PARIS: Le pouvoir d'achat sera le premier thème abordé lors du débat d'entre-deux-tours de la présidentielle, ont annoncé mardi les patrons de l'info de TF1 et France Télévisions, après des tirages au sort précisant les contours de ce "rite républicain", "acceptés" par les équipes de Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Si les journalistes avaient la mainmise sur les thèmes retenus, "il y a eu un arbitrage à faire sur l'ouverture, le premier thème abordé", a affirmé à l'AFP Thierry Thuillier (TF1), évoquant "un désaccord" entre les deux parties.
Les organisateurs ont donc eu recours à un tirage au sort sur ce point, "sous les auspices de l'Arcom (ex-CSA) et sous contrôle d'un huissier", comme pour le placement des candidats et l'ordre des prises de parole, a ajouté Laurent Guimier (FranceTV).
Le pouvoir d'achat, thème plébiscité au cours de la campagne par la candidate RN, ouvrira donc le bal, devant l'international. Suivront, dans le désordre, la sécurité, la jeunesse, la compétitivité, l'environnement, le modèle social ou la gouvernance.
"Chaque thème disposera d'un temps donné" pour éviter que les derniers soient expédiés "en quelques minutes comme cela a pu se produire précédemment", a expliqué Laurent Guimier, Thierry Thuillier citant notamment la santé et l'écologie comme les grandes oubliées de 2017.
Placée à droite de l'écran, Marine Le Pen sera la première et la dernière à prendre la parole, selon les résultats du tirage au sort.
L'organisation du débat "est toujours un enjeu pour" les candidats, a concédé Thierry Thuillier, refusant d'entrer dans les détails des négociations.
"Cela se comprend. Ils vont se retrouver pendant 2H30 non stop sous la pression d'un débat décisif, très regardé par des millions de téléspectateurs (16,5 en 2017)" et "nous nous sommes garants de l'égalité de traitement, de même que les présentateurs doivent être parfaitement neutres", ajoute-t-il.
"Il y a toujours une charte de réalisation pour ce débat qui est devenu une sorte de rite républicain très important, très formalisé". On a fait le choix qu'elle soit "suffisamment détaillée pour que les candidats soit totalement informés de notre intention qu'elle soit artistique, scénographique ou éditoriale", insiste Thierry Thuillier. "Les deux parties l'ont acceptée", a assuré Laurent Guimier.
Le débat de mercredi comportera "des plans d'écoute (où l'on voit le candidat écouter celui qui l'interpelle)", qui ont fait l'objet de "beaucoup de discussions", reconnait toutefois Thierry Thuillier. En 2017, ces plans avaient désavantagé Marine Le Pen en 2017, la montrant notamment noyée dans ses fiches.