PARIS : Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement et soutien d'Emmanuel Macron a jugé lundi que "les atrocités" commises en Ukraine par l'armée russe en Ukraine étaient "un point de détail" pour Marine Le Pen, une allusion à des déclarations provocatrices de son père sur la Seconde guerre mondiale.
"Les atrocités qu'on constate en Ukraine sont un point de détail de l'histoire pour Marine Le Pen, pour reprendre une formule de ce parti", a déclaré M. Attal lors de l'émission les quatre vérités sur France 2 en référence à des propos de son père Jean-Marie Le Pen.
Ce dernier avait estimé en 1987 que les chambres à gaz étaient un "point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale", ce qui lui avait valu d'être condamné pour contestation de crime contre l'humanité.
Il avait ensuite était exclu du Front national après avoir réitéré ces propos en 2015.
Relancé par le journaliste sur le fait que Mme Le Pen n'avait jamais tenu un tel propos, M. Attal a éludé avant d'affirmer que pour la candidate RN, la diplomatie était une "ardoise magique" car elle a affirmé que Vladimir Poutine pouvait redevenir "un allié" après la guerre en Ukraine.
"On voit bien ce que serait la France si Marine Le Pen était élue, on serait les alliés de la Russie", a déclaré M. Attal en rappelant notamment le prêt contracté par le RN auprès d'une banque russe.
M. Attal a encore estimé que Marine Le Pen faisait "une campagne en charentaises" à la différence d'Emmanuel Macron qui multiplie les déplacements sur des terres où il n'a pas réalisé de bons scores au premier tour.
Interrogée lors d'un bain de foule à Saint- Pierre-sur-Dives (Calvados), Marine Le Pen a souhaité que le débat télévisé entre les deux candidats qui aura lieu mercredi, ne soit pas l'occasion de propager de fausses nouvelles.
"J'espère que ça ne sera pas ce que j'entends depuis une semaine, une succession d'invectives, de fake news, d'outrances comme j'ai encore entendu ce matin dans la bouche de M. Attal", a-t-elle déclaré.
Elle a également jugé sévèrement les soutiens du candidat Macron: "ils sont plutôt grossiers, insultants, injurieux" avant de glisser: "je trouve ça très bien les charentaises".