En Slovénie, un nouveau venu en politique en passe de renverser le controversé Jansa

Le chef de Gibanje Svoboda (Mouvement pour la liberté) Robert Golob (à l'écran) assiste au dernier débat télévisé à Ljubljana le 22 avril 2022, avant les élections législatives slovènes qui auront lieu le 24 avril 2022 (Photo, AFP).
Le chef de Gibanje Svoboda (Mouvement pour la liberté) Robert Golob (à l'écran) assiste au dernier débat télévisé à Ljubljana le 22 avril 2022, avant les élections législatives slovènes qui auront lieu le 24 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

En Slovénie, un nouveau venu en politique en passe de renverser le controversé Jansa

LJUBLJANA: Un candidat libéral nouveau venu en politique est arrivé en tête des législatives slovènes dimanche, selon un sondage sortie des urnes, loin devant le controversé Premier ministre Janez Jansa. 

Robert Golob, ex-entrepreneur dans l'énergie solaire de 55 ans, était donné cette semaine au coude-à-coude, voire avec une légère avance, mais aucune estimation n'avait prédit un tel écart entre les deux candidats.

Le Mouvement de la liberté (GS) est crédité de 35,8% des voix, contre 22,5% pour le Parti démocratique slovène (SDS) de M. Jansa, 63 ans, d'après les chiffres publiés à la fermeture des bureaux de vote par la chaîne privée Pop TV.

"C'est un peu une surprise", a réagi devant la presse le vice-président de GS, Urska Klakocar Zupancic, saluant une victoire pour "la démocratie".

Dans le camp adverse, le ministre de l'Intérieur Ales Hojs a dit préférer attendre "le décompte officiel des résultats".

Les électeurs se sont pressés aux urnes tout au long de la journée pour élire, lors de ce scrutin à un tour, leurs députés dans ce pays de 2 millions d'habitants, sur fond de fronde de la société civile contre l'action du gouvernement contestée depuis des mois par des manifestations.

"Ce sont les élections les plus importantes depuis l'indépendance" en 1991 de cette nation issue de l'ex-Yougoslavie, avait assuré Jansa Jenull, un des chefs de file du mouvement de protestation.

A 16H00 (14H00 GMT), le taux de participation s'élevait à 49,3%, soit près de 15 points de plus qu'en 2018 à la même heure (34,4%), selon la Commission électorale. Il faut ajouter à ces bulletins les votes par anticipation.

Choc des visions 

"Je ne pense pas que la situation soit si mauvaise mais j'ai le sentiment que la démocratie a subi des assauts depuis deux ans", commentait après avoir voté une retraitée, Marija, qui n'a pas voulu donner son nom de famille.

"Il y a eu tellement de manifestations, il est évident que la plupart des gens ne sont pas satisfaits", soulignait Sara Rigler, étudiante en psychologie de 21 ans, dans la capitale Ljubljana. 

Le gouvernement "s'est livré à des atteintes répétées à l'État de droit et aux institutions démocratiques", relève l'influente ONG américaine Freedom House dans son rapport annuel publié cette semaine, citant "les attaques" contre l'appareil judiciaire et les médias.

Admirateur assumé de l'ancien président américain Donald Trump et allié de l'ultra-conservateur hongrois Viktor Orban, Janez Jansa a privé pendant des mois de fonds publics l'agence de presse nationale STA, jugée trop critique.

Face aux avertissements de la Commission européenne, il a étrillé des "bureaucrates surpayés", multipliant les passes d'armes avec Bruxelles tout en ignorant la fronde de la rue.

Interrogé par l'AFP, Uros Esih, commentateur politique du grand quotidien Delo, voit dans ce scrutin "un combat entre les forces libérales et illibérales".

"Auparavant perçu comme un modèle en Europe de l'Est", le petit pays alpin est devenu "un des plus grands trublions, avec des libertés qui se restreignent", selon l'analyste Valdo Miheljak.

«Excellent travail»

M. Golob, isolé pour cause de contamination au Covid-19, a promis de son côté de renouer avec la "normalité".

Outre les 26 sièges qui lui semblent assurés, il peut compter sur le soutien de plusieurs formations du centre-gauche pour réunir une majorité au sein du Parlement de 90 sièges.

Si les résultats se confirment, ce serait une lourde défaite pour M. Jansa. 

En votant dimanche matin, cravate jaune et bleue aux couleurs de l'Ukraine, il avait exprimé son souhait "de poursuivre sur la voie" empruntée depuis mars 2020, date de son retour au gouvernement après deux mandats par le passé. 

Si dans la Hongrie voisine, la campagne des récentes législatives a été dominée par la guerre en Ukraine, elle n'a pas influé sur les débats en Slovénie, où les différents partis s'accordent tous sur un soutien à Kiev.

Janez Jansa, farouchement antirusse, s'est rendu mi-mars sur place avec ses homologues polonais et tchèque, première visite de dirigeants étrangers dans la capitale ukrainienne assiégée.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.