Paludisme: toujours un fléau en Afrique malgré un nouveau vaccin

Des moustiques volent dans une cage recouverte d'un filet dans un laboratoire de l'université de Stockholm, le 15 décembre 2021. (AFP).
Des moustiques volent dans une cage recouverte d'un filet dans un laboratoire de l'université de Stockholm, le 15 décembre 2021. (AFP).
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Publié le Samedi 23 avril 2022

Paludisme: toujours un fléau en Afrique malgré un nouveau vaccin

  • La malaria (autre nom du paludisme), dont c'est la journée mondiale le lundi 25 avril, a causé en 2020 le décès de 627 000 personnes dans le monde, selon l' OMS
  • Un vaccin, mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, le «RTS,S», cible la plus menaçante des espèces de Plasmodium, le P. falciparum

PARIS : Causé par un parasite transmis par les moustiques, le paludisme reste un redoutable fléau, particulièrement pour les enfants africains, malgré l'arrivée récente d'un vaccin.

La malaria (autre nom du paludisme), dont c'est la journée mondiale le lundi 25 avril, a causé en 2020 le décès de 627 000 personnes dans le monde, selon une estimation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12 mois, en raison surtout de "perturbations" dans l'accès aux soins liées à la pandémie de Covid-19.

50% de la population mondiale concernée

La moitié de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme. En 2020, 241 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde, selon l'OMS.

La Méditerranée orientale, la zone Pacifique, les Amériques et l'Asie du Sud-Est sont des zones à risque.

En juin 2021, la maladie a été déclarée officiellement éradiquée de Chine après quatre ans sans aucun cas autochtone, alors que ce pays enregistrait 30 millions de cas par an dans les années 1940.

Surtout en Afrique

L'immense majorité des cas (95%) et des décès (96%) surviennent en Afrique: cette région, où 260 000 enfants en meurent chaque année, "supporte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme", déplore l'OMS.

Un peu plus de la moitié des cas enregistrés dans le monde se produisent dans quatre pays africains: Nigeria (31,9% des cas en 2020), République démocratique du Congo (13,2%), Tanzanie (4,1%) et Mozambique (3,8%).

Enfants de moins de 5 ans

"Les enfants âgés de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme", souligne l'OMS. 

En 2020, les moins de cinq ans ont représenté 80% des décès imputables au paludisme sur le continent africain.

Cinq espèces de parasites

Maladie très ancienne, signalée dès l'Antiquité, le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, puis par des cycles de frissons, fièvre et sueurs.

Au total, cinq espèces de parasites du genre Plasmodium, tous transmis par les piqûres de moustiques, sont responsables de cette maladie.

Le Plasmodium falciparum est l'espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Il est présent dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie. 

Traitements préventifs et curatifs

Plusieurs types de traitements préventifs et curatifs existent. 

Les diagnostics et les traitements précoces réduisent l'intensité de la maladie, permettent d'éviter les décès et de limiter les transmissions.

Selon l'OMS, "le meilleur traitement disponible, en particulier pour le paludisme à Plasmodium falciparum, est une combinaison thérapeutique à base d'artémisinine".

Il existe aussi des traitements préventifs fortement conseillés pour les femmes enceintes et pour les nourrissons vivant dans les zones à risque ainsi que pour les voyageurs qui se rendent dans ces régions. 

La "lutte vectorielle" contre le moustique transmetteur est également une réponse importante contre la maladie, avec l'usage recommandé par l'OMS de moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Un vaccin recommandé par l'OMS

Un vaccin, mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, le "RTS,S", cible la plus menaçante des espèces de Plasmodium, le P. falciparum. 

Après des essais favorables menés depuis le printemps 2019 au Malawi, au Ghana et au Kenya - où plus d'un million d'enfants ont désormais reçu au moins une dose de ce vaccin -, l'OMS a recommandé en octobre 2021 son déploiement massif chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque. 

Ce programme pilote de vaccination a démontré que le vaccin "RTS,S" était sûr et "réduisait de manière substantielle les cas graves" de la maladie, a souligné l'OMS jeudi dans un communiqué.

Plus de 155 millions de dollars ont été mobilisés par l'Alliance du vaccin (Gavi) pour permettre la livraison de ces vaccins, a précisé l'organisation.

D'autres vaccins pourraient voir le jour dans les années à venir, notamment l'un développé par l'université d'Oxford, Matrix-M, qui dans des essais a montré une efficacité très élevée.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.