pour les communautés les plus vulnérables, notamment en Afrique subsaharienne, et les groupes à haut risque, notamment les populations migrantes et mobiles. 

«Au début de ma carrière, lorsque j’étais chercheur sur le paludisme, je rêvais du jour où nous aurions un vaccin efficace contre cette maladie aux conséquences effroyables», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.  

Un vaccin recommandé par l'OMS 

Un vaccin mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, le «RTS,S», cible la plus menaçante des espèces de Plasmodium, le Plasmodium falciparum.  

Après des essais favorables menés depuis le printemps 2019 au Malawi, au Ghana et au Kenya – où plus d'un million d'enfants ont reçu au moins une dose de ce vaccin –, l'OMS a recommandé en octobre 2021 son déploiement massif chez les enfants en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque.  

Ce programme pilote de vaccination a démontré que le vaccin «RTS,S» était sans danger, qu’il pouvait être administré et  réduisait considérablement les cas graves et mortels de paludisme. 

Plus de 155 millions de dollars (environ 144,7 millions d’euros) ont été mobilisés par l'Alliance du vaccin (Gavi) pour permettre la livraison de ces vaccins, a précisé l'organisation. 

D'autres vaccins pourraient voir le jour dans les années à venir, notamment l'un développé par l'université d'Oxford, Matrix-M, qui, dans des essais, a démontré une efficacité très élevée. Enfin, Moderna veut également faire progresser le développement de vaccins ciblant le paludisme. 

«Ce vaccin ne constitue pas seulement une percée scientifique; il change la vie des familles de part et d’autre du continent africain, et témoigne de la puissance de la science et de l’innovation pour la santé. Malgré cela, il est urgent de mettre au point des outils plus nombreux et plus performants pour sauver des vies et atteindre l’objectif d’un monde sans paludisme», a affirmé le directeur général de l’OMS.  

Cinq éléments clés pour lutter contre le paludisme

  1. Le réchauffement de la planète: les changements climatiques entraînent notamment la hausse des inondations et favorisent l’émergence des moustiques vecteurs de paludisme.  
  2. La résistance des moustiques aux insecticides: selon l’OMS, la moitié de la population africaine possède une moustiquaire. Mais leur efficacité est en train de diminuer, car le moustique s’adapte aux insecticides.  
  3. La chimioprévention: elle consiste à distribuer ponctuellement des traitements antipaludéens à certains groupes de population.  
  4. Les traitements antipaludéens: ils ont permis une baisse spectaculaire des cas de paludisme ainsi qu’une amélioration de l’observance du traitement complet. Mais on commence à documenter des cas de résistance à cette molécule. Et aucun candidat n’est susceptible de la remplacer avant plusieurs années.  
  5. Le vaccin: véritable graal de la lutte contre la maladie, un vaccin efficace reste pour l’heure hors de portée.

Le paludisme dans le monde 

En 2020, le paludisme, aussi appelé malaria, a affecté 241 millions de personnes et causé 627 000 décès dans 85 pays, selon les estimations. Environ 80% des décès ont été enregistrés chez des enfants de moins de 5 ans vivant dans la région africaine de l’OMS. 

Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12 mois, en raison surtout de «perturbations» dans l'accès aux soins liées à la pandémie de Covid-19.  

En juin 2021, la maladie a été déclarée officiellement éradiquée en Chine après quatre ans sans aucun cas autochtone, alors que ce pays enregistrait 30 millions de cas par an dans les années 1940. Actuellement, beaucoup de pays sont touchés par la maladie, plus spécifiquement l’Afrique du Sud, le Bangladesh, le Bénin, le Burkina Faso, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Mali, le Rwanda, la Tanzanie, et le Madagascar. 

Les espèces de parasites  

Le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, puis par des cycles de frissons, de la fièvre et des sueurs. Au total, cinq espèces de parasites du genre Plasmodium, tous transmis par les piqûres de moustiques, sont responsables de cette maladie. 

Le Plasmodium falciparum est l'espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Il est présent dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.