Ukraine: des responsables américains attendus en Ukraine, après deux mois de guerre

Des secouristes ukrainiens transportent une femme hors d'un bâtiment endommagé à Odessa le 23 avril 2022, après une frappe de missile russe signalée. (Photo, AFP)
Des secouristes ukrainiens transportent une femme hors d'un bâtiment endommagé à Odessa le 23 avril 2022, après une frappe de missile russe signalée. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

Ukraine: des responsables américains attendus en Ukraine, après deux mois de guerre

Des secouristes ukrainiens transportent une femme hors d'un bâtiment endommagé à Odessa le 23 avril 2022, après une frappe de missile russe signalée. (Photo, AFP)
  • La venue à Kiev du secrétaire d'Etat Antony Blinken et du ministre de la Défense Lloyd Austin est la première de dirigeants américains depuis le début du conflit le 24 février
  • Les forces russes assiègent et bombardent toujours des unités retranchées dans l'usine, selon le ministère ukrainien de la Défense dimanche sur Telegram

KIEV : Les chefs de la diplomatie et de la défense des Etats-Unis sont attendus dimanche à Kiev, deux mois exactement après le début de l'invasion russe de l'Ukraine et alors que le pays célèbre tristement la Pâques orthodoxe. 

La venue à Kiev du secrétaire d'Etat Antony Blinken et du ministre de la Défense Lloyd Austin - dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé samedi qu'ils venaient discuter notamment des livraisons d'armes américaines à l'Ukraine - est la première de dirigeants américains depuis le début du conflit le 24 février. Elle intervient après celles de plusieurs dirigeants européens ces dernières semaines. 

« Sauvez tous les Ukrainiens! » a lancé dimanche M. Zelensky dans un message pour la fête de Pâques. Il en a appelé au jugement de Dieu, énumérant une longue liste de localités, dont Boutcha, Irpin et Borodianka, où Kiev accuse les forces russes d'avoir commis des atrocités contre des civils. 

« Nos coeurs sont remplis d'une colère ardente, nos âmes sont remplies d'une haine ardente pour les envahisseurs et tout ce qu'ils ont fait », a-t-il poursuivi. « Ne laissez pas la rage nous détruire de l'intérieur (...). Transformez là en force bénéfique pour défaire les forces du mal ». 

La visite de MM. Blinken et Austin intervient alors que de violents combats se poursuivent dans l'Est et le Sud de l'Ukraine, assombrissant les cérémonies de la principale fête chrétienne, pour laquelle de multiples appels à une trêve avaient été lancés en vain. Le pape François a renouvelé dimanche son appel à une trêve des combats et à l'arrêt des attaques contre « des populations épuisées ». 

Dans la petite église de Lyman (Est), sous le feu régulier des obus russes, une cinquantaine de civils se sont regroupés dès l'aube alors que le grondement de l'artillerie se faisait entendre. 

Trêve « immédiate » à Marioupol  

« Si nous faisons les mauvais choix, les ténèbres nous ruineront, comme les ténèbres nous détruisent pendant cette guerre », a déclamé le prêtre dans son sermon. 

Au lendemain de l'échec à Marioupol d'une nouvelle tentative d'évacuation de civils par les autorités ukrainiennes, qui ont incriminé les Russes, l'ONU a appelé à une trêve « immédiate » dans ce port stratégique de la mer d'Azov presque entièrement contrôlé par l'armée russe, afin de permettre l'évacuation de quelque 100 000 civils encore coincés dans ce port assiégé depuis début mars. 

« Ils doivent être autorisés à évacuer maintenant, aujourd'hui. Demain ce sera trop tard », selon son coordinateur en Ukraine, Amin Awad. 

« Chaque jour, chaque heure qui passe a un coût humain terrible », a déploré le Comité international de la Croix-Rouge, réclamant urgemment « un accès immédiat et sans entrave » pour « permettre le passage volontaire et en sécurité de milliers de civils et de centaines de blessés hors de la ville, y compris dans la zone de l'usine Azovstal », ultime poche de résistance des combattants ukrainiens. 

Les forces russes assiègent et bombardent toujours des unités retranchées dans l'usine, selon le ministère ukrainien de la Défense dimanche sur Telegram. 

Le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak a relayé sur Twitter les appels de M. Zelensky à une trêve et « un corridor humanitaire pour les civils » à Marioupol. Il a à nouveau proposé des négociations « pour prendre ou échanger » des soldats, proposition ignorée par Moscou jusqu'ici.  

Négociations au point mort 

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est dite « extrêmement inquiète » suite à l'arrestation dans les territoires ukrainiens séparatistes pro-russes de membres de sa mission d'observation du cessez-le-feu de 2014, faisant suite au conflit qui avait éclaté entre ces régions et Kiev après l'annexion russe de la Crimée. 

L'OSCE avait évacué plusieurs centaines d'observateurs de dizaines de pays dès le début de l'invasion russe. Mais restaient sur place des employés ukrainiens, dont « un certain nombre sont détenus à Donetsk et Lougansk », a déploré l'OSCE dans un tweet, disant « utiliser tous les canaux disponibles pour faciliter leur libération ». 

Les négociations de paix restent au point mort, alors que les combats continuent à faire rage dans l'est et le sud de l'Ukraine. 

Selon l'état-major ukrainien, la ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, reste « partiellement bloquée » par les forces russes qui continuent de bombarder. 

Dans le bassin du Donbass (Est), formé des régions de Donetsk et de Lougansk, les troupes russes ont « intensifié leurs offensives » dans trois directions, selon l'état-major ukrainien: Severodonetsk, capitale de facto de la région de Lougansk sous contrôle ukrainien, Popasna, une cinquantaine de kilomètres plus au sud, et Kourakhikva, proche de Donetsk. 

A Koroviy Iar, localité du nord du Donbass où les Russes ont pris position depuis samedi, des combats se déroulaient à l'entrée du village, a constaté l'AFP. Des chars et des blindés ukrainiens renforçaient la contre-offensive et couvraient une tentative d'évacuation de 30 civils. 

Sur le front Sud, dans la zone entre les régions de Kherson, en grande partie sous contrôle russe, et de Mykolaïv, l'armée ukrainienne n'a pas fait part de changements notables. La veille, Kiev avait fait état d'une poussée des forces russes dans le Nord de la région de Zaporojjia, dont elles tiennent la partie Sud bordant la mer d'Azov. 

Un site sur les échecs bloqué en Russie 

L'armée russe a de son côté indiqué dimanche avoir mené des frappes de missiles contre neuf cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions au sud de la région de Kharkiv. 

Moscou a aussi dit avoir mené des frappes aériennes contre 26 cibles, et 423 frappes d’artillerie, sans préciser de lieux. 

En Russie, toute voix contestant la guerre continue à être étouffée. Le site populaire sur les échecs Chess.com y a ainsi été bloqué à la demande du Parquet général russe après la publication de deux articles sur la situation en Ukraine qualifiés de « fausses informations », selon une liste disponible dimanche sur le site du gendarme russe des télécoms Roskomnadzor. 

Sur le front diplomatique, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devrait évoquer la neutralité affichée par New Delhi sur la guerre en Ukraine lors d'une visite entamée dimanche en Inde, où elle rencontrera lundi le Premier ministre Narendra Modi. 

Quant au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, il est attendu lundi en Turquie, pays qui tente de jouer les médiateurs dans le conflit en Ukraine, avant de se rendre à Moscou puis à Kiev. Une chronologie « erronée » selon le président Zelensky, qui estime qu'il aurait dû aller à Kiev d'abord. 

Le nombre de réfugiés ayant fui l'Ukraine depuis l'invasion russe approche des 5,2 millions, selon l'ONU. Plus de 7,7 millions de personnes ont aussi quitté leur foyer mais se trouvent toujours en Ukraine. 


Israël devant la CIJ pour se défendre d'accusations de « génocide »

Dans un arrêt en janvier, la CIJ a ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. (AFP)
Dans un arrêt en janvier, la CIJ a ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Pretoria a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah
  • Israël a précédemment souligné son engagement "inébranlable" envers le droit international et qualifié l'affaire de l'Afrique du Sud de "totalement infondée" et "moralement répugnante"

LA HAYE: Israël va répondre vendredi devant la plus haute juridiction de l'ONU aux allégations de l'Afrique du Sud selon lesquelles il aurait intensifié une campagne "génocidaire" avec son opération militaire à Rafah.

Pretoria a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, d'enjoindre à Israël de cesser son incursion à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, essentielle selon Israël pour éliminer les militants du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Israël a précédemment souligné son engagement "inébranlable" envers le droit international et qualifié l'affaire de l'Afrique du Sud de "totalement infondée" et "moralement répugnante".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a juré d'anéantir le Hamas, est déterminé à lancer une offensive terrestre d'envergure à Rafah, où sont retranchés selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.

Israël a annoncé jeudi que son armée allait "intensifier" ses opérations au sol à Rafah, malgré les mises en garde internationales contre une offensive d'envergure dans cette ville surpeuplée du territoire palestinien.

Les avocats de Pretoria ont déclaré jeudi devant la CIJ que "le génocide" commis par Israël "a atteint un niveau horrible", évoquant notamment des fosses communes, des actes de torture et un blocage de l'aide humanitaire.

"L’Afrique du Sud avait espéré, lors de notre dernière comparution devant cette cour, mettre un terme à ce processus génocidaire afin de préserver la Palestine et son peuple", a déclaré Vusimuzi Madonsela, le représentant de Pretoria.

"Au lieu de cela, le génocide d'Israël s’est poursuivi à un rythme soutenu et vient d’atteindre un nouveau et horrible niveau", a-t-il ajouté.

Nouvelles mesures 

Dans un arrêt en janvier, la CIJ a ordonné à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir tout acte de génocide et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Mais la cour n'est pas allée jusqu'à ordonner un cessez-le-feu. Or pour Pretoria, l'évolution de la situation sur le terrain – notamment l'opération à Rafah – nécessite une nouvelle ordonnance de la CIJ.

L'opération israélienne à Rafah "est la dernière étape de la destruction de Gaza et de son peuple palestinien", a déclaré Vaughan Lowe, un avocat de l'Afrique du Sud.

"C'est Rafah qui a amené l'Afrique du Sud devant la cour. Mais ce sont tous les Palestiniens en tant que groupe national, ethnique et racial qui ont besoin de la protection contre le génocide que la cour peut ordonner", a-t-il ajouté.

Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre Etats, sont juridiquement contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire respecter.

Pretoria demande à la CIJ trois nouvelles mesures d'urgence en attendant qu'elle se prononce sur le fond de l'affaire, l'accusation selon laquelle Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948.

L'Afrique du Sud souhaite que la cour ordonne à Israël de cesser "immédiatement" toutes les opérations militaires à Gaza, y compris à Rafah, de permettre l'accès humanitaire et de rendre compte des mesures prises dans l'exécution de ces ordonnances.


Plus d'un tiers des zones humides de Méditerrannée menacées par la montée des eaux

Plus d'un tiers des zones humides du bassin méditerranéen sont menacées par les risques de submersion marine causés par le réchauffement climatique, qui risque de détruire un habitat précieux pour les oiseaux côtiers, alerte vendredi une étude scientifique. (AFP).
Plus d'un tiers des zones humides du bassin méditerranéen sont menacées par les risques de submersion marine causés par le réchauffement climatique, qui risque de détruire un habitat précieux pour les oiseaux côtiers, alerte vendredi une étude scientifique. (AFP).
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  • Les zones humides côtières figurent parmi les zones les plus menacées par le réchauffement climatique: en raison de la montée des eaux,
  • Le parc naturel régional de Camargue, plus grande zone humide française, "pourrait par exemple subir la submersion d'une surface de terre équivalente à quatre fois la superficie de Paris"

PARIS: Plus d'un tiers des zones humides du bassin méditerranéen sont menacées par les risques de submersion marine causés par le réchauffement climatique, qui risque de détruire un habitat précieux pour les oiseaux côtiers, alerte vendredi une étude scientifique.

Les zones humides côtières figurent parmi les zones les plus menacées par le réchauffement climatique: en raison de la montée des eaux, plus de la moitié d'entre elles dans le monde pourraient disparaître sous les eaux d'ici 2100, ont déjà montré de précédentes études.

Cette nouvelle étude, parue dans la revue Conservation Biology, a modélisé les futurs risques de submersion en fonction des différents scénarios du Giec (le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU) sur 938 sites côtiers du pourtour méditerranéen.

Elle révèle que 34,4% de ces sites, soit 320 zones humides côtières, sont menacées de disparition d'ici à 2100 par la hausse du niveau de la mer, même dans les scénarios climatiques les plus optimistes (avec un réchauffement de +1,8 degré).

Dans les scénarios pessimistes (jusqu'à +4,4 degrés), ce chiffre pourrait monter à 495, soit plus de la moitié.

Le parc naturel régional de Camargue, plus grande zone humide française, "pourrait par exemple subir la submersion d'une surface de terre équivalente à quatre fois la superficie de Paris", indique un communiqué du Museum national d'histoire naturelle, qui a participé à l'étude avec l'Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes de la Tour du Valat.

Parmi ces zones menacées, figurent entre 54,1% et 60,7% de sites d'importance internationale pour les oiseaux d'eau, comme les flamants roses, les avocettes élégantes ou le canard chipeau, notamment lors de la période d'hivernage ou de nidification. Ces oiseaux ne disposant pas d'habitat alternatif, ces menaces pourraient "affecter négativement" leur nombre et les écosystèmes qui y sont associés.

"Ces chiffres sont sans doute sous-estimés", notent les auteurs de l'étude, soulignant que de nombreuses zones côtières, notamment en Espagne, n'ont pas été incluses et que d'autres menaces (érosion côtière, salinisation, surtourisme...) n'ont pas été prises en compte.

Pour toutes ces raisons, ils recommandent "la mise en place urgente de mesures d'adaptation" dans ces sites, comme la construction de digues mais surtout, plus efficaces à long terme, la mise en place de solutions fondées sur la nature (fixation de dunes avec de la végétation) ou encore une extension des aires protégées pour lutter notamment contre une urbanisation non maitrisée.


Inde: l'opposition fustige Modi et ses propos anti-musulmans

Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
Le Premier ministre indien et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP), Narendra Modi (Photo, AFP).
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  • M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019
  • Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril

NEW DELHI: L'opposition indienne a accusé jeudi le Premier ministre Narendra Modi de tenir des propos stigmatisant les musulmans et alimentant, en plein processus électoral, les tensions sectaires dans la plus grande démocratie du monde, constitutionnellement laïque.

M. Modi déploie "son jeu habituel consistant à diviser les hindous et les musulmans", a déclaré jeudi P. Chidambaram, ancien ministre des Finances et membre influent du Congrès, principal parti d'opposition,

"Le monde observe et analyse les déclarations du Premier ministre indien, qui ne sont pas à la gloire de l'Inde", a-t-il ajouté.

M. Modi a offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019 en jouant sur la fibre religieuse de l'électorat hindou.

Agé de 73 ans et encore très populaire dans l'ensemble du pays, le Premier ministre brigue un troisième mandat à la tête du pays.

Les analystes politiques l'ont donné vainqueur avant même les élections générales qui ont débuté le 19 avril et se déroulent en sept phases jusqu'au 1er juin.

M. Modi a présenté mardi sa candidature au siège de député de Varanasi (Bénarès), cité sacrée de l'hindouisme, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord), qu'il occupe depuis une décennie.

L'opposition et les défenseurs des droits accusent M. Modi de favoriser les hindous, majoritaires dans le pays, au détriment d'importantes minorités, dont 210 millions d'Indiens musulmans, inquiètes pour leur avenir.

M. Modi a récemment suscité l'indignation dans les rangs de l'opposition en accusant le Congrès de vouloir distribuer la "richesse nationale" aux "infiltrés", "à ceux qui ont le plus d'enfants", désignant ainsi la communauté musulmane.

L'opposition a saisi les autorités électorales qui n'ont pas sanctionné le Premier ministre. L'Inde est constitutionnellement laïque et son code électoral interdit toute campagne fondée sur des "sentiments communautaires".

Dans un entretien mardi sur la chaîne d'information continue News18, le chef du gouvernement s'est défendu d'alimenter et d'exploiter tout clivage entre hindous et musulmans.

Discrimination 

"Le jour où je commencerai à parler des hindous-musulmans sera celui où je perdrai ma capacité à mener une vie publique", a-t-il affirmé en hindi.

Le lendemain, en plein rassemblement électoral, Narendra Modi accusait le Congrès d'orchestrer un "jihad par le vote" pour que les musulmans se prononcent contre lui.

Au début de la semaine, Madhavi Latha, actrice et candidate du BJP à Hyderabad (sud), s'est autorisée, dans un bureau de vote, à vérifier que la carte électorale de musulmanes correspondait à leur identité, exigeant qu'elles ôtent leur voile.

La police de la ville a ouvert une enquête sur l'incident.

Au total, 968 millions d'Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse, soit plus que la population totale des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie réunis.