La mosquée d'East London sert 500 repas d’iftar par jour pendant le ramadan

ELM sert plus de 500 repas d’iftar par jour pendant le ramadan 2022, à la suite de la levée des restrictions relatives à la Covid-19 (Photo, Rehan Jamil/Mosquée d'East London).
ELM sert plus de 500 repas d’iftar par jour pendant le ramadan 2022, à la suite de la levée des restrictions relatives à la Covid-19 (Photo, Rehan Jamil/Mosquée d'East London).
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Publié le Lundi 02 mai 2022

La mosquée d'East London sert 500 repas d’iftar par jour pendant le ramadan

  • Toutes les confessions sont les bienvenues alors que les gens sont invités à «compter les bienfaits dont nous disposons»
  • La mosquée gère également une banque alimentaire mise en place au début de la pandémie de la Covid-19

LONDRES: L'une des plus grandes mosquées d'Europe sert plus de 500 repas d’iftar par jour pendant le ramadan, à la suite de la levée des restrictions relatives à la Covid-19 en Grande-Bretagne.
Après une interruption de deux ans en raison de la pandémie, les mosquées du Royaume-Uni ont repris les rassemblements communautaires d'iftar, les prières de tarawih et les programmes spéciaux du ramadan.
À la mosquée d'East London (ELM), les repas d'iftar sont cuisinés sur place et plus de 500 personnes, quelle que soit leur religion, s'assoient ensemble tous les jours pour partager un repas au coucher du soleil.

Les gens appréciant leurs repas d’iftar après une journée de jeûne à la mosquée d'East London pendant le ramadan 2022 (Rehan Jamil/Mosquée d'East London).


Tous les repas en excédent sont livrés aux refuges et centres d’accueil pour sans-abri afin d’éviter le gaspillage et de communiquer la bonne volonté pendant le mois sacré, associé à la charité, la miséricorde et la bonté.
Les repas sont financés par des dons et se composent de dattes, d'un plat principal tel que du biryani, d'une salade, d'un plat d’accompagnement, comme un morceau de poulet, ainsi que d'une bouteille d'eau.
La campagne du ramadan 2022 d'ELM est centrée sur la reconnaissance et encourage les musulmans à témoigner leur gratitude à Dieu en augmentant leurs actes caritatifs et leurs dons.
«La campagne du ramadan de cette année à la mosquée s'intitule “Comptons les bienfaits dont nous disposons”. C'est pour reconnaître à quel point nous sommes chanceux, non seulement après deux années de Covid-19 mais également au moment où d’autres personnes dans le monde sont confrontées à l'oppression et aux difficultés», a déclaré Dilowar Khan, directeur des finances et des activités bénévoles de la mosquée.

La nourriture pour les repas de l'iftar est préparée dans d'énormes marmites à la mosquée d'East London, pendant le ramadan 2022 (Rehan Jamil/Mosquée d'East London).


L'ELM, qui comprend le London Muslim Center et le Maryam Center, travaille également avec ses partenaires dans le domaine caritatif pour s'assurer que les repas d'iftar sont fournis à l'échelle internationale aux plus nécessiteux.
«La mosquée d'East London et le London Muslim Center continueront d'aider ceux qui en ont besoin tout au long du ramadan et au-delà, du mieux que nous pouvons, pour nous assurer que nous respectons les valeurs et les principes de notre foi islamique», a précisé Khan.
La mosquée gère également une banque alimentaire qu'elle a mise en place au début de la pandémie pour les personnes ayant du mal à se nourrir et à nourrir leur famille.

Des volontaires de la mosquée d'East London préparant des repas d’iftar pendant le ramadan 2022 (Rehan Jamil/Mosquée d'East London).


De nombreuses personnes à Londres se sont retrouvées au chômage alors que les mesures de confinement exerçaient une pression sur les entreprises. Depuis la levée des restrictions, la hausse des prix du carburant, l'inflation et les effets de la guerre en Ukraine signifient que de nombreuses personnes sont incapables d'échapper au cercle vicieux de la pauvreté.
La banque alimentaire d'ELM soutient plus de cent familles locales démunies.

Les gens recevant leur repas d’iftar à leur arrivée à la mosquée d’East London pendant le ramadan (Rehan Jamil/Mosquée d’East London).


«Ce chiffre a augmenté régulièrement avec une forte hausse du coût de la vie, de l'énergie et des prix des produits alimentaires», a affirmé Sufia Alam, responsable des programmes et du Maryam Center.
Pour s'assurer que les familles ont suffisamment à manger pendant le mois sacré, la mosquée «a préparé et distribué des sacs de nourriture contenant environ deux semaines de provisions et des aliments halal», a-t-elle précisé.
«Nous voulons être sûrs que les familles ne sont pas en difficulté pendant le mois du ramadan en répandant de l'amour et en nous assurant qu'elles ont suffisamment de nourriture à leur table.»

La nourriture pour les repas d'iftar est cuite dans de grandes marmites à la mosquée d'East London pendant le ramadan (Rehan Jamil/ Mosquée d’East London).


Alam a déclaré que la mosquée était ouverte à tous et qu’elle essayait de venir en aide à tous ceux qui en avaient besoin.
«La mosquée continue de soutenir plus de deux cents familles de réfugiés vivant dans le quartier de Tower Hamlets, avec de la nourriture et des vêtements», a-t-elle indiqué.
«Nous avons également aidé des personnes qui se sont retrouvées bloquées dans différentes parties du pays sans produits de première nécessité. Nous ne refusons personne et essayons d'aider tout le monde.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.


Lutte contre l'immigration clandestine : plus de 40 pays réunis à Londres

Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
Des sauveteurs britanniques aident une vingtaine de migrants sur un bateau semi-rigide essayant de traverser la Manche depuis la France (Photo, AFP).
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  • Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale.
  • Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

LONDRES : Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, accueille ce lundi à Londres les représentants d'une quarantaine de pays pour un sommet de deux jours dédié à la lutte contre l'immigration illégale, un dossier prioritaire pour Londres.

Le dirigeant travailliste, qui a pris ses fonctions en juillet dernier, a promis, comme ses prédécesseurs conservateurs, d'endiguer le phénomène des « small boats » (petits bateaux) en luttant contre les réseaux de passeurs.

Les trois premiers mois de l'année ont toutefois été marqués par un nouveau record d'arrivées, avec un total de 5 840 personnes ayant traversé la Manche à bord de ces embarcations de fortune.

Keir Starmer donnera le coup d'envoi de ce « premier grand sommet international organisé au Royaume-Uni pour faire face à l'urgence de l'immigration clandestine », qui se tiendra sous la houlette de la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper.

Le ministre français Bruno Retailleau et son homologue allemande Nancy Faeser sont attendus, de même que des représentants du reste de l'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique du Nord, y compris des États-Unis.

Les discussions porteront sur la collaboration entre les États pour démanteler les réseaux de passeurs de migrants, notamment vers le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne.

« Je ne crois tout simplement pas qu'il soit impossible de s'attaquer à la criminalité organisée liée à l'immigration », a déclaré le dirigeant travailliste dans un communiqué diffusé dimanche par le ministère de l'Intérieur.

- « Consensus mondial » -

« Nous devons combiner nos ressources, partager nos renseignements et nos tactiques, et nous attaquer au problème en amont », doit-il ajouter.

Ce sommet s'inscrit dans le prolongement des discussions que Mme Cooper avait eues en décembre avec ses homologues belge, allemand, français et néerlandais.

Les cinq pays avaient alors signé un plan d'action commun destiné à renforcer la coopération pour lutter contre ces réseaux de passeurs de migrants.

Le sommet de cette semaine réunira des représentants de pays de départ de migrants, comme le Vietnam ou l'Irak, ainsi que de pays de transit, comme ceux des Balkans.

Il réunira également le directeur de la Border Force, l'agence responsable des opérations de contrôle de la frontière au Royaume-Uni, ainsi que des représentants d'Interpol, d'Europol et d'Afripol.

Selon le ministère britannique de l'Intérieur, les ministres discuteront de l'équipement, de l'infrastructure et des faux papiers que les bandes criminelles utilisent pour faire entrer des personnes illégalement.

Ils examineront également le fonctionnement des filières et chercheront à « établir un consensus mondial sur la lutte » contre le recrutement de migrants en ligne.

Les Britanniques souhaitent également voir avec la Chine comment elle peut cesser d'exporter des moteurs et d'autres pièces détachées de petits bateaux utilisés pour les traversées de la Manche.

Keir Starmer est sous pression, face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, qui a obtenu environ quatre millions de voix lors des élections générales de juillet, un résultat sans précédent pour un parti d'extrême droite.

Le Premier ministre a comparé les passeurs d'immigrés clandestins à des « terroristes ». En réponse, son gouvernement a introduit un projet de loi conférant aux forces de l'ordre des pouvoirs comparables à ceux dont elles disposent en matière de lutte antiterroriste, afin de combattre ces réseaux.

En février, le gouvernement a durci les règles d'acquisition de la nationalité pour la rendre pratiquement impossible à une personne arrivée illégalement au Royaume-Uni.

Il a aussi annoncé des règles plus strictes en matière de droit du travail.

« Fermer les yeux sur le travail illégal fait le jeu des passeurs qui tentent de vendre des places sur des bateaux peu solides et surchargés en promettant un travail et une vie au Royaume-Uni », a déclaré dimanche Mme Cooper, citée dans un communiqué de son ministère.

Au total, plus de 157 770 migrants sont arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche à bord de petites embarcations depuis que le gouvernement a commencé à collecter des données en 2018.